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SECRETARÍA DE FOMENTO, COLONIZACIÓN E INDUSTRIA. BOLETÍN i DEL | NÚMERO 2284414 )-24Y 1 o LA FAUNE JURASSIQUE DE MAZAPIL : y AVEC UN | | - APPENDICE SUR LES FOSSILES DU CRÉTACIQUE INFÉRIEUR : AS DR. CARLOS BURCKIHIARDI. SS (AVEC 43 PLANCHES). E E A 2 yA De 4 , es va LA ES ! MÉXICO. O IMPRENTA Y FOTOTIPÍA DE LA SECRETARÍA DE FOMENTO. Callejón de Betlemitas número 8. z 1906
ANS
Publicaciones del Instituto Geológico de México.
¡'BOLBETIN.
* Núm. 1.—Fauna Fósil de la Sierra de Catorce, por A. del Castillo y3 J.G. ie E
ra.—1895.—56 pp., 21 lám.
* Núm. 2.—Las Rocas Eruptivas del $. 2 de la Cuenca de México, por E. Ordóñez.
—1895,—46 pp., 1 lám. z
* Núm. 3.—La Geografía Física y la Eonia de la Península de Yucatán, por C.
Sapper.—1896.—58 pp., 6 lám.
* Núms. 4, 5 y 6.—Bosquejo Geológico de México.—1897.—272 pp., 5 lám.
* Númes. 7, 8 y 9.—El Mineral de Pachuca.—1897.—184 pp., 14 lám.
* Núm. 10.—Bibliografía Geológica y Minera de la ao Mexicana por R. Agui-
lar y Santillán.—1898.—158 pp.
* Núm. 11.—Catálogos sistemático y geográfico de las especies mineralógicas de la
República Mexicana, por José G. la —1898.—158 pp.
* Núm. 12.—El Real del Monte por E. Onion y M. Rangel.—1899.—108 pp., 26 láminas. ;
Núm. 13.—Geología de los alrededores de Orizaba, con un perfil de la vertiente orien- tal de la Mesa Central de México, por Emilio Bóse.—1899.—54 pp., 3 lám.
-* Núm. 14.—Las Rhyolitas de México (Primera parte), por E. Ordóñez.—1900.—78
pp., 6 lám. Ñ Núm. 15.—Las Rhyolitas de México (Segunda parte), por E. Ordóñez: —1901.—78 pp., 6 lám.
Núm. 16.—Los Criaderos de fierro del Cerro del Mercado en Durango, por M. Ran- ES - gel, y de la Hacienda de Vaquerías, Estado. de Hidalgo, por J. D. natal y SS E. Bose. —1902. —144 pp., 5 lám. ASS Núm. 17.—Bibliografía Geológica y Minera de la Rebeca Mexicana por R. Aguilar => y Saló —1904. [En prensa]. Núm. 20.—Reseña acerca de la Geología de Chiapas y Tabasco por z. Bóse, —1905. = 116 pp., 9 lám. Núm. 21 —La faune marine du trias up oncur de Zacatecas par r le Dr. Carlos Burck- : hardt en collaboration avec le Dr. Salvador Scalia.—1905.—44 pp., 8 pl. x Núm. 22.—Sobre algunas faunas terciarias de México por Emilio Bóse, Dr. ade — ; 1906.—96 pp., 12 lám. Núm. 23.—La faune jurassique de Mazapil, Zac., par le Dr. Carlos Burckhardt.— -1906.—43 pl. Núm. 24.—La Fauna de Moluscos del Senoniano de Cárdenas, S. L. P. , Por el Dr. Emilio Bose.—1906.—95 pp., 18 lám.
* Agotado.
PARE RGONHhS-
Tomo IL. N? 1.—Los temblores de Zanatepec, Oaxaca.—Estado actual del Volcán de Tacaná, Chiapas, por Emilio Bóse.—1908.—25 pp., 4 lám.
No 2, —Fisiogratía, Geología € Hidrología de los alrededores de la Paz, Baja Califor- via, por E. Augermann.—El área cubierta por la ceniza del Volcán de Santa María, Octubre de 1902, por Emilio Bóse.—1904.—26 pp., 3 lám.
INSTITUTO GELOLOCcI0O DE MEXICO
BOLETÍN NÚM. 23
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PECRETARÍA DE FOMENTO, foLoNIZACIÓN E JuDuSTRIA,
INSTITUTO GEOLÓGICO DE MÉXICO
DirE0TOR, JosÉ (+. AGUILERA.
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FAUNE JURASSIQUE DE MAZAPIL
AVEC UN
APPENDICE SUR LES FOSSILES DU CRÉTACIQUE INFÉRIEUR PAR LE
DE: SADLDOS “DUO FAETAE DE
(AVEC 43 PLANCHES).
MÉXICO.
ImPreEwNTA Y FoTOTIPÍA DE LA SECRETARÍA DE FOMENTO.
Callejón de Betlemitas nún. $
1906
PLN TRODUCTTON:
Le présent travail se base sur les fossiles, que j'ai receuilli a Mazapil pen- dant trois mois et demi des années 1904 et 1905.
Les matériaux paléontologiques fúrent réunis par moi personnellement, ou bien par mes aides sous ma direction. De cette maniére il m'a été possi- ble d'exploiter couche par couche les gisements si riches en fossiles des Sierras de Mazapil et Santa Rosa.
Je n'entrerai pas en détails sur la géologie de la région, car je donnerai allleurs une description géologique des Sierras de Mazapil et Santa Rosa, accompagnée de cartes et protils (voir l'article: “Sierras de Mazapil et Santa Rosa” dans: Livret guide des excursions du X*. Congrés géologique inter- national, Mexico 1906).
Sur les cartes, qui accompagnent le travail cité, j'ai indiqué avec un as- térisque toutes les localités fossiliferes mentionnées dans le présent mé- moire.
En offrant au monde scientifique un travail paléontologique, qui a été ter- miné loin des ressources des grands centres scientifiques, je sens le devoir de le présenter sous certaines réserves. On connait en effet les difficultés trés- grandes d'un pareil travail sans les ressources d'une grande collection de comparaison. Le manque presque total de matériaux étrangers se fait sen- tir d'autant plus que les anciens ouvrages paléontologiques fondamentaux et aussi quelques uns des nouveaux contiennent si souvent des descriptions peu satisfaisantes et surtout des illustrations défectueuses. Il est ainsi sou- vent tres-difficile de comparer une forme avec des espéces anciennes déja dé- crites, car ces derniéres ont été décrites et figurées si insuffisamment, que personne ne s'en peut faire une idée exacte. Qu'il me soit permis de citer deux exemples: Haploceras Fialar Oppel et Ammonites Balderus Oppel. Ces espéces sont caractérisées et figurées d'une maniére si insuffisante, qu'il est fort difficile d'en apprécier les caracteres. Les cloisons du type d'Oppel sont complétement inconnues. Aspidoceras acanthicum est une autre espéce aus- si souvent citée que mal figurée et diversement interprétée. De cette forme les auteurs ont publié des exemplaires bien distincts entre eux et les cloisons figurées par Loriol, Gemmellaro et Canavari ne montrent presque pas de
6 LA FAUNE JURASSIQUE
ressemblance les unes avec les autres, ce qui —chose curieuse—a amené Choffat a déclarer, que les cloisons ne constituent pas de caractéres impor- tants pour distinguer les espéces. Il aurait été plus vrai de dire que diffé- rents auteurs ont figuré des especes tres-différentes sous le méme nom Aspi- doceras acanthicum. :
Dans un pareil état de notre littérature paléontologique et surtout des ouvrages fondamentaux, il est naturellement fort difficile de comparer les espéces mexicaines avec les européennes sans matériaux de comparaison.
Je n'ail donc guere besoin de solliciter l'indulgence de mes confréres si je me suis peut-étre trompé dans certains détails.
Ce travail n'aurait pas pu étre entrepris sans la bienveillance de notre es- timé Directeur M. José G. Aguilera. Avec une libéralité extraordinaire il m'a procuré toute la littérature nécessaire et je tiens a l'en remercier vive- ment. Je suis fort obligé a M. Aguilera pour la permission de faire faire les planches dans une des premiéres maisons artistiques d'Europe. Ces plan- ches ont été faites d'aprés des photographies, qui ont été exécutées sous ma direction par M. F. de P. Carbajal, photographe de notre Institut.
Les cloisons ont été photographiées selon le procédé Nicklés avec quel- ques améliorations introduites par mon collégue M. E. Bóse.
Je tiens á remercier outre les personnes déja mentionnées, M. Rafael Agua- lar y Santillán, Secrétaire perpétuel de la “Sociedad científica Antonio Al- zate” pour la libéralité, avec laquelle il a mis á ma disposition les richesses de la bibliotheque de la dite Société et M. Sotelo a Mazapil pour la bonté, avec laquelle il nous a offert sa maison a Santa Rosa, ce qui m'a permis d'exploiter soigneusement une des plus riches localités fossiliféres de la ré- gion.
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PARTIE PALEKHONTOLOGIQUETE.
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I—DESCRIPTION DES ESPECES.
TI. PFPOSSITLES DU KIMERIDGIEN.
I-COUCHES A IDOCERAS.
GENRE LYTOCERAS SUESS. Lytoceras sp. ind. Planche IV. Fig. 1. 2.
Il est impossible de déterminer un fragment de moule intérieur d'un Ly- toceras. Cependant il me parait utile de le citter et faire figurer, car c'es la seule espéce du genre Lytoceras, qui a été rencontrée dans les couches juras- siques de la région.
Localité.—Vereda del (Quemado, Sierra de la Caja.—Un moule intérieur fragmentaire.
GENRE NEUMAYRIA NIKITIN NON BAYLE.
1881 S. Nikitin; Die Juraablagerungen zwischen Rybinsk, Mologa und Myschkin (Mémoires de l'Académie im- périale des Sciences de St. Pétersbourg.— VII Série, t. XXVIII, N? 5, p. 61).
1884 S. Nikitin, Allgemeine geologische Karte von Russland.—Blatt 56, p. 147 (Mémoires du Comité Géologique de Russie. Vol. I. N* 2).
Je rattache au genre Neumayria Nikitin deux espéces de la Sierra de Sta. Rosa, qui par leur forme et par les ornements montrent une ressemblance frappante avec le groupe de la Neumayria fulgens surtout avec Neumayria subfulgens Nikitin (voir; Nikitin, Mém. Comité géol. 1. c. pl. I, fig. 4, 5).
Les cloisons de nos espéces différent des cloisons typiques du genre Neu-. mayria par plusieurs particularités. Elles sont plus découpées, les selles et lobes sont moins larges, enfin le lobe externe est plus court que le premier lobe latéral. Cependant ces particularités ne me paraissent pas suffisantes pour nous empécher de réunir nos espéces avec Neumayria, car nous voyons aussl chez les espéces russes des différences dans ces caractéres. En compa-
No 23.—2
10 LA FAUNE JURASSIQUE
rant par exemple les cioisons d'Ammonites catenulatus avec celles d'Am- monites subclypeiformis chez Nikitin (Allg. geolog. Karte, 1. c. pl. II, fig. 10 et 14), nous voyons des différences notables. Si les cloisons de la premie- re des deux especes citées (fig. 10 chez Nikitin) sont tres-peu découpées, plu- tót dentelées au pourtour, etles selles et lobes relativement peu larges, chez laseconde (fig. 14 chez Nikitin) au contraire les selles et lobes sont beaucoup plus découpés, les lobes latéraux nettement tripartites et bien développés, les selles bipartites, et les selles et lobes trés-larges. Les cloisons des espéces me- xicaines ressemblent a celles de l?*Ammonites subcelypeiformis et s'en distin- guent surtout par l'étroitesse des selles et par la profondeur moindre du lo- be externe, quí est beaucoup plus court que le premier lobe latéral.
Cette derniére particularité a déja été constatée par moi chez Neumayria Zitteli du Tithonique inférieur de la Cordillére argentine (voir €. Burck- hardt: Beitráge zur Kenntniss der Jura-und Kreideformation der Cordillere, Palacontographica 50, 1903, p. 54).
En Russie les especes du genre Neumayria n0'ont été trouvées que dans le Volgien supérieur; il est d'autant plus intéressant, que nous rencontrons au Mexique des espéces voisines dams les couches kimeridgiennes beaucoup plus anciennes.
Neumayria profulgens n. sp.
Planche I, Figure 1-4.
Dimensions: Diario tom losooosmacavoroso codsarono socebonos 59 mm. IEC CUA VO Wto do savuaadruorosacodonadbenoopos AA Ol EPA MD. == 021 Diane 21 2 00
Coquille discoidale, comprimée. Les tours s'accroissent lentement et se re- couvrent sur un peu plus dela moitié. Partie externe étroite, convexe, flanes peu convexes passant insensiblement dans une paroi ombicale peu pronon- cée et faiblement inclinée. La plus grande épaisseur des tours s'observe au premier tiers environ, vers la partieexterne les tours sont trés-peu amincis.
T'ombilic est peu profond et assez ouvert.
Sur les tours intérieurs se voient de faibles ondulations transversales et des stries tres-fines et serrées, qui sont presque droites et traversent les flanes dirigées obliquement en avant.
Le test du plus grand tour de notre exemplaire est orné de stries, de ri- des et de cótes externes. De fines stries radiales un peu irréguliéres et trés- serrées couvrent la surface de la coquille. Ces stries partent de la suture, sont recourbées en arriére au pourtour de l'ombilic pour s'infléchir en avant sur les flanes par lesquels elles passent, un peu inclinées en avant, en ligne pas tout-a-fait droite mais légerement flexueuse. Vers la partie externe du tour la plupart des stries s'efface, quelques-unes cependant se laissent pour-
DE MAZAPIL. 11 suivre jusque sur la partie externe. Outre les stries s'observent des rides transversales distantes et pas tres-prononcées. Elles prennent leur origine au pourtour de Pombilic, on elles atteignent leur plus grande force, leur di- rection est paralléle á celle des stries, car elles sont recourbées au pourtour de Pombilic et peu flexueuses sur Jes flanes. Les rides s'affaiblissent sur les flanes et s'effacent complétement vers le bord externe.
Au tiers externe des tours prennent naissance de faibles cótes externes, transverses, assez larges et serrées mais peu proéminentes, qui passent en ligne presque droite par la partie externe.
Cloisons (Pl. I, fig. 4) avec un lobe externe, qui est du tiers plus court que le premier lobe latéral; il a un tronc large, deux brauches terminales épaisses et fortes et audessus, de chaque cóté, une branche latérale, tres-de- veloppée. Le premier lobe latéral prédomine, est tres-large et profond, avec trois branches terminales larges et tres-bien développées, il est asymmé- trique car sa branche latérale externe est plus grande que l'interne avec une direction plus transversale. Second lobe latéral petit, tripartite, un peu obli- que avec un tronc large; il forme avec trois lobes auxiliaires, obliques un lobe suspensif courbé et rentrant, qui atteintá la suture á peu pres la pro- fondeur du premier lobe latéral. Selle externe étroite et trifide au sommet. Premiére selle latérale de la méme hauteur que la selle externe, étroite. Se- conde selle latérale également étroite, bipartite au sommet.
Localité «ww Mexique.—Cañón de San Matías, pres de la Casa Sotelo.—1 exemplaire couvert du test.
Neumayria Ordoñezi n. sp.
PLL fe: 5-7, Pl. IL, fig, 14 Dimensions:
Diametre total........... 52 mm. 110 mm.
Hauteur du tour ....... A OS ==) De 13) Epaisseur du tour...... 18.5 03d == 040 Diametre de lPombilic. 11-.,, == 00241 ZA ZO
Pragment Van grand exemplane.
66.5 mm.
a = 0.48 22,5, = 0.33 QUA = 0.22
Un petit exemplaire de Puerto Blanco (Pl. IL, fig. 1-4) est discoidal, lége- rement bombé et tres-involute. Les tours s'accroissent assez vite el se recou- «yrent sur 4 environ, de sorte que l'ombilic est assez étroit.
Partie externe large et arrondie, flanes faiblement convexes, paroi ombi- licale perpendiculaire et assez haute. Les flanes passent dans la paroi om-
12 LA FAUNE JURASSIQUE
bilicale en formant un angle arrondi. Section transversale des tours ovale avec la plus grande épaisseur un peu audessous de la moitié des flancs, gué- re amincie en haut.
Le test de la coquille est couvert de fines stries radiales, inégales en force, et séparées par des intervalles irréguliers. Ces stries prennent leur naissance á la suture, sont recourbées en arriére au pourtour de l'ombilic et se dirigent obliquement en avant sur les flanes. Elles ne passent pas en ligne droite par les flanes mais sont faiblement falciformes, étant un peu infléchies en avant vers le milieu des flanes. Des ondulations transversales, irréguliéres se voient ga et lá sur le test; elles suivent la méme direction que les stries et sont assez larges, mais tres-faibles. Ces ondulations disparaissent comme la plupart des stries vers la région externe; en revanche celle-ci est couverte de cótes externes faibles, mais serrées et assez larges. Ces cótes externes prennent leur naissance au tiers supérieur des flanes et passent en ligne droi- te par la région externe.
Il ne me paraít guére douteux que le grand exemplaire de la Casa Sotelo (Pl. L, fig. 5-7) appartient a la méme espéce. En effet les tours intérieurs de cet exemplaire paraissent tres-semblables au petit exemplaire décrit ci-des- sus. Ils ont la méme forme avec partie externe large et arrondie, flanes un peu convexes, paroi ombilicale abrupte et ombllic étroit. En outre ¡ls sont également ornés de fines stries radiales.
Le dernier tour de cet exemplaire devient de plus en plus haut et aplati et présente á sa terminaison une section transversale plus haute que large, élargie en bas, amincie en haut, avec la plus grande épaisseur au pourtour de lP'ombilic. Les tours se recouvrent beaucoup moins qu'avant, sur 3 seu- lement, de sorte que l'ombilic est notablement plus ouvert qu'avant.
Les ornements du plus grand tour du grand exemplaire sont limités au pourtour externe, oú l'on observe des cótes transversales serrées et assez pro- noncées. Ces cótes externes prennent leur naissance au tiers supérieur des flanes et passent par la partie externe en ligne droite ou faiblement arquée en avant. La partie intérieure des flanes est completement lisse.
Les cloisons du petit et du grand exemplaire (fig. 5, Pl. I et 4 Pl. II) sont tres-semblables. Lobe externe du tiers plus court que le premier lobe latéral, avec deux branches terminales et audessus, de chaque cóté, avec une branche latérale forte. Premier lobe latéral tres-bien développé avec un tronc large et trois branches principales fortes et larges. Il est asymmétri- que, car la branche latérale externe se détache plus haut que l'interne, est plus grande et a une direction beaucoup plus transversale, rappelant par- lá une jambe écarquillée. Second Jobe latéral beaucoup plus petit que le premier, droit, tripartite. Quatre lobesauxiliaires petits et tres-peu obliques sulvent jusqu'a la suture: les premiers sont nettement tripartites sur le grand exemplaire.
Selle externe plutót étroite, divisée au sommet par un lobe secondaire dans deux parties inégales, dont l'externe est plus large que l'interne. Pre-
DE MAZAPIL. 15
miére selle latérale de la méme hauteur que l'externe, divisée au sommet éga- lement en deux parties inégales, dont cette fois cependant l'interne est plus grande. Seconde selle latérale á peu pres de la méme largeur que la premie- re (au moins dans le grand exemplaire), bipartite au sommet, avec la partie externe plus large et haute. Selles auxiliaires petites, les deux premiéres (dans le grand exemplaire) bipartites au sommet.
Cette espéce se distingue de la précédente par l'ombilic plus étroit chez le jeune, par les tours intérieurs plus renflés, par le manque presque total de ri- des transversales et par les cloisons, surtout pas les lobes auxiliaires, qui sont presque droits et ne forment pas un lobe suspensif bien net.
Localité au Méxique.—Un grand exemplaire en partie couvert du test et un fragment du Cañón de San Matías pres de la Casa Sotelo, Sta. Rosa; un petit exemplaire couvert du test, que je dois a la bonté de M. Domingo Or- dóñez, Administrateur de la “Negociación Minera de Sta. Rosa,” auquel je dédie cette espéce, provient du Puerto Blanco.
GENRE OPPELIA WAAGEN.
Oppelia Bosei n. sp.
Pl. II, fig. 5-8, fig. 13.
Dimensions: Diam ml oolosodrosadandcnascuesiooo pdas 39 mm. EAU A EE a ADA E OA passed ee ici de lll te —OZS Diametro A 0) ES)
Coquille discoidale, assez plate. Ombilic, pas trop étroit et peu profond. Tours beaucoup plus hauts que larges avec la plus grande épaisseur envi- ron au premier tiers de la hauteur. Section transversale ovale-oblongue amincie en haut. Les flanes, légérement convexes, passent insensiblement dans la partie externe réguligrement arrondie.
Paroi ombilicale perpendiculaire, assez basse, passant aux flanes sans ca- réne prononcée. Les tours se recouvrent sur trois quart environ.
Au bord de lombilic prennent naissance des cótes tres-distantes, grosses, larges et assez saillantes. Elles sont droites et dirigées en avant jusqu'au milieu des tours, od quelques-unes s'effacent, tandis que la plupart s'y recour- be, formant un are convexe en avant. Dans cette inflexion les cótes sont un peu plus saillantes qu'avant, sans cependant former de vrais tubercules. En dehors de la courbure décrite les cótes se dirigent tout droit vers la partie externe; elles s'affaiblissent d'abord beaucoup, mais ensuite elles se renflent pour former au bord de la partie externe des tubercules gros et allongés. Entre les cótes se voient de fines stries irréguliéres, paralleles avec elles. La partie externe est complétement lisse.
14 LA FAUNE JURASSIQUE
Les cloisons (fig. 13, Pl. 11) présententle type du groupe des Flexuosi et ne sont pas tres-découpées. Lobe externe large et court, de chaque cóté avec une branche terminale trifide et deux petites branches simples audessus d'elle. Premier lobe latéral plus profond que le lobe externe, assez large, avec trois branches terminales á peu pres égales, longues et étroites. Second lobe laté- ral asymmétrique: la branche terminale, tres-longue et étroite, n'est pas cen- trale mais déplacée vers la partie intérieure du tour, la branche latérale in- férieure du cóté externee st bifide, courte et beaucoup plus large que celle du cóté interne, qui se détache plus bas du tronc. Trois lobes auxiliaires, un peu inclinés et tres-petits, sont également asy mmétriques, la branche latérale externe ótant beaucoup plus forte que V'interne, qui est trés-réduite.
Selle externe pen découpée, divisée en deux branches égales par un lobe secondaire droit. Premiére selle latérale plus haute que la selle externe avec deux branches terminales, séparées par un lobe secondaire, qui est dirigé obliquement vers l'intérieur. La branche intérieure plus haute. Selles laté- rales et auxiliaires suivantes de plus en plus basses et peu découpées, la se- conde selle latérale assez réguliéerement bipartite, les autres tres-petites et presqu'entiéres.
Cette espéce rappelle par les contours et ornements d'une maniére frap- pante la forme de Crussol, qui a été décrite par Fontannes sous le nom Op- pela tenuilobata var, corcumnodosa.
(Fontannes: Deser. Amm. Cale. Chát. Crussol p. 23, pl. LI, fig. 6a 6b.)
Elle parait s'en distinguer par des dimensions un peu différentes, par un ombilic plus large et par quelques détails des ornements surtout par l'infle- xion moindre des cótes sur les flanes et par la direction transversale et pas oblique des tubercules externes.
Malheureusement les cloisons de lespeéce de Fontannes sont inconnues, de sorte qu'il n'est pas possible de savoir si l'on peut rapprocher notre espéece de celle de Fontannes. Comme j'ai déja remarqué ci-dessus notre forme-a des eloisons du ty pe des flexuosi (Sous-genre Neumayria) tandis que Fontannes a réuni son espece avec Oppelia tenuilobata, qui a des cloisons entiérement différentes et appartient au sous-genre Streblites Hyatt.
Localité: Un moule intérieur de la Vereda del Quemado, Sierra de la Caja-
SOUS-GENRE NEUMAYRIA BAYLE (non Nikitin).* Oppelia (Neumayria) aff. Nereus Fontannes sp. Planche III, Fig. 1-4. 1876. Ammonites Nereus Fontannes dans Dumortier € Fontannes Zone
a A. tenuilob. de Crussol p. 62, pl. VII, fig. 6, 6a, 6b.
1 Acceptant Neumayria seulement de sous-genre je conserve ce nom bien connu, quoique del Campana ait proposé récemment (Bol. Soc. Geol. Ttal. XXTIT. 1904, p. 241) d'employer le nouveau nom “Taramelliceras”.
DE MAZAPIL. 15
Dimensions: Dime 49.5 mm. HAU UE 29 == MOROS passe dato a (00516) Diametrerde on blIc o 10) 192
Joquille discoidale, pas tres-plate. Les tours se recouvrent presqu'entié. rement de sorte que l'ombilic est un peu plus étroit que sur la figure de Fontannes (1. c. pl. VII, fig. 6). Partie externe assez large, arrondie; flanes un peu bombés, séparés par une caréne de la paroi ombilicale, qui est abrupte et un peu rentrante. Section transversale des tours beaucoup plus haute que large, assez épaisse á la partie superieure, un peu amincie en bas; la plus grande épaisseur se trouve au milieu des tours.
La derniére partie de la coquille est ornée de cótes falciformes, serrées et plutót fines; vers l'ombilic ces cótes sont tros-faibles et presqu'effacées, au milieu des tours environ elles devienuent plus prononcées et gagnent en force vers le pourtour externe. Les cótes sont un peu usées sur la partie in- terne des flancs, de sorte qu'on ne peut pas voir si elles se bifurquent ou trifurquent comme chez le type.
Sur la partie externe des flancs elles sont simples, mais pas tout a fait éga- les. L'on remarque au contraire quelques cótes plus fortes que les autres. Au pourtour externe presque toutes les cótes se renflent légérement, quel- ques-unes, sans régularité, formebt méme de petits tubercules allongés et un peu obliques. Sur la partie externe les cótes s'affaiblissent beaucoup, elles y passent en décrivant un léger sinus en avant, el se renflent de nou- veau un peu sur la partie siphonale, produisant ainsi une série de légers tu- bercules médians, un peu allongés dans la direction transversale.
Cloisons (tig. 4, pl. 11) pas tres-découpées, lobe externe court avec deux branches terminales bifides. Premier lobe latéral plutót étroit et trés-pro- fond, du double plus long que le lobe externe. Ses branches, une terminale et trois latérales de chaque cóté, sont toutes presqu'égales. Second lobe laté- ral beaucoup plus petit que le premier, un peu oblique et asymmétrique, car la branche latérale inférieure du cóté intérieur se détache plus bas du tronc que lextérieure étant aussi un peu plus forte. Deux lobes auxiliaires trós- petites. Selle externe peu découpée, bifide Premiére selle latérale plus ou moins de la méme largeur que la selle externe mais plus haute, divisée en deux branches presqu'égales par un lobe secondaire, qui est dirigé oblique- ment vers l'intérieur. Les autres selles suivantes tres-petites et peu découpées.
Notre exemplalre montre une ressemblance tres-graude avec le type de PA. Vereus décrit et figuré par Fontannes (1. c. pl. VII, fig. 6). L'ombilic de notre exemplaire est un peu plus étroit. La ligne suturale est difficile a comparer avec celle figurée par Fontannes, quí est beaucoup plus petite et pas trop correctement dessinée comme Fontannes lui-méme le fait remar- quer. Malgré cela les cloisons des deux formes se ressemblent beaucoup.
16 LA FAUNE JURASSIQUE
Fontammes dit: Sur la partie cloisonnée de la coquille “la ligne siphona- le est marquée de cótes transversales trés-fines, un peu plus nombreuses que celles des flanes et toutes indépendantes de ces derniéres.” La partie cloisonnée de notre coquille est malheureusement un peu usée, cependant on y observe, que les cótes des flanes passent sans interruption par la partie externe en se bifurquant souvent au bord externe dans deux branches trés- faibles, de sorte que sur la partie siphonale il y a un plus grand nombre de cótes que sur les flanes. Mais les cótes externes sont toujours en connexion avec celles des flanes.
Il me paraít probable, que l'indication de Fontannes relative a l'indépen- dance des cótes siphonales est due a l'état de couservation de la coquille.
La forme figurés par Fontanmes dans sa “Description des Ammonites des calce. du chát. de Crussol” sous le nom VOppelia Nereas (l. e. p. 39, pl. V, fig. 5) me parait différer du type.
Gisement.—Couches á Ammonites tenuilobatus de Crussol.
Localité,—Cañón de San Matías prés de la Casa Sotelo (Sta. Rosa). 1 exem- plaire en grande partie pourvu du test.
Oppelia (Neumayria) harpoceroides n. sp.
Pl. IL fig. 9-12.
Dimensions: Diane 47 mm. EE AMAIO ODO oo coosubocosbon dnoenanocadó nde. 29 30701 1D rECC ron acosase cosatocooniacote dass 02 Diametrede Mon 3 008
Coquille discoidale, assez plate; ombilic étroit. Tours se recouvrant pres- qu'entigrement,-aplatis, faiblement courbés sur les flancs, arrondis sur la ré- gion externe, passant sans caréne dans uue paroi ombilicale abrupte. La plus grande épaisseur au milieu des tours.
Coquille ornée de cótes falciformes, qui rappellent lornementation de cer- talns Harpoceras. Ces cótes partent de lombilic, sont assez fines et trés-ser- rées sur la moitié interne des tours, oú elles sont dirigées obliquement en avant. Cependant déja ici elles ne sont pas tout-a-fait droites mais un peu courbées avec convexité eu arriére. Arrivées au milieu des tours les cótes deviennent plus espacées, plus fortes, et se recourbent en décrivant une in- flexion convexe en avant. Sur la moitié externe des flanes les cótes se re- courbent de nouveau pour former des courbures falciformes, dont la conve- xité regarde en arriére.
Sur la moitié interne des tours toutes les cótes restent simples, quelques- unes aussi sur la partie externe. Mais beaucoup de cótes se divisent en deux branches en se détachant tantót au milieu des tours en dehors de l'inflexion décrite, tantót plus haut. Dans la plupart des cas cependant ce n'est pas une
DE MAZAPIL. iv
bifurcation mais plutót une intercalation de cótes plus courtes, qui s'amin- cissent vers la partie interne des flanes et se laissent quelquefois poursuivre comme stries fines jusque vers l'ombilic. La bifurcation et intercalation des cótes sont irréguliéres. Au milieu des flanes on remarque un sillon spiral tros-faible, juste á endroit de P'inflexion principale des cótes. Au bord de la région externe toutes les cótes sont fortement infléchies en avant et la plu- part y est un peu renflée sans cependant former des tubercules bien pronon- cés. Ensuite, sur la partie externe, toutes les cótes s'affaiblissent beaucoup et quelques-unes disparaissent complétement. Celles, qui sont encore visi- bles, y décrivent un léger sinus en avant. Au milieu de la partie externe toutes les cótes se renflent de nouveau et forment une série de tubercules externes faibles, un peu allongés transversalement, 1l est á remarquer qu' outre les tubercules externes, qui correspondent aux cótes, il y a encore d'au- tres intercalés. Ceux-ci paraissent quelquefois étre formés par le renflement de petites branches secondaires, qui se détachent gá et lá des cótes principa- les au bord de la region externe.
Cloisons (fig. 9, pl. II) peu découpées, du type des flexuosi. Lobe externe peu profond avec branches terminales peu divergentes. Premier lobe latéral du tiers plus profond que le lobe externe, peu ramifié, avec une branche ter- minale assez longue et trois branches latérales de chaque cóté. Second lobe latéral un peu asymmétrique, la branche terminale n'étant pas médiane mais déplacée vers l'intérieur des tours, et les branches latérales extérieures étant plus fortes que les intérieures. Second lobe latéral beaucoup plus petit et court que le premier, montrant cependant la méme structure. Selle externe divisée en deux branches égales par un lobe secondaire droit et assez pro- fond. Premieére selle latérale un peu plus haute et plus étroite que la selle externe avec deux branches terminales, dont interne est plus haute que Vexterne. Seconde selle latérale et selles auxiliaires petites et peu découpées.
Notre espéce se distingue de la plupart des espéces du genre Oppelia par les cótes nettement falciformes, qui rappellent d'une maniére frappante cer- taines especes du genre Harpoceras. La forme la plus voisine me paralt étre une Oppelia décrite par Quenstedt sous le nom d'Ammonites flevuosus prove- nant de Gruibingen, selon le texte (p. 917) du jura blanc $, selon l'explica- tion de la planche 99, du Jura blanc y (Voir F. A. Quenstedt: Ammoni- ten des schwáb. Jura. III der weisse Jura p. 918, 917, pl. 99. fig. 21.)
Quenstedt dit de cette forme: “Er ist so gleichmássig mit dicken Rippen bedeckt, dass man sich fórmlich húten muss, ihn nicht mit hochmiúndigen Falciferen des oberen Lias zu verwechseln.” Malheureusement il n'est pas possible de faire une comparaison minucieuse de notre espéce avec la forme citée, car Quenstedt n'a pas fait figurer ni la vue de la partie externe, ni la section des tours, ni moins encore les cloisons. Ce qui est certain, c'est que la vue latérale, dessinée par Quenstedt rappelle beaucoup notre forme, qui parait s'en distinguer seulement par un ombilic un peu plus étroit et par des cótes un peu plus infléchies,
No 23.—38
18 LA FAUNE JURASSIQUE
Localité: Un exemplaire muni du test et un fragment ont été trouvés a Pouest du Puerto Blanco, Sierra de Santa Rosa.
Oppelia (Neumayria) fiexuosa costata Quenstedt, sp. Pl. IL fig. 14-17.
1888. Ammonites flexuosus costatus Quenst. A. d. schw. Jura, IIT'p. 904. pl. 97, fig. 10 (pas les autres figures.)
Dimensions: Diana VU iia. Haute ur duo 33 == 020 passo eat 18 SA == 08 Diametredelon E 8 == Old:
Coquille discoidale, assez plate. Les tours s'aceroissent assez vite et se re- couvrent sur quatre cinquiémes environ, de sorte que l'ombilic est étroit. Les flancs sont trés-peu convexes et passent sans caréne dans une paroi om- bilicale abrupte, á peu-prés perpendiculaire, et assez hante. Partie externe large et arrondie. Section transversale des tours oblongue-ovale, trés-peu amincie en haut; leur plus grande épaisseur un peu au-dessous du milieu de la hauteur des tours. Au bord ombilical prennent naissance des cótes pri- maires assez fortes et distantes; elles sont falciformes et atteignent leur plus grande force un peu en dedans du milieu des flanes, oú elles décrivent une forte inflexion avec convexité dirigée en avant.
A partir de cette inflexion la plupart des cótes primaires se divisent en deux branches peu divergentes, en outre, á peu-pres á la méme hauteur, prennent naissance des cótes intercalées, dont on compte une, deux ou trois entre les cótes primaires. Toutes ces cótes externes, un peu inégales en for- ce, sont équidistantes et décrivent une légere sinuosité avec convexité tout- née en arriére sur la partie externe des flancs. Arrivées au bord externe quelques-unes des cótes, soit primaires, soit intercalées, se renflent en formant un tubercule plus ou moins gros, quelquefois arrondi, quelquefois plutót allongé. Sur la partie externe les cótes disparaissent, mais sur la ligne si- phonale l'on observe une série de tubercules médians tres-faibles.
Cloisons (fig. 14, pl. II) pas tres-découpées. Lobe externe peu profond et plutót étroit avec deux branches terminales trifides. Premier lobe latéral du double plus profond que le lobe externe, assez profond et étroit, avec une branche terminale trifide et trois branches latérales, presqu'égales entre elles, de chaque cóté. Second lobe latéral semblable au premier, mais du tiers plus court. Trois lobes auxiliaires, petits, un peu obliques et trifides. Selle ex- terne peu découpée, divisée au sommet en deux branches á peu pres égales par un lobe secondaire droit et trifide. Premiére selle latérale un peu plus haute que la selle externe, divisée par un lobe secondaire en deux branches
DE MAZAPIL. 19
dont l'intérieure, plus haute et plus grande, est profondément subdivisée en deux petites branches. Seconde selle latérale beaucoup plus petite que la premiére, un peu rétrécie á la base, divisée en deux branches au sommet. Deux selles auxiliaires, trós-petites, la premiére bipartite, la seconde entiére.
Notre exemplaire parait tellement conforme á une forme du Jura blane moyen d'Erpfingen (Souabe), figurée par Quenstedt sous le nom d' Ammoni- tes flexuosus costatus, que je 1'hésite pas de lidentifier avec cette espece. (Comp. Quenstedt: Ammoniten des schw. Jura, III Der weisse Jura p. 904, pl. 97, fig. 10.)
Ammonites pseudoflexuosus E. Favre. (La zone á A. acanthicus de la Suis- se et de la Savoie, p. 29, pl. II, fig. 9-10; pl. III, fig. 1), présente aussi une assez grande ressemblance avec notre forme mais s'en distingue par ses có- tes plus fines et ses tubercules moins prononcés.
Gasement en Europe: Jura blanc moyen de la Souabe.
Localité au Mexique: Cajón de San Matías, pros de la casa Sotelo, Santa Rosa.
Un exemplaire conservé avec le test.
Oppelia (Neumayria) sp. ind.
Pl. IIL fig. 5. Dimensions: DN de 39 mm Hauteurde dere tour odas 18 == 0-01 Diametreide load 5.0 = 03
»” A
L'épaisseur ne peut pas étre mesurée.
Malheureusement je ne posséde qu'un seul exemplaire incomplet de cet- te intéressante espéce, qui montre beaucoup d'affinité avec certaines formes du Jura blanc de la Souabe, décrites et figurées par Quenstedt sous le nom d'Ammonites flexuosus costatus. La forme, qui lui ressemble le plus me pa- rait étre un petit exemplaire d'Ammonites flexuosus costatus du Jura blanc B de Wasseralfingen, figuré dans les “Ammoniten,” III, pl. 99, fig. 25, p. 918.
Les flanes sont ornés de cótes falciformes distantes, fortement infléchies et assez saillantes, qui restent généralment simples et se renflent tous au pour- tour externe pour former un gros tubercule rond ou allongé, tres saillant. Entre ces cótes s'observe ca et lá une cóte intercalée, tres-faible. Les cótes disparaissent presque complétement sur la partie externe, oú l'on observe une série médiane de tubercules trás-faibles. Sur la partie intérieure du plus grand tour on voit quelques cótes se bifurquer.
Localité: Puerto Blanco, Sierra de Santa Rosa. Un exemplaire en partie couvert du test.
20 LA FAUNE JURASSIQUE
GENRE MACROCEPHALITES VON SUTNER.
Il est fort intéressant, qu'il s'est trouvé un Macrocephalites dans les cou- ches kimeridgiennes de Puerto Blanco. L'on sait que le genre Macrocepha- lites monte dans lOxfordien aux Indes, en Afrique orientale et aussi au Jura. Tout récemment M. P. Lemoine a signalé un Macrocephalites dans le Jurassique supérieur (Séquanien ou Kimeridgien) de Madagascar, (P. Lemoi- ne: Sur le Jurassique d'Analalava (Madagascar), d'apres les envois de M. Colcanap, Compte-rendu sommaire des Séances de la Société Géologique de France, N* 13, séance du 19 Juin 1905, p. 112, 113.)
Il est tres-remarquable, que le genre Macrocephalites monte dans deux localités tropicales au Séquanien-Kimeridgien, tandis qu'ailleurs il a dispa- ru avec l1'Oxfordien.
Macrocephalites epigonus n. sp.
Pl. [II fig. 6-11.
Dimensions: Diam treo ION 59 naim. ISlptraure O ONU? caneobosoaodoconocarcaosinoaaos 30D y. = Qu pass UA A 00 Diametreide lomnblc 11 0) ES
Coquille renflée. Les tours s'accroissent vite et se recouvrent sur £ envi- ron dans le jeune áge, au dernier tour sur 4. L'ombilic est étroit chez le jeu- ne, plus ouvert plus tard.
L'avant dernier tour a une partie externe large et réguliérement arrondie, des flanes faiblement convexes, qui passent sans former une véritable caré- ne dans une paroi ombilicale haute et perpendiculaire, méme un peu ren- trante vers la suture. La section transversale des tours est á peu pres cordi- forme, élargie á la base assez amincie en haut avec la plus grande épaisseur au pourtour de l'ombilic.
Le tiers intérieur des flanes est presque lisse. On y voit de fines stries ra- diales et quelques cótes tres-faibles. Ces cótes ont plutót aspect de faibles ondulations transversales et ce n'est que sur les deux tiers extérieurs des tours oú elles prennent de la force. On y voit quelques cótes primaires se subdiviser en deux branches, tandis que beaucoup d'autres restent simples et en outre s'observent des cótes secondaires intercalées. Toutes ces cótes, externes sont serrées, plutót larges et peu proéminentes, de force un peu inégale et séparées par des intervalles tres-étroits. Elles passent par la par- tie externe légérement infléchies en avant et y acquiérent leur plus grande force et largeur. Quelques cótes sont faiblement carénées.
Le dernier tour de notre coquille se distingue de l'avant dernier par sa par- tie externe plus étroite, ses flanes plus aplatis et'son ombilic plus large. Les
DE MAZAPIL. 21
cótes ne commencent á se dessiner nettement que sur le tiers extérieur des flancs et lá encore elles sont bien faibles. Ces cótes sont tres-larges, aplaties et separées seulement par des sillons transversaux. Sur les cótes se voient des stries radiales trás-fines et en outre des sillons tres-faibles, qui divisent souvent les cótes en deux moitiés. Quelques cótes sont carénées au milieu.
Cloisons (fig. 6, pl. TIT) avec un lobe externe un peu moins profond que le premier lobe latéral. Ce lobe a deux branches terminales fortes et bifur- quées et audessus, de chaque cóté, deux branches latérales bien développées. Premier lobe latéral avec un trone court mais large et avec trois branches terminales longues et étroites, denticulées au pourtour; la branche latérale externe se détache un peu plus haut du tronc que l'interne. Second lobe latéral beaucoup plus petit que le premier, un peu oblique avec un trone étroit et trois branches terminales assez longues, dont la médiane est trifide et les latérales ne sont pas tout á fait droites mais un peu courbées avec convexité tournée vers l'extérieur. Premier lobe auxiliaire semblable au se- cond lobe latéral, presqw'aussi grand et profond que celui-ci, mais plus obli- que. Jusqu'au bord de Pombilic suivent deux petits lobes auxiliaires peu découpés.
Selle externe assez large, rótrécie á la la base par les branches latérales des lobes voisins, divisée en trois branches au sommet par deux lobes secondai- res profonds et trifides, 'externe de ces branches est la plus haute, l'interne la plus basse. Selles latérales larges en haut, tres-rétrécies á la base, divi- sées au sommet en deux branches presqu'égales par un lobe secondaire assez fort. Premiere selle auxiliaire semblable á la seconde selle latérale, mais plus petite, divisée profondément par un lobe secondaire tres-long.
Il est trós-remarquable que notre espace ressemble plus á des formes callo- viennes qu'aux espéeces décrites du terrain oxfordien. Elle paraít étre as- sez voisine de Macrocephalites macrocephalus et Macrocephalites tumidus, (comp. Quenstedt: Ammoniten III, 1. c. pl. 76, fig. 10, 17, 19; Waagen: Ju- rassic fauna of Kutch, Vol. I, 4; Ser. IX, 4, pl. XXVII, fig. 1 a, b, c, pl. XXXIII, fig. 5.)
Si nous nous tenons á la description de Waagen (1, c. p. 116), notre forme réunirait des caractéres du Macrocephalites macrocephalus et tumidus en ce qui concerne les cloisons.
La selle externe et la premiére selle latérale montrent les particularités de Macrocephalites macrocephalus Waagen, la premiére étant divisée au sommet en trois, la seconde en deux branches. En revanche les lobes auxi- liaires sont semblables á ceux de Macrocephalites tumidus Waagen,; ils sont bien développés et séparés du second lobe latéral et entre eux par des sel- les, qui sont nettement bipartites et divisées par des lobes secondaires bien développés.
Quant a la forme générale notre espéce paraít intermédiaire entre les deux especes citées; elle a des tours plus aplatis que M. tumidus, moins que M, macrocephalus.
22 LA FAUNE JURASSIQUE Localité au Mexique: Puerto Blanco, Sierra de Santa Rosa, un exemplai- re, couvert du test.
GENRE PERISPHINCTES WAAGEN. Perisphinctes aff. cyclodorsatus Moesch sp. PL. IV, fig. 3-4, 8-12.
1867. Ammonites cyclodorsatus Moesch C. Der Aargauer Jura, p. 292. pl. I, fig. 1. Beitráge zur geologischen Karte der Schweiz.
1878. Perisphinctes cyclodorsatus P. de Loriol. Baden 1, e. fin, p. 93. pl. XV, fig, 3-4.
1899. Perisphinctes cyclodorsatus J. v. Siemiradzki. Monograpbische Bes- chreibung der Ammonitengattung Peris- phinctes. Palaeontographica Bd. 45. p.
15, Dimensions: Exemplaire du P. Exemplaire eyclodorsatus de Exemplaires du Quemado. de Puerto Blanco. —Loriol, 1.c. p. 9. Diameétre total .... 15 mm. 17 mm. 13 mm. 17 mm Hauteur du tour... 5) y =08 6, =0%b 5 038 0.41 Eme Cl ore Uy. 048 7 y) =04 0% y. =0é 0.47 Diaméetre de Pombi- ¡A A BS y =0500 6. =0%8N 43 =083 0.29
Coquille petite, 'assez renflée. Les tours se recouvrent sur la moitié; la partie externe, les flanes et la paroi ombilicale sont régulidrement arrondis, de sorte que la section transversale des tours est presque circulaire. Chez un exemplaire cependant les flancs sont plus aplatis. L'épaisseur varie selon les individus comme le démontrent les mesures indiquées. La plus grande épaisseur se trouve á peu pres au milieu des flanes. L'ombilic n'est pas trés- étroit, en tout cas moins que chez les formes européennes de l'espéce. L*ou- verture de l'ombilic laisse entrevoir l'ornementation des tours intérieurs. L'on y voit des cótes assez serrées, fortement inclinées en avant, dont la plu- part sont fines mais tranchantes tandis que quelques-unes, assez distantes en- tre elles, sont beaucoup plus fortes et grosses rappelant la forme d'une vir- gule. Ces cótes commencent a la suture fortement recourbées en arriére eb passent ensuite par les flancs dirigées obliquement en avant. L'on apargoit dans l'ombilic la division des grosses cótes dans des faisceaux de plusieurs (généralement 4) cótes trés-fines mais tranchantes, qui commencent á se cou- der en avant.
La partie intérieure du dernier tour est ornée de cótes ombilicales fortes, distantes et saillantes, qui ont plutót l'apparence de rides. Elles prennent leur naissance á la subure, sont fortement recourbées en arriére au pourtour
DE MAZAPIL.
153) (99)
de l'ombilic, prennent ensuite une direction droite et oblique en avant pour se diviser au 3 de la hauteur des flanes en trois á quatre cótes secondaires tres-fines mais tranchantes, qui se recourbent et s'infléchissent en arriére sur la partie externe des flanes. Quelques cótes sont bidichotomes, alors se détache au bord de l'ombilic, du cóté postérieur d'une cóte ombilicale une cóte plus faible, et les deux se subdivisent en 24 3 branches secondaires au méme endroit que les cótes simples. L'on observe en outre quelques cótes secondaires intercalées, généralement une entre deux faisceaux de cótes se- condaires. Toutes les cótes secondaires et intercalées ont la méme force et se suivent dans des intervalles réguliers, elles passent en ligne droite par la partie externe sans se modifier.
Sur la derniére partie du plus grand tour les cótes ombilicales devien- nent plus distantes qu'avant. Elles sont fortement geniculées au milieu des flancs et se divisent ensuite en 2 4 3 cótes secondaires tres-faibles.
Derriére l'ouverture les ornements s'effacent et la coquille devient pres- que lisse et immédiatement derriére le bord saillant de l'ouverture la coquil- le se resserre un peu. Les oreillettes sont tres-longues et étroites.
Les cloisons ont pu étre préparées jusqu'au second lobe latéral. Elles sont tres-simples et peu découpées. Lobe externe et premier lobe latéral de la méme longueur, peu profonds, le second tripartite. Selle externe tres-large, divisée en deux parties tres-inégales par un petit lobe secondaire, la partie externe beaucoup plus large et un peu plus haute que l'interne. Les deux parties subdivsées au sommet en deux branches. Premiére selle latérale de la méme hauteur que l'externe, également large, et subdivisée en deux bran- ches presqu'égales.
Nos exemplaires montrent certaines variations. Un individu est plus ren- flé qu'un autre, qui a des flanes un peu aplatis; chez ce dernier exemplaire les cótes sont assez espacées sur la derniére partie des tours.
J'avais d'abord crú pouvoir identifier nos exemplaires avec Perisphinctes eyclodorsatus Moesch sp. (Loriol 1, ce. p. 93, pl. XV fig. 3-4), mais un exa- men plus attentif m'a démontré que notre forme s'en distingue par certai- nes particularités, de sorte qu'il faudrait avoir des matériaux de comparai- son pour pouvoir décider la question.
En comparant les mesures données par Lomol, on voit que nos exem- plaires ont un ombilic plus ouvert et que la hauteur des tours est moins considérable. Les ornements paraissent tres-semblables chez les deux for- mes, car l'indication de Loriol que les cótes de la derniére loge se divisent quelquefois trés pres de l'ombilic, ne me paraít guére juste, étant donné que Siemiradzki (l. c.) déclare: que les cótes du Perisphinctes cyelodorsatus se divisent “in halber Flankenhóhe,” et que chez les espéces voisines les có- tes se subdivisent toujours a l'endroit, oú elles se coudent, c'est-á-dire plus ou moins au milieu des flancs. Les cloisons de l'espéce EIA sont malheurcusement inconnues.
Gisement de la forme voisime: Couches de Baden et Virgulien du Jura Suisse.
24 LA FAUNE JURASSIQUE
Localité au Mexique.—Vereda del Quemado, Sierra de la Caja.—4 exem- plaires en partie couverts du test; Puerto Blanco, 1 exemplaire.
Perisphinctes Mc. Lachlani n. sp.
Planche IV. Fig. 5-7.
Dimensions: Diametro UE 60 mm. IE Gca El 1 Wreoooaorcaioncaousadodacoos loba: 1 1 030 pass do Dil VISO (la mesure de l'épais- seur pas trés-exacte). Diametro dela 31 + 0/0)!
Coquille discoidale. Les tours sont un peu renflés, s'accroissent lentement et se recouvrent sur la moitié. Partie externe large, faiblement convexe, plu- tót aplatie. Flanes aplatis, passant insensiblement dans une paroi ombilica- le basse mais perpendiculaire. Section transversale des tours basse avec la plus grande épaisseur au pourtour de l'ombilic. L'ombilic est large, un peu enfoncé.
Les tours intérieurs sont couverts de cótes ombilicales plutót serrées et tranchantes, qui prennent leur naissance á la suture et passent par les flanes inclinées obliquement en avant. L'ouverture ombilicale laisse voir la divi- sion de quelques-unes de ces cótes. Le plus grand tour de notre exemplaire porte des cótes ombilicales fines mais hautes et tranchantes. Ces cótes pren- nent leur naissance a la suture, et passent par les flanes en ligne droite, étant dirigées obliquement en avant. Au milieu des flanes, ou un peu plus haut presque toutes les cótes se subdivisent en deux branches secondaires peu di- vergentes. D'autres cótes restent simples et quelques-unes sont bidichoto- mes. Chez l'unique cóte bidichotome, qui est bien visible, se détache du có- té postérieur d'une cóte primaire prés du pourtour de l'ombilic une cóte postérieure plus faible, qui se divise au milieu des flancs en deux branches secondaires, tandisque celle-ci reste simple.
Les cótes traversent la partie externe en ligne droite. Elles y sont inter- rompues, mais au milieu de la partie externe se voit sur chaque cóte une entaille tres-faible.
Les étranglements sont étroits, mais profonds, limités en avant par une cóte simple, en arriére par une cóte bipartite ou bidichotome.
Cloisons (Pl. IV. fig. 5) avec un lobe externe tres-profond, notablement plus long que le premier lobe latéral, des deux cótés avec une branche ter- minale tres-longue et audessus avec une branche latérale inférieure bien dé- veloppée.
Premier lobe latéral profondément tripartite avec branches terminales longues et étroites. Second lobe latéral petit et oblique, forme avec les trois
DE MAZAPIL. 25
lobes auxiliaires un lobe suspensif qui atteint á la suture la profondeur du premier lobe latéral. Le premier lobe auxiliaire assez long et trifide, les deux suivants petits.
Selle externe divisée au sommet en deux parties un peu inégales (l'exter- ne plus grande) par un lobe secondaire droit et assez développé, fortement rétrécie á la base par les branches latérales inférieures des lobes voisins.
Premiére selle latérale un peu plus haute que l'externe, divisée au sommet en deux parties inégales par un lobe secondaire dirigé obliquement vers Vintérieur. La partie interne plus grande et plus haute que l'externe. Se- conde selle latérale profondément bipartite au sommet par un lobe secon- daire long et pointu.
Notre espéce rappelle par leur forme et par les ornements les figures de l''Ammonites Bleicheri de Loriol (Monographie paléontologique et géologique des étages supérieurs de la formation jurassique des environs de Boulogne— sur—Mer par Loriol et Pellat, 1. c. pl. IV, fig. 1-2).
Cependant elle parait s'en distinguer par quelques particularités, notam- ment par l'épaisseur plus considérable des tours et par la division des cótes, qui se fait plus haut. En outre les cloisons de l'espéce européenne sont in- connues, ce qui est d'autant plus surprenant chez un fossile si souvent cité et indiqué comme caractéristique pour une Zone du Jurassique supérieur européen.
Localité au Mexique.—Cañón de San Matías, pres de la Casa Sotelo, Santa Rosa. Un moule intérieur.
Je dédie cette espece á M. Pingénieur des Mines Damiel Mc Lachlam, Di- recteur de la “Negociación minera de Santa Rosa,” auquel je dois des ren- seignements précieux sur la géologie de la région.
GENRE SIMOCERAS ZITTEL. Simoceras Aguilerae Mm. Sp.
Planche VIII, Fig. 1-4.
Dimensions: Diam otro tal aan Saa 100 mm. Samara mobles occardabooas pro ronodSbRaR 28 == 0528 pass e eta == 020, Diametro delo aa 58 == DOS
Coquille discoidale, aplatie. Les tours s'aceroissent lentement et sont sim- plement contigus, ne se recouvrant presque pas. L'ombilic est tres-large. La section transversale des tours está peu prés carrée avec la plus grande épaisseur au milieu des flancs; la partie externe est faiblement convexe, les
flanes sont aplatis et passent insensiblement dans une paroi ombilicale assez N? 23.—4
26 LA FAUNE JURASSIQUE
basse mais perpendiculaire. Par cette disposition les tours ont l'aspect de gradins dans lP'ouverture de l'ombilic.
Les tours intérieurs sont couverts de cótes primaires pas tres-fortes et ser- rées, qui prennent leur origine au bord de l'ombilic, passent ensuite par les flanes en direction radiale et se subdivisent en deux branches secondaires au milieu des flanes ou restent simples. Il y a plus de cótes bipartites que simples. Sur la partie externe les cótes s'affaiblissent ou s'effacent compléte- ment laissant entre elles une bande lisse assez large. Sur l'avant dernier tour de notre exemplaire l'on observe tres-peu de cótes dichotomes, mais presqu'exclusivement des cótes simples. Ces cótes sont fortes et plus distan- tes qu'avant. Elles prennent leur origine au bord de l'ombilic, laissant la paroi ombilicale lisse; sur les flancs, qu'elles traversent en ligne droite, elles sont un peu renflées et fortes mais sur la partie externe elles s'affaiblissent beaucoup. Cependant elles ne s'y effacent pas toujours complétement, mais y forment des ondulations transversales trés-faibles.
Sur le dernier tour de notre coquille les cótes, toutes simples, sont encore plus fortes et renflées qu'avant, elles sont un peu arquées sur les flanes avec convexité tournée en arriére et fortement renflées au bord externe, ce qui donne naissance á des tubercules allongés. Sur la partie externe la plupart des cótes s'efface complétement, cependant quelques-unes, qui limitent les étranglements, y passent en s'affaiblissant légéerement mais en y conservant presque la méme force que sur les flanes. Etranglements faibles et étroits, limités en avant par des cótes un peu plus saillantes que les cótes ordi- nalres.
La coquille est munie de fines stries.
Cloisons (Pl. VIII, fig. 3) peu découpées. Lobe externe de la méme pro- fondeur que le premier lobe latéral avec un tronc large, de chaque cóté avec deux branches principales, une termivale etau-dessus d'elle une latérale infé- rieure. Premier lobe latéral grand et robuste, avec trois brauches termina- les bien développées, un peu asymmétrique, car la branche latérale externe se détache plus bas que l'interne étant plus faible que celle-ci. Second lobe latéral beaucoup plus petit que le premier mais semblable, un peu oblique. Au bord de lPombilic s'observe un lobe auxiliaire long, étroit et oblique, qui porte de petites branches pointues secondaires. Sur la paroi ombilicale un second lobe auxiliaire simple et pointu. Le second lobe latéral et les deux lobes auxiliaires forment un lobe suspensif peu développé.
Selle externe, large, divisée au sommet en deux parties, dont l'externe est beaucoup plus large, par un lobe secondaire droit, large et profond. Premié- re selle latérale un peu plus haute que lexterne, étroite, rétrécie á la base, divisée au sommet en deux parties par un lobe secondaire, qui est dirigé obliquement vers l'intérieur. La partie intérieure est la plus haute. Secon- de selle latérale étroite, profondément bipartite au sommet.
Notre espéce est voisine du Simoceras Bevianum Catullo comme il a été décrit et figuré par Canavari. (La Fauna degli strati con Aspidoceras acan-
DE MAZAPIL. 27
thicum di Mte. Serra presso Camerino. Parte seconda. Palaeontographia italica, vol. III, p. 231, pl. XXX (XVI) fig. 1).
La forme générale et les dimensions sont presque les mémes et les cloi- sons sont tres-semblables. Vependant notre forme se distingue par son orne- mentation, surtout par le plus graud nombre de cótes plus serrés et enfin par la disparition de presque toutes les cótes sur la partie externe. Par ces Ca- ractéres de l'ornementation notre espéece ressemble d'autre part au Simoce- ras Herbichi (Neumayr Acanthicusschichten pl. 40, fig. 1-2), duquel elle se distingue cependant par les tours beaucoup plus épais et par les cloisons.
Gasement de l'espece voisine: Couches á Aspidoceras acanthicum du Monte Serra.
Localité au Mexique: Cañón de San Matías pres de la casa Sotelo, Santa Rosa. 2 exemplaires en partie couverts du test.
Simoceras cfr. Doublieri d*0rb. sp. Planche VII, Fig. 5-14.
1850. Ammonites Doublieri. D'Orbigny, Prodrome I, p. 351.
1875. a Doublieri. E. Favre: Description des fossiles du terrain jurassique de la montagne des Voirons, pa pl eZ (MS E Suse vol II).
1875. Ammonites Joublieri Ch. Mayer, Journal de Conchyliologie, XXIII p. 239, pl. 10, fig 9.
1877. Ammonites (Simoceras) Doublieri E. Favre Zone á A. acanthicus (M. S. P. Suisse, Vol. IV) p. 57, pl. VII,
fig. 1-2.
Dimensions:
Original
d'Orbigny. Diameétre total ...... 29 mm. 32 mm. 33.5 mm. 52 mm. Hauteur du tour..... 8 MO ALS O == (024) (00202 Epaisseur du tour.... 8 OZ O ONO SE OZ SOL Diameétre de llombilic. 165. = 05619... =/059 19... = 0:56 0:60
Nous avons sous les yeux plusieurs exemplaires d'un petit Simoceras, qui parait assez conforme á la description du Simoceras Doublieri, donnée par Favre (1877). Comme d'Orbigny va pas fait figurer son original, nous de- vons nous tenir á la description et figure de Favre, qui a examiné de nou- veau le type.
Dans les dimensions nos exemplaires varient comme l'indiquent les me- sures, ils sont plus ou moins évolutes, avec des tours plus ou moins renflés. Quelquefois les flanes sont aplatis, mais le plus souvent ¡ls sont assez con- vexes, la section transversale des tours est ainsi généralement plus épaisse
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LA FAUNE JURASSIQUE
et moins allongée que sur les figures de Favre. Les tours se recouvrent a peine, et Pombilic, qui est tres-large et plat, laisse voir la bifurcation des cótes des tours intérieurs. La partie externe des tours, les flanes et la paroi ombilicale sont généralement réguliérement arrondis d'oú résulte une sec- tion transversale subcirculaire. Cependant chez un exemplaire la section transversale des tours est ovale-allongée, car les flanes sont aplatis.
La coquille est couverte de cótes nombreuses, fortes et assez serrées, qui prennent naissance á la suture et traversent les flanes en direction á peu pres droite et radiale.
Au milieu des flanes la plupart de ces cótes se bifurquent en deux bran- ches secondaires, d'autres restent simples. Les branches secondaires sont souvent mal reliées avec les cótes primaires, de sorte, qu'il y a alors plutót des cótes externes intercalées.
Sur la partie externe les cótes s'infléchissent un peu en avant et sur leur milieu elles s'effacent généralement, laissant une bande lisse assez large en- tre elles. Quelques cótes cependant, surtout celles qui limitent les étrangle- ments, ne s'y effacent pas.
Les cótes sont inégales en force; surtout celles, qui limitent les étrangle- ments, sont généralement tres-fortes et renflées. On observe quelquefois des cótes intercalées et d'autres tripartites.
Cloisons (Pl. VII, fig. 14) tres-simples et peu découpées. Lobe externe de la méme profondeur que le premier lobe latéral, assez large. Premier lobe laté- ral tripartite, second lobe latéral, tres-petit, réduitá une pointe courte et un peu oblique. Sur la paroi ombilicale se voit un lobe auxiliaire, extrémement petit. Selle externe bipartite au sommet, premiére selle latérale un peu plus haute que l'externe, divisée en deux branches par un lobe secondaire obli- que. Les selles suivantes paraissent étre entiéres.
Si je n'ai pas osé identifier notre forme avec l'espéce européenne, c'est sur- tout, parce que je ne dispose pas de matériaux de comparaison. En outre les dimensions du type et de nos formes different un peu et nous ne pouvons malheureusement pas comparer les cloisons, car celles de la forme européen- ne sont inconnues. Il est vrai que Fontannes (Couches á A. tenuilobatus de Crussol, l. c.) a figuré des cloisons, mais ses figures paraissent peu exactes et en outre la forme de Crussol s'éloigne justement de nos exemplaires surtout par les dimensions beaucoup plus considérables.
msement de Pespece voisine: Zone á Ammonites tenuilobatus et á A. acan- thicus. D'apres Haizmannm des formes voisines de l'Ammonites Doublieri caractérisent en Souabe les couches limitrophes entre le Jura blanc y et le Jura blanc ? (W. Haizmann, Der weisse Jura y; und? in Schwaben. Neues Jahrb. fiir Mineralogie. Beilbd. XV, 1902 p. 473, comp. surtout; p. 519, p. 540).
Localité au Mexique: Cañón de San Matías pres de la Casa Sotelo, Santa Rosa. 6 exemplaires en partie couverts du test.
DE MAZAPIL. 29
GENRE ASPIDOCERAS ZITTEL. Aspidoceras cfr. acanthicum Oppel sp. Pl. VIL fig. 1-4.
1863. Ammonites acanthicus Oppel: Paleontologische Mitteilungen p. 219. 1873. Aspidoceras acanthicum Neumayr: Die Fauna der Schichten mit Aspidoceras acanthicum p. 195, pl. XLI.
1878. Aspidoceras acanthicum de Loriol, Baden p. loo, pl. XVII, fig. 2, noo fig. 3.
1903. Aspidoceras acanthicum Canavari: La fauna degli strati con Aspi- doceras acanthicum di Monte Serra pres- so Camerino.
Parte 5a. p. 8, Paleontographia i¡talica. vol. IX,
L'identité des Aspidoceras acanthicum décrits et figurés par Gemmellaro (Fauna giur. et lias), Herbich (Szeklerland) et Pavlow (Couches a Asp. ac.) me paraít douteuse.
Dimensions:
Original de Loriol. Original d'Oppel. Diametre total.......0... 93 mum. 57 mm. 200: mm. Hauteur du tour....... O MOB A:2, 0.42 va. =D Epaisseur du tour...... A 03 0.36 (Ss 0 Diamétre de l'ombilic. 29 , = 0.31 0.31 76 => (0iaxo)
Coquille plate, ombilic assez étroit et peu profond. Tours se recouvrant sur la moitié á peu pres. Flanes aplatis, tros-légerement convexes; partie ex- terne large et arrondie. Paroi ombilicale abrupte, perpendiculaire ou un peu rentrante. Les flancs passent sans caróne dans la paroi ombilicale. Section transversale des tours ovale, un peu amincie en haut, large en bas, la plus grande épaisseur un peu au-dessous de la moitié des flanes.
Au bord de Pombilic s'observe une série de tubercules assez serrés et peu proéminents. Les tubercules de la série extérieure manquent complétement sur les deux tiers intérieurs du dernier tour, mais sur le dernier tiers on voit apparaítre quelques tubercules de cette série. Ils sont assez distants, pas trop proéminents, un peu allougés dans le sens radial et s'observent au milieu des flanes.
Le test est trós-bien conservé sur une grande partie de notre coquille et montre des ondulations radiales tres-faibles et des stries radiales fines trés- réguliéres et tres-serrées.
Cloisons (fig. 3, pl. VII) peu découpées. Lobe externe assez profond, de chaque cóté avec une branche terminale et deux branches latérales pa-
30 LA FAUNE JURASSIQUE
ralléles immédiatement au-dessus d'elle. Premier lobe latéral presque de la méme profondeur que le lobe externe, large, tres-simple et peu découpé, avec trois branches terminales trifides d'une petitesse ¡nusitée. Au-dessus Welles s'observent seulement deux petites pointes de chaque cóté. Second lobe latéral beaucoup plus petit et étroit, avec trois petites pointes termina- les. L'extréme étroitesse du second lobe latéral contraste avec le tronc large du premier. Un lobe auxiliaire oblique, pointu et étroit se trouve au bord ombilical. La partie des cloisons, qui suit sur la paroi ombilicale, n'a pas pu étre préparée. Selle externe tres-large, guére amincie á la base, divisée en deux banches inégales par un lobe secondaire droit et trifide. La bran- che externe bipartite, plus large et plus haute que l'interne, qui est tripar- tite. Premiere selle latérale divisée au sommet en trois pointes par deux lobes secondaires courts. Seconde selle latérale trés-peu découpée, presque simple, rétrécie á la base.
Il est fort difficile delcomparer notre exemplaire avec 1 Aspidoceras acan- thicum si souvent cité, mais si mal et insuffisamment décrit dans les ouvra- ges paléontologiques fondamentaux d'Europe.
La courte description «d'Oppel a été complétée par Neumayr, qui faisait figurer (l. c. pl. XLI) Poriginal d'Oppel. Malheureusement il n'a pas donné le dessin des cloisons, quoiqu'Oppel parle déja des cloisons de son espéce (1. c. p. 219) en disant: “Die Loben besitzen auffallend kurze Zacken und die beiden Seitenloben breitere Form als bei anderen Species.” Si nous compa- rons notre exemplaire avec la figure donnée par Neumayr, il parait étre as- sez conforme en général, on remarque cependant, que notre coquille, du reste beaucoup plus petite, a des tours un peu plus hauts, moins épais, un ombi- lic plus étroit et une paroi ombilicale plus abrupte. Autant qu'on peut ju- ger par la description insuffisante d' Oppel, les cloisons de notre espéce res- semblent a celles de Poriginal au moins par la forme du premier lobe latéral avec ses petites pointes et sa largeur considérable.
Malheureusement les cloisons, qui ont été figurées par plusieurs autres auteurs, notamment par Loriol, Gemmellaro et Canavari, montrent des diffé- rences considérables entre elles. En outre il n'est pas du tout certain que les exemplaires figurés par de Loriol, Gemmellaro et autres soient á rappor- ter a lPespece d'Oppel. Ainsi Pavlow et Canavari ont exclu la forme figu- rée par de Loriol de la Synonymie. Cette forme (l. c. pl. XVII, fig. 2) parait cependant trés-voisine de la nótre par leurs dimensions. Les cloisons figurées par de Loriol (Baden 1. c. pl. XVII, fig. 2 a) rappellent le dessin de nos lo- bes surtout en ce qui concerne le premier lobe latéral, la selle externe et la premiére selle latérale, mais le reste des cloisons montre des différences. Les cloisons figurées par Gemmellaro (Sicilia 1. e.) different complete ment de ce- lles données par Loriol et de celles de notre forme.
Camavari (La fauna pt. 5, l.c. p. 8) a fait figurer plusieurs exemplaires d'Aspidoceras acanthicum, qui different entre eux. Le grand exemplaire surtout (fig. 1. a, b, pl. IV, XXIX), parait bien conforme á la figure donnée
DE MAZAPIL. 31
par Neumayr. Malheureusement les cloisons de cet exemplaire sont juste- ment inconnues. Les cloisons figurées par Canavari (fig. 45 et 46 interca- lées dans le texte p. 8-9 l. c.) different notablement entre elles et sont aussi bien différentes de celles de notre exemplaire. :
Localit.—Un exemplaire en partie avec le test du Cajón de San Matías pres de la Casa Sotelo, Santa Rosa.
Aspidoceras quemadense h. sp.
Pl. VI, fig. 1-4.
Dimensions: Dama Roe! lescasasas pobrcodosctorsnanedano: 100 mm. E 43 0) Epaisseur du toUT....coooooroorronnocnorcon ooo A 004 Diametre-de Rombo 33 == 0139
Cette belle espéce, tres-bien conservée, est extrémement voisine des Aspi- doceras iphicerum Zittel (non Oppel) et Aspidoceras subbinodiferum Canava- ri. Les tours montrent une croissance assez lente, sont épais et se recouvrent sur la moitié environ. Les flanes, faiblement convexes, passent insensible- ment dans une paroi ombilicale abrupte, presque perpendiculaire. La partie externe est large et arrondie. La section transversale des tours est arrondie, presqw'aussi large que haute, avec plus grande épaisseur au milieu des flanes. L'ombilic est assez large et profond. Au bord de l'ombilic s'observent des tubercules serrés, assez forts, un peu allongés. Surtout sur les tours in- térieurs ces tubercules sont trés-serrés, sur la derniére partie du plus grand tour de notre exemplaire ils s'éloignent un peu devenant en méme temps plus grands.
Au milieu des flanes se trouve une seconde série de tubercules. Les tuber- cules sont plus forts et plus espacés que ceux de la série interne, auxquels ¡ls ne correspondent pas toujours. Quelquefois les tubercules des deux séries sont réunis par un bourrelet radial tres-faible. Sur le test, qui est tres-bien conservé, s'observent des ondulations radiales, tres-faibles et irrégulieres, qui passent par les flanes et la partie externe. En outre la coquille est mu- nie de stries radiales trés-fines et tres-serrées.
Cloisons (fig. 3, pl. VI) finement dentelées mais pas tres-profondément découpées. Lobe externe presque de la méme profondeur que le premier lo- be latéral, plutót étroit avec deux branches terminales dirigées tout droit en bas et au-dessus, de chaque cóté, avec trois branches latérales, dont les deux inférieures plus grandes sont semblables et finement dentelées. Premier lo- be latéral avec un tronc assez large et trois branches principales, dont la ter- minale est trifide, tandis que les deux latérales se bifurquent dans deux pe- tites branches. Second lobe latéral plus petit que le premier avec une branche terminale assez longue et pointue et de chaque cóté avec deux branches la-
32 LA FAUNE JURASSIQUE térales, dont les inférieures sont bifurquées et plus fortes que les supérieu- res. Deux lobes auxiliaires petits et obliques, le premier sur le bord de l'om- bilic, le second sur la paroi ombilicale. Selle externe large, divisée en deux parties inégales par un lobe secondaire assez profond, trifide, et dirigé obli- quement vers l'extérieur. La partie externe plus haute et plus large que Vinterne, les deux subdivisées en deux branches secondaires.
Premiere selle latérale étroite et un peu plus basse que la selle externe, divisée au sommet en deux parties á peu prés égales. Seconde selle latérale semblable á la premiére, mais plus petite.
Notre espéce se distingue de l1'Aspidoceras iphicerum Zittel (non Oppel) (Ziíttel: Fauna alt. Tithb. p. 194, pl. 30, fig. 1) par les tours un peu moins épais, par la série externe de tubercules située exactement au milieu des tours (tandis que sur la figure de Zittel ¡ls sont rapprochés de la partie ex- terne) enfin par les cloisons plus découpées.
Aspidoceras subbinodiferum Canavari (l. e. Fauna degli str. con Asp. ac. pt. 5a. p. 12, pl. II (XXVILD), fig. 1, pl. VI(XXXID) fig. 1), me parait en- core plus voisine de notre forme, d'un tel degré, que j'ai hésité longtemps s'l faut identifier les deux.
Cependant une étude approfondie montre certaines petites différences; les tours da notre espéce paraissent plus arrondis avec la plus grande épaisseur au milieu des flancs et pas pres du bord de l'ombilic, les tubercules externes sont exactement au milieu des flanes, tandis que Canavari indique, qu'ils, s'approchent chez son espece du bord externe (ce qui cependant n'est pas tou- jours le cas sur la figure 1, pl. VI de Canavari 1. c.).
Enfin les cloisons montrent certaines différences, principalement en ce qui concerne la selle externe et le second lobe latéral.
Dans notre espéce la partie extérieure de la selle externe est divisée en deux branches secondaires, sur la figure de Canavari (fig. 49, p. 13,1. c.) en trois, les lobes externes et latéraux sont beaucoup plus larges sur le dessin de Camavari, le second lobe latéral de lespéce italienne est en outre moins profond et sa branche terminale est beaucoup plus courte que chez notre es- pece.
Gasement de l'espece voissine:—Zone á Aspidoceras acanthicum de Monte Serra.
Localité au Mexique.—Vereda del Quemado, Sierra de la Caja.—un exem- plaire couvert du test.
Aspidoceras contemporaneum E, Favre. Planche V. Fig. 1-4.
1877. Aspidoceras contemporaneum E. Favre. La zone á Ammonites acanthicus dans les Alpes de la Suisse et de la Savoie. Mem. Soc. Pal. Suisse. Vol. 1V, 1877, p. 65, pl. VILL, fig. 3.
DE MAZAPIL. 33
Dimensions: Original de Favre. Diametretotal e so na: 65 mm Haute ur dusto ura 38 == 04 0.41 Epaisseur du tour............ 37 == 10143 0.41 Diameétre de lP'ombilic ...... 2 so) == es 0.29
Coquille renflée. Les tours s'accroissent assez vite et se recouvrent sur la moitié. Ombilic assez ouvert et profond. Partie externe tres-large, régulie- rement arrondie. Flancs plutót plats, tres-peu convexes, passant sans caróne dans une paroi ombilicale abrupte, perpendiculaire et assez haute. Section transversale des tours subtrigone, trés-épaisse á la base, un peu amincie en haut. La plus grande épaisseur au premier tiers de la hauteur des tours. Au pourtour de l'ombilic s'observe une série de tubercules assez distants et pas tros-forts. De ces tubercules partent une á deux ondulations transversales tres-faibles, larges, flexueuses et dirigées en avant, d'autres ondulations sem- blables s'intercalent plus haut et toutes passent par la partie externe. La co- quille est en outre couverte de fines stries radiales, tres-serrées.
Cloisons (pl. V, fig. 3) assez découpées. Lobe externe large et profond, de chaque cóté avec cinq branches, dont les trois inférieures sont fortes et lon- gues, tandis que les deux supérieures sont réduites á de petites pointes. Pre- mier lobe latéral de la méme profondeur que le lobe externe avec un tronc large et trois branches terminales trés-fortes, larges et trifides. Second lobe latéral beaucoup plus petit que le premier, assez étroit, tripartite et un peu asymmétrique, car la branche médiane, terminale est déplacée vers l'inté- rieur des tours tandis que la branche latérale principale externe est plus for- te que l'interne et se détachbe plus haut du tronc que celle-ci. Premier lobe auxiliaire trifide et un peu oblique, situé sur le bord de l'ombilic. Sur la paroi ombilicale s'observe un second lobe auxiliaire trés-petit.
Selle externe large, divisée au sommet par un lobe secondaire assez pro- fond en deux parties inégales, dont l'externe est beaucoup plus large et un peu plus haute. Les deux parties sont subdivisées en trois petites branches. Premiere selle latérale étroite, rétrécie a la base, divisée au sommet en deux parties inégales par un lobe secondaire, la partie interne plus haute et un peu plus grande que l'externe. Seconde selle latérale bipartite de méme que la selle auxiliaire, qui est petite.
Par la forme extérieure notre exemplaire parait completement identique avec la figure de l'Aspidoceras contemporaneum (Favre 1. c. pl. VIII, fig. 3 a, b,) sauf peut-étre que les tours s'accroissent un peu plus vite chez notre forme. Les cloisons (Favre 1. e. pl. VIII, fig. 3 c,) sont aussi tres-semblables dans les deux formes. Autant qu'on peut juger d'aprés la figure de Favre, quí n'a pas air d'étre tout-a-fait exacte, ' il y a les petites différences suivan-
1 Comp. la remarque de Favre dans 1 Explication des figures l. c. p. 66. “Les cloisons étant mal
N? 23.—5
conservées, je ne puis garantir la parfaite exactitude du dessin,””
34 LA FAUNE JURASSIQUE
tes entre les cloisons de la forme alpine et mexicaine. Chez notre exem- plaire le lobe externe et le premier lobe latéral sont plus larges avec des bran- ches principales plus fortes, dont les latérales sont plus transverses que sur, le dessin de Favre. Notre forme a en outre un lobe auxiliaire de plus.
Une espéce qui parait aussi tres-voisine est /' Ammonites umispinosus (Quens- tedt (Quenstedt Ammoniten 1. e. IT, p. 1023, pl. 117, fig. 2, 5, 6,) du Jura blanc moyen de la Souabe. Cependant notre espéce s'en distingue par la section des tours plus trigone a flanes moins convexes, et parol ombilicale plus abrupte, et par le plus grand recouvrement des tours. Les cloisons de Pespece de Quenstedt sont si mal dessinées qu'une comparaison exacte est impossible.
Gisement en Europe: Zone á Aspidoceras acanthicum des Alpes.
Localité au Mexique:—Cuesta de los Colorines, Sierra de la Caja, un exem- plaire tres-bien conservé avec le test.
Aspidoceras bispinosum Quenstedt sp. (Zieten).
Pl. V, fig. 5-8.
1888. Ammonites bispinosus Quenstedt: Die Ammoniten 1. e. IL I, p. 1030. pl. 118, fig. 1-6.
Dimensions: Diametro 58 mm. Haiuitcgunda o 26 de — 0744 Epa E OD) Diametro de ono 20 0734:
Coquille pas tres-plate, un peu renflée. Les tours s'accroissent assez vite, el se recouvrent presque jusqu'au milieu des flancs. Ombilic assez large. Partie externe des tours large, arrondie, flanes légérement convexes, pas- sant insensiblement sans caréne dans une paroi ombilicale perpendiculaire. Coupe transversale ovale-arrondie avec la plus grande épaisseur au milieu des tours.
La série des tubercules, au bord de l'ombilic, est formée par des tubereu- les assez petits et pas tres-distants, la série externe, au milieu des flanes, par des tubercules plus forts et plus distants.
Les deux séries de tubercules se correspondent généralement, mais pas toujours, La distance entre les tubercules de chaque série varie. Les parties avec test conservé portent ca et la de faibles cótes ou plutót des ondulations radiales plus ou moins fortes et irréguliéres. Quelques-unes de ces cótes prennent leur origine sur la paroi ombilicale, oú elles sont dirigées en ar- riére, passant ensuite en direction radiale par la moitié intérieure des flanes; elles se renflent un peu au bord ombilical et au milieu des flanes, sans ce- pendant former de vrais tubercules et s'effacent complétement au delá du milieu des flanes.
DE MAZAPIL. 35
Le test est en outre couvert de stries radiales, tres-fines eb tres-serrées, de force inégale.
Cloisons assez découpées (voir fig. 6, pl. V). Lobe externe profond avec des branches principales trés-longues et pointues. De chaque cóté une bran- che terminale et au-dessus deux branches latérales, obliques, assez longues et presqu'égales. Premier lobe latéral de la méme profondeur que le lobe ex- terne, avec trois branches terminales assez longues. Second lobe latéral trés- mince et petit, profondément trifide et un peu oblique. Sur le bord de l'om- bilie un lobe auxiliaire long et étroit. Selle externe trós-large, divisée au sommet en trois parties inégales par deux lobes secondaires, dont lPextérieur est beaucoup plus petit que Pintériear. Chacune des trois parties est bifide, celle du milieu est plus haute que les deux autres. Premiére selle latérale de la méme hauteur que l'externe, divisée par un lobe secondaire oblique en deux parties inégales, dont Vextérieure est plus large que Pintérieure.
En comparan! notre échantillon avec les figures d'Aspidoceras bispino- sum Quenstedt (l. e.) je ne trouve aucune difference notable. La forme pa- rait identique et les cloisons sont trés-semblables. On remarque seulement que les deux lobes latéraux sont moins larges chez notre forme. La branche externe de la premiére selle latérale occupe chez notre forme Pendroit d'un tubercule de la série externe, tandis que sur la fig. 4, pl. 118 de Quenstedt cette selle se trouve dans l'intervalle entre les séries externe es interne de tu- bercules. Cependant sur la forme figurée par Quenstedt dans la fig. 5, pl. 118, on remarque la méme position de la premiére selle latérale par rap- port aux tubercules externes comme dans notre exemplaire.
Gisement en Europe: Jura blanc y et ? de la Souabe.
Localité au Mexique.—Vereda del Quemado. Sierra de la Caja. Un exem- plaire en grande partie avec le test.
Aspidoceras mazapilense N. Sp.
Pl. IV, fig. 13-17.
Dimensions: Diane tota lo sssarsofads sspdo aybccab pesos eaabe 48 mm. Elaine cu (mts noncodidocodaaubbolvdbuuaguad 20 Se = (04 Epaisseur du tOUT...ooocooccnconrenconcnnnonoos 19 AS = 08%) Diamatre dela e 16 == 0LSS
Coquille discoidale, plate. Les tous s'accroissent assez vite et se recou- vrent sur la moitié. Ombilic assez ouvert. Partie externe arrondie, flanes tres-peu convexes, plutót aplatis, passant insensiblement dans une paroi om- bilicale abrupte mais pas tout-a-fait perpendiculaire. Section transversale des tours plus haute que large, amincie en haut, avec la plus grande épais- seur au premier tiers de la hauteur.
Deux séries de tubercules, la série interne au bord de l'ombilic formée
36 LA FAUNE JURASSIQUE
par des tubercules peu distants et faibles, la série externe au milieu des flanes composée de tubercules plus forts et plus distants, qui disparaissent complétement sur la derniére partie du plus grand tour de notre exemplai- re. La plupart des tubercules des deux séries se correspondent et quelques- uns sont unis par une cóte transversale tres-faible. Test couvert de faibles ondulations transversales irréguliéres et de stries fines et serrées de force inégale.
Cloisons peu découpées avec lobes profonds (pl. IV, fig. 17). Lobe externe profond, de chaque cóté avec une branche terminale bifurquée. Premier lo- be latéral ótroit et profond, á peu pres de la méme longueur que le lobe ex- terne; un second lobe latéral beaucoup plus petit et un peu oblique. Les deux lobes latéraux ont la méme structure; ils possédent trois branches ter- minales et au-dessus d'elles de chaque cóté deux petites branches, qui ont une forme de pointe; ils sont un peu asymmétriques, car leurs branches la- térales externes sont plus fortes que les internes, dont quelques-unes sont réduites á de simples pointes.
Selle externe haute et peu découpée, divisée au sommet en deux parties inégales par un lobe secondaire tripartite, extrémement petit et dirigé un peu obliquement vers l'extérieur. La partie externe de la selle beaucoup plus large et un peu plus haute que l'interne, subdivisée en trois feuilles. Premiere selle latérale étroite, de la méme hauteur que la selle externe, di- visée au sommet en deux branches á peu pres égales par un lobe secondaire pointu. Seconde selle latérale assez petite. La partie des cloisons, qui est si- tuée sur la paroi ombilicale, n'a pas pu étre préparée.
Notre espéce parait voisine de 1'Aspidoceras acanthicum figuré par Gem- mellaro (Sopra i Cefalopodi della zona con Aspidoceras acanthicum di Bur- gilamuni presso Favara, p. 41, pl. VII, fig. 8 a, b, 9; 2 e. partie de l'ouvrage- Sopra alcune faune giuresi e liasiche della Sicilia. Palermo 1872-82).
L'ombilic de notre forme est un peu plus étroit, la section des tours dif- fere un peu. Les cloisons montrent une grande ressemblance, cependant chez notre espéce les lobes et surtout le premier lobe latéral sont moins lar- ges; le premier lobe latéral est moins profond que le lobe externe et la selle externe est moins découpée et divisée par un lobe secondaire beaucoup plus court.
Gisement de V'espece voisine: Zone á Aspidoceras acanthicum de la Sicile.
Localité awu Mexique.—Vereda del (Quemado, Sierra de la Caja. Un exem- plaire en grande partie couvert du test.
DE MAZAPIL. 37
Aspidoceras euomphaloides n. sp.
Pl. VI, fig. 5-8.
Dimensions: Diametro toa A 30 mm: Eat anda On 14 de = (0140 A A SO 0102: Diametredelombilic O 11 le AI
Coquille bombée. Les tours sont épais, s'aceroissent assez vite et se recou- vrent sur la moitié environ. Partie externe trés-large, réguligrement arron- die de méme que les flanes, paroi ombilicale abrupte et profonde. Ombilic étroit et profond. Section transversale des tours circulaire, avec plus grande épaisseur un peu en dedans du milieu des flanes, á lPendroit de la série ex- terne de tubercules.
Série interne de tubercules au bord de l'ombilic, formée de tubercules ser- rés et ussez proéminents, série externe un peu en dedans du milieu des flanes, composée de tubercules forts et également serrés. La série de tuber- cules externes des tours intérieurs produit des impressions sur la paroi om- bilicale des tours suivants. Les tubercules des deux séries se correspondent. Test couvert de stries transversales trés-fines et serrées. Sur la derniére par- tie du plus grand tour s'observent des ondulations transversales irrégu- liéres.
Cloisons peu découpées et peu profondes (pl. VI, fig. 8). Lobe externe de longueur moyenne, avec deux branches terminales, qui ont la forme de poin- tes, et de petites branches latérales, tres-réduites. Premier lobe latéral de la méme profondeur que le lobe externe seulement avec de petites pointes sans véritables branches. Second lobe latéral tres-petit avec trois pointes termi- nales. Selle externe large et basse, divisée au sommet en deux parties trés- inégales par un lobe secondaire assez large et dirigé obliquement vers l'ex- térieur. La partie externe plus haute et beaucoup plus large que l'interne, la premiére subdivisée au sommet en trois, la seconde en deux petites bran- ches. Premiére selle latérale á peu pres de la méme hauteur que la selle ex- terne, mais plus étroite, pas découpée mais seulement dentelée au pourtour par de tres-petites pointes. A partir du second lobe latéral vers la suture les eloisons n'ont pas pu étre préparées.
Par le nom de notre espéce j'ai voulu indiquer leur grande ressemblance avec l' Aspidoceras euomphalum Steuer du Tithonique de la Cordillére argen- tine. (A. Steuer; Argentinische Juraablagerungen, Palaeontologische Ab- handlungen, neue Folge III, heft 3, Jena 1897, p. 69, pl. V, fig. 1-4). Il est naturellement assez difficile de comparer notre forme avec celle figurée par Steuer, car elle est beaucoup plus petite. Cependant la forme générale et lPornementation parait tres-semblable dans les deux especes. Les cloisons montrent des différences notables. Les lobes et selles de l'espéce argentine
38 LA FAUNE JURASSIQUE
sont beaucoup plus longues et plus découpées, la premiére selle latérale est plus basse que le selle externe, et subdivisée en deux parties tandis que chez notre forme elle est de la méme hauteur que la selle externe et seulement dentelée au pourtour mais pas nettement subdivisée.
Gasement de la forme voisine: Tithonique de Cieneguita, Cordillére argen- tine.
Localité au Mexique.—Cajón de San Matías, pres de la Casa Sotelo, Santa Rosa. Un exemplaire en grande partie couvert du test.
IDOCERAS GENUS NOVUM.
(Etymol: ¿(Dos = chevron, zépas = corne.)
J'ai découvert dans les couches kimeridgiennes de la Sierra de Mazapil un grand nombre d'espéces appartenant aux groupes de l'Ammonites pla- nula Hehl, et de l'Ammonites balderus Oppel.
Ammonites planula, balderus et les espéces voisines de l'Europe ont été réunis jusqu'ici avec le genre Perisphinctes ou avec le genre Simoceras. Ce- pendant plusieurs auteurs ont déja fait ressortir la ressemblance de l'Am- monites balderus avec Parkinsonia Parkinsoni. Oppel a été le premier á faire cette remarque (Oppel Palaeontol. Mittheilungen, TIL. Jurassische Ce- phalopoden ]. c. p. 242). Ensuite de Loriol s'est exprimé de la méme ma- niére en disant verbalement: “L'espéce a laquelle 1"'Ammonites balderus res-
-semble le plus est sans contredit 1'Ammonites Parkinsoni et surtout les exemplaires, qui ont les cótes bien infléchies sur le bord siphonal. Oppel a déja fait cette remarque et, ainsi qu'il le dit, ces individus s'en distinguent á peu pres uniquement par la présence d'étranglements. J'ai placé 1 Am- monites balderus parmi les Perisphinctes, mais il présente aussi plusieurs caracteres, qui le rapprochent du groupe des Cosmoceras, dans lequel se trouve placé 1*'Ammonites Parkinsoni, et Vautres, qui le rapprocheraient des Hoplites”. (De Loriol: Baden 1. c. 3e. partie. 1878, p. 96).
En effet 1l ne me parait pas douteux que les caractéres des formes, qui se groupent autour des Ammonites planula et balderus, nous engagent plutót de les classer dans les Cosmoceratidae que de les réunir avec le genre Peri- phinctes des Stephanoceratidae.
Les formes en question se distinguent des Perisphinctes typiques surtout par deux caracteres: par les particularités des ornements sur la région ex- terne et par les cloisons. Sur la région externe les cótes sont infléchies en avant et forment des chevrons en s'affaiblissant généralement ou méme en s'effacant completement au milieu. Dans le dernier cas s'observe une ban- de lisse au milieu de la partie externe.
Les cloisons sont fort caractéristiques et trós-semblables chez toutes les espé- ces, que j'ai pu étudier. Elles sont trés-simples, et caractérisées par la prédo- minance du premier lobe latéral et par le manque d'un lobe suspensif bien
DE MAZAPIL. 39
prononcé, les deux ou trois lobes auxiliaires étant faiblement développés et peu rentrants. Il ne me parait guére douteux, que par les caracteres cités ce groupe de formes doit rentrer dans la famille des Cosmoceratidae, dont Zaittel (Grundzúge der Palaeontologie I. 2e. édition 1903, p. 458) a donné la définition suivante: “Schale durch gespaltene oder in Knotenreihen aufge- lóste Rippen reich verziert. Rippen meist Nabel-und Rand-Knoten bildend, auf dem ungelkielten Externtheil durch eine FPurche unterbrochen, verwischt, ab- geschaviicht, zaweilen aber auch verdickt. Múndung ófters mit Seitenohren. Suturlinie verschieden, tief zerschlitzt. Erster Laterallobus tief, eimspitzig, in der Regel nur 1-2 wenig zurúckspringende Húlfsloben vorhanden.”
Le nouveau genre, que je propose, peut étre défini comme suit en me ba- sant surtout sur les formes mexicaines.
“La coquille est discoidale, généralement aplatie et pas renflée. L*ombi- “lic est plutót large, rarement étroit:. L'ornementation consiste en cótes ““nombreuses, généralement plus serrées sur les tours intérieurs, et inclinées “obliquement en avant sur les flanes. La plupart des cótes se subdivise en “deux branches secondaires souvent mal reliées avec elles, quelques-unes “restent simples; quelquefois aussi il y a des cótes tripartites, bidichoto- ““mes ou intercalées. Sur la partie externe les cótes s'infléchissent en avant, ““ensuite au milieu de la partie externe elles ont généralement la tendance “de s'affaiblir ou de s'effacer. Dans le cas, oú les cótes ne s'effacent pas “completement, elles forment des chevrons bien prononcés au milieu de la ““ partie externe, rappelant par cette disposition Schlotheimia angulata (com- “me la tres-bien remarqué Quenstedt). Au contraire, quand les cótes s'y “ effacent, elles sont séparées par une bande lisse, jamais par un sillon. Alors “les terminaisons des cótes ne sont jamais coupées a angle droit par la ban- “de lisse, mais elles sont dirigées obliquement en avant a leur limite et gé- “néralement les terminaisons des cótes des deux cótés y alternent. Fréquem- “¿ment s'observent sur le méme individu des cótes ininterrompues sur la “partie externe y formant des chevrons et toutes les transitions jusqu'aux có- “tes completement interrompues par une bande lisse. La bande lisse apparait “tantótsur le dervier tour seulement, tantót avant, tantótelle s'observesurles “tours intérieurs et s'efface avec l'áge, bref il n'a aucune regle générale sur “leur apparition. Les cótes sont généralement droites et seulement sur la par- “ tie externe infléchies en avant. Quelquefois cependant s'observent des cótes “un peu flexueuses ou faiblement falciformes. L'ornementation change sou- “vent avec l'áge, alors les cótes ont la tendance de se renfler faiblement au “pourtour de lombilic et surtout au bord externe des tours, tandis qu'elles «sS'affaiblissent sur les flanes jusqu'a s'effacer. Sur le test s'observent sou- “vent de fines stries radiales, serrées et irréguliéres. Les étranglements sont ““presque toujours bien prononcés et limités en avant par des cótes simples “en arriére gévéralement par des cótes bidichotomes ou tripartites. La li- “gne suturale est tres-simple et peu découpée. Presque toujours le lobe ex- “terne est beaucoup plus court, que le premier lobe latéral, qui est profond,
40 LA FAUNE JURASSIQUE “tripartite et prédomine sur les autres éléments de la ligne suturale. Le se- “cond lobe latéral est beaucoup plus petit que le premier; deux a trois lobes “auxiliaires sont faiblement développés, petits et peu obliques. Les cloi- “sons sont tres-peu rentrantes vers la suture, de sorte qu'un lobe suspensif ““ manque ou est guere indiqué.”
Je place dans le genre Idoceras les especes mexicaines suivantes, qui pro- viennent toutes des couches kimeridgiennes de la Sierra de Mazapil:
Idoceras zacatecanum n. sp. ba Humboldti n. sp. ES Sub—Malleti n. sp. he cfr. hospes Neumayr sp. e laxevolutum Font. sp. (var.) se canelense n. sp. E neogaeum n. sp. pS Soteloi n. sp. 5 mexicanum n. sp. > balderum Oppel sp. 5 cfr. balderum de Loriol sp. af santarosanum nh. sp.
X Figueroae n. sp. de Viverosi n. sp. 7 subdedalum n. sp.
5 cajense n. sp. > inflatum n. sp.
En outre je crois pouvoir placer dans le nouveau genre les espéces sui- vantes déja décrites:
Ammonites planula Hehl (Zieten).
Perisphinctes cfr. planula Choffat.
Perisphinctes planula var. laxevoluta Choffat. Perisphinctes cfr. balderus del Castillo et Aguilera. Ammonites balderus Oppel.
Perisphinctes balderus de Loriol.
Perisphinctes planula var. laxevoluta Fontannes, Perisphinctes planula var. laxevoluta Dacqué. Ammonites Roemeri Mayer.
Perisphinctes planula de Loriol.
Perisphinctes Raschii var. dedaloides Canavarl. Amaltheus dedalus Gemmellaro.
Perisphinctes hospes Neumayr.
Ammonites cfr. balderus Quenstedt.
Ammonites planula Quenstedt pro parte. Ammonites (Simoceras) Malletianus Fontannes.
DE MAZAPIL. 41
Les espéces citées se trouvent dans la partie inférieure et surtout dans la partie moyenne du Jurassique supérieur. (Région jurassienne et méditérra- néenne d'Europe, Pays des Somalis, Mexique.)
Je ne peux pas fixer exactement les limites entre le genre Idoceras et les genres voisins, carje ne dispose pas de matériaux de comparaison, qui sont d'autant plus nécessaires, parce que les descriptions et figures des espéces déja connues laissent généralement beaucoup a désirer. Par cette raison j'ai seulement cité ci-dessus les espéces, qui me paraissent pouvoir étre classées avec assez de certitude dans le genre Idoceras.
Siemiradzki et von Sutner ont réuni beaucoup plus d'especes dans les grou- pes des Ammonites planula et balderus; von Sutner a réuni ces groupes avec les espéces voisines du Perisphinctes bifurcatus, sous le nom de “Stenocy- eli” (voir dans Siemiradzki: Monographie der Ammonitengattung Peris- phinetes l. c. p, 77.) Siemiradzki est allé encore plus loin en réunissant dans sa “Mutationsreihe des Perisphinctes planula” la plupart des espéces déja énumérées ci-dessus et en outre beaucoup d'autres formes, notamment: Peris- phinctes Hodiernae Gemmellaro. Simoceras Sautieri Fontannes, Perisphine- tes Heimi, allobrogicus Favre; Perisphinctes Raschii Canavari, Perisphinctes oxypleurus, hetaerus Herbich, Perisphinctes Richteri Oppel, Perisphinc- tes tenuistriatus Gray, Simoceras Pasinii, peltoideum, agrigentinum, Sarto- riusi, Cafisil, Favaraense Gemmellaro et les groupes de l”Hoplites calisto d'Orb. et privasensis Pict.' (Siemiradzki 1. c. p. 196.)
Les especes mentionnées sont généralement placées dans les genres Peris- phinctes, Simoceras, Hoplites, et Odontoceras et il convient de discuter avec quelques mots les différences entre le genre Idoceras et ces genres.
J'ai déja mentionné les caracteres, qui distinguent Idoceras du gros du gen- re Perisphinctes pour le rapprocher des Cosmoceratidae. Il est cependant cer- tain, que quelques groupes de Perisphinctes sont plus difficiles á séparer et devront peut-étre plus tard étre placés dans le nouveau genre Idoceras.
S'il est tres-facile de distinguer Idoceras des représentants typiques du genre Simoceras, qui sont caractérisés par une coquille tres-évolute avec tours guére embrassants, par la prépondérance de cótes simples et par des cloisons différentes, il est d'autant plus difficile de dire si certains groupes de ce gen- re doivent étre réunis avec Idoceras. Plusieurs Simoceras décrits par Gem- mellaro (Cafisii, Pasinii, agrigentinum etc.), Simoceras Sautieri et Perisphine- tes Taramellii Mariani,? pourront probablement étre placés dans le genre Idoceras quand on pourra comparer ces formes, qui sont tres-difficiles a ju- ger uniquement selon les figures et descriptions.
Les Hoplites sont généralement bien distincts par le développement des
1 Perisphinctes Dollfussi del Castillo et Aguilera, que Siemiradzki cite également (p. 200), n'ap- partient pas au groupe de 1 Ammonites planula. 2 E. Mariani: Fossili del Giura e dell Infracretaceo nella Lombardia, Atti d. Soc, ital. di Sc. nat. yol, XXXVIII, 1900, p. 42. N9 23.—6
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tubercules ombilicaux et latéraux et par le manque d'étranglements, cepen- dant quelques groupes, oú ces caractéres ne sont pas encore prononcés, pré- sentent des difficultés.
Il faut mentionner ici surtout les groupes des Ammonites calisto d'Orb. et privasensis Pictet, dont le premier est placéó par Steuer dams son genre Odontoceras. Si nous nous tenons a la définition de ce genre, donnée par son auteur, il se distingue d'Idoceras par la coquille généralement moins évolu- te, par le manque d'étranglements, par les cótes falciformes, par le manque de chevrons, enfin par les petits tubercules avec lesquels les cótes se termi- nent généralement le long de la bande lisse de la partie externe (A. Steuer: Argentinische Juraablagerungen, Palaeontol. Abhandlungen. Neue Folge Band III, heft 3, 1897, p. 38.)
Idoceras zacatecanum n. sp.
Planche IX, Fig. 1-4.
Dimensions: Diametrestotal e A 50 mm. Eauteonduo A A MAN == M0730 Epalsseurida do 12 24 Diametre de lona 20 o > 040
Coquille discoidale, tres-comprimée. Tours se recouvrant sur la moitié environ, tres—aplatis. Partie externe étroite, réguligrement arrondie, flanes tres-peu convexes, presque plats, s'abaissant insensiblement dans l'ombilic, de sorte que la paroi ombilicale est tres-peu marquée, tres—-basse et oblique. Section transversale des tours plus haute que large, ovale—allongée, avec plus grande épaisseur au milieu des flancs. Ombilic assez ouvert, plat. L'on voit dans l'ombilic, que les tours intérieurs sont couverts de nombreuses có- tes fines mais un peu tranchantes et tres-serrées, dirigées obliquement en avant sur les flancs, un peu recourbées en arriére sur la paroi ombilicale. La bifurcation des cótes n'apparait que rarement dans l'ombilic.
Le plus grand tour de notre exemplaire est orné de cótes un peu plus es- pacées mais également serrées, fines et un peu flexueuses. Ces cótes pren- nent leur naissance sur la paroi ombilicale, sont un peu recourbées en arrié- re au bord de l'ombilic, passent ensuite par la moitié interne des flanes étant dirigées en avant et assez droites. Arrivées au milieu des flanes les cótes dé- crivent une légére inflexion en avant et la plupart se divise en deux bran- ches secondaires nettement infléchies en avant. Tantót la bifurcation se fait au milieu des flanes, tantót un peu plus haut. On apergoit quelques cótes simples, d'autres intercalées, et quelques-unes, surtout á la limite des cons- trictions, qui se divisent en trois ou plusieurs branches.
Sur la partie externe toutes ces cótes sont fortement infléchies en avant en formant un chevron. Sur le test les cótes ne s'affaiblissent guére au mi-
DE MAZAPIL. 43
lieu de la partie externe, sur le moule intérieur elles y sont tantót affaiblies tantót completement effacées.
Sur le plus grand tour on distingue un étranglement bien marqué, diri- gé obliquement en avant et limité en avant par une cóte simple, en arriére par une cóte, qui se divise en quatre branches secondaires.
Cloisons simples et peu découpées. Lobe externe plus court que le pre- mier lobe latéral, de chaque cóté avec une branche terminale assez longue. Premier lobe latéral étroit et profond, profondément tripartite; second lobe latéral beaucoup plus petit que le premier, également tripartite et droit. Au bord de Pombilic et sur la paroi ombilicale, trois lobes auxiliaires obliques, dont le premier est tripartite tandis que les autres sont simples et réduits á des pointes. Les trois lobes auxiliaires forment ainsi un petit lobe suspensif, dont la profondeur est égale A celle du second lobe latéral. Selle externe large et peu découpée, divisée au sommet en deux parties inégales par un tres—petit lobe secondaire. La partie externe plus haute mais plus étroite que Pinterne. Premiére selle latérale de la méme hauteur que la selle exter- ne, étroite, divisée au sommet en deux parties á peu pres égales. Seconde se- lle latérale large au sommet et divisée en trois branches, tres—rétrécie a la base. Selles auxiliaires tres—petites et presque simples.
Notre espéce montre une trós-grande ressemblance avec Ammonites (Pe- risphinctes) planula Loriol (P. de Loriol: Monographie paléontologique des Couches de la Zone á Ammonites tenuilobatus de Baden, Ile. partie. Mé- moires de la Société paléontologique Suisse, Vol. V, 1878, p. 98, pl. XVI, fig. 1), de sorte que j'ai d'abord hésité s'il faudrait plutót réunir les deux formes. Cependant nous voyons certaines faibles différences dans la forme et les ornements et comme en outre les ecloisons de l'espéce européenne sont inconnues, j'ai crú qu'il est préférable de séparer les deux formes.
Notre espéce se distingue de Vespéce citée par les tours un peu plus épais, par la présence de constrictions, et par la rareté de cótes simples. En outre, selon les indications de Loriol, les cótes ne s'interromperaient pas sur la partie externe. Chez notre forme c'est bien aussi le cas sur le test, mais pas sur le moule interne, oú les cótes sont tantót affaibJies tantót interrompues. Du reste la remarque de Loriol est en contradiction avec sa figure, laquelle montre une interruption complete de la plupart des cótes.
Niveau de Vespece voisine: Couches de Baden.
Localité au Mexique.—Casa Sotelo, Cañón de San Matías, Santa Rosa. Un exemplaire en partie couvert du test.
44 LE FAUNE JURASSIQUE
Idoceras Humboldti n. sp. Pl. IX, fig. 5-8.
Dimensions: Diametretotal a A 50) coo. IS EMIcna O MOD Peocoodcopoousodcosonooraoo nose 17 M0) PA: Epa O 12 a 0:24 Diametro 22 . = Oéí
Coquille discoidale aplatie. Les tours s'accroissent assez lentement, et se recouvrent sur le tiers environ. Partie externe étroite et convexe, flanes aplatis, passant insensiblement dans une paroi ombilicale oblique et tres- basse. Section transversale des tours ovale, plus haute que large, un peu amincie en haut avec la plus grande épaisseur environ au milieu des flanes. Ombilic large et plat. Les tours intérieurs sont couverts de cótes fines et tres-serrées, dirigées en avant. L'ouverture de l'ombilic ne laisse pas voir la bifurcation de la plupart des cótes, seulement chez quelques-unes la bi- furcation est visible, parcequ'elle se fait tres-pres du bord de l'ombilic. Sur le dernier tour de notre exemplaire les cótes deviennent un peu plus distantes mais néanmoins elles restent encore assez serrées. Ces cótes prennent leur naissance au bord de l'ombilic, de sorte que la paroi ombilicale reste lisse; elles sont presque droites mais fortement inclinées sur les flanes. La plu- part se divise en deux branches au tiers externe des flancs, quelques-unes un peu avant tandis que d'autres restent simples. Quelquefois s'observe plu- tót une intercalation de petites cótes secondaires, qu'une véritable bifurca- tion des cótes primaires. Sur la partie externe les cótes s'infléchissent forte- menten avant pour former un chevron. La plupart des cótes est interrompue sur la partie externe par une bande lisse, d'autres, surtout les derniéres du plus grand tour, y passent sans s'atténuer.
Sur le plus grand tour s'observent deux constrictions rapprochées, elles sont étroites mais assez profondes et limitées en avant par une cóte simple mais épaisse, en arriére par un faisceau de cótes composé de deux cótes prin- cipales, dont chacune se divise en deux a trois branches secondaires.
Cloisons (fig. 5, pl. IX) peu découpées. Lobe externe court, de chaque có- téavec une branche terminale pointue. Premier lobe latéral un peu plus pro- fond que le lobe externe, assez large, tripartite. Second lobe latéral beaucoup plus petit, un peu oblique, également tripartite. Deux lobes auxiliaires trés- petits et peu obliques, en forme de pointe. Selle externe large, peu décou- pée, divisée au sommet en deux parties inégales, bipartites, dont l'externe est la plus large. Premiére selle latérale de la méme hauteur que l'externe, peu découpée. Seconde selle latérale petite, bipartite. Selles auxiliaires tres- petites.
Cette espéce est voisine de 1'Idoceras zacatecanum décrit ci-dessus. Elle s'en distingue par les tours plus aplatis, par les cótes plus droites et plus sail-
DE MAZAPIL. 45
lantes au pourtour de l'ombilic, dont la plupart se divise plus haut, enfin
par les détails des cloisons, surtout par le premier lobe latéral, qui est moins
long et plus large et par les lobes auxiliaires, qui sont moins obliques. Localité.—Puerto Blanco, Sierra de las Bocas. Un moule intérieur.
Idoceras Sub-Malleti n. sp.
Planche XI. Fig. 1-4.
Dimensions: Diametro total AR 63 nm. Elauteuriduldernier tono 21 A = 0,38 Npalsseuridudernier to == 00523 Diamétre de l'ombilic................. O 28 E = 0.44
Coquille discoidale, aplatie. Les tours s'accroissent assez vite et se recon- vrent sur deux cinquiémes environ. La partie externe étroite, réguliére- ment convexe, les flancs aplatis, passant dans une paroi ombilicale basse mais abrupte. Section transversale des tours presque rectangulaire, beaucoup plus haute que large, un peu amincie en haut, élargie á la base avec la plus grande épaisseur au bord de l'ombilic. Ombilic plat, pas tres-ouvert.
Les tours intérieurs tant qu'on peut voir dans l'ouverture de l'ombilic sont moins aplatis que le plus grand tour et couverts de cótes serrées et tranchantes, qui prennent leur naissance á la suture et sont droites mais in- clinées en avant sur les flanes. Entre ces cótes se voit ca et la la base d'une cóte secondaire ou intercalée.
Le plus grand tour de notre exemplaire est orné de cótes primaires plu- tót distantes et faibles, qui prennent (sur le moule intérieur) leur naissance au bord de l'ombilic, laissant ainsi la paroi ombilicale lisse. Surtout les der- niéres cótes sont un peu renflées au bord ombilical. Toutes les cótes primai- res sont droites, dirigées obliquement en avant, quelques-unes restent sim- ples mais la plupart se subdivise á peu pres au milieu des flanes ou un peu plus haut, en deux a trois branches secondaires.
Les cótes secondaires sont mal reliées avec les primaires, souvent aussi Von observe des cótes externes intercalées, qui prennent leur origine á la hauteur de la bifurcation des autres cótes.
Les cótes secondaires et intercalées sont un peu plus minces que les cótes primaires et nettement infléchies en avant au bord de la partie externe.
Quelques cótes s'effacent complétement au milieu de la partie externe, la majeure partie cependant s'affaiblit seulement et forme un chevron, de sor- te que l'on ny constate pas une bande lisse trés—nette.
Etranglements dirigés obliquement en avant, plutót étroits, mais assez profonds, limités en avant par des cótes simples, en arriére par des faisceaux de 4 a 5 cótes.
46 LE FAUNE JURASSIQUE
Tantót ces faisceaux sont formés par une cóte ombilicale, qui se divise en quatre branches secondaires á peu prés au milieu des flanes, tantót on ob- serve un faisceau de deux cótes ombilicales (V'antérieure plus faible), dont chacune se subdivise en deux á trois branches secondaires a la hauteur de la bifurcation des cótes ordinaires.
Cloisons (Pl, XI, fig. 4) simples et peu découpées. Lobe externe avec un tronc large et de chaque cóté avec deux branches terminales, dont l'infé- rieure est longue, étroite et tripartite. Premier lobe latéral de la méme pro- fondeur que le lobe externe, étroit, avec trois branches terminales pointues, assez longues et au—dessus d'elles seulement avec de petites denticulations. Ce lobe est asymmétrique, car la branche terminale médiane est un peu dé- placée vers l'intérieur du tour, tandis que la branche latérale externe se dé- tache plus haut du trone que l'interne.
Second lobe latéral petit, trifide. Deux petits lobes auxiliaires pointus et un peu obliques, le premier au bord de l'ombilic, le second sur la paroi om- bilicale. Ves lobes n'atteignent pas la profondeur du second lobe latéral, de sorte qu'un lobe suspensif est á peine indiqué.
Selle externe large, divisée au sommet en deux branches bifides a peu pres égales. Premiére selle latérale plus haute que l'externe, divisée au som- met en deux parties inégales, dont l'intérieure est plus haute. Seconde sel- le latérale large et denticulée au sommet, un peu rétrécie á la base.
Notre espéce se rapproche par les ornements et par la forme de /' Ammonites Malleti Fontannes (Dumortier et Fontannes 1l. e. p. 115, pl. XVI fig. 2, 2 a, pl. XVII, fig. 2).
Elle sen distingue principalement par la plus grande involution des tours, par lombilic plus étroit, par les cótes primaires plus distantes, par une bande lisse moins prononcée au milieu de la partie externe et par la présence d'étranglements bien prononcés. Les cloisons semblent moins dé- coupées chez notre échantillon; surtout le premier lobe latéral montre une structure différente.
Gaisement de l'espece voisine: Couches a Ammonites tenuilobatus de Crus- sol.
Localité au Mexique.—Puerto del Chorreadero (Sierra de Santa Rosa). Un moule intérieur.
Idoceras cfr. hospes Neumayr sp.
Planche X, Fig. S-10.
1873. Perisphinctes hospes Neumayr: Die Fauna der Schichten mit As- pidoceras acanthicum p. 185, pl. XXXIX, fig. 3 a, b.
DE MAZADIL. 47
Dimensions: Original de Neumayr. Diameétre total............ 36.5 mm. 48 mm. 34 mm. Hauteur du tour.......... 12 E es Ms == ars (01440) Epaisseur du tour......... 9 y == 0% M1 y. == 0% 02% Diametre de Pombilicia io Oo NOAA OS
Coquille discoidale, comprimée. Les tours s'accroissent assez lentement et se recouvrent sur un tiers. Partie externe étroite, un peu aplatie, flanes con- vexes, passant insensiblement dans une paroi ombilicale basse et oblique. Section transversale des tours ovale, guére amincie en haut, avec la plus grande épaisseur au premier tiers environ. L'ombilic est peu profond, un peu moins ouvert que chez le type de Neumayr.
Les tours intérieurs sont ornés de cótes serrées, plutót fines, mais tranchan- tes, qui prennent leur naissance prés de la suture et passent par les flanes inclinées obliquement en avant. L'ouverture de l'ombilic ne laisse voir que rarement la division des cótes, qui est presque toujours cachée par le tour suivant.
Le plus grand tour de notre exemplaire est muni de cótes serrées, assez fines, qui prennent leur naissance á la suture et passent par les flanes en li- gne faiblement arquée; beaucoup de ces cótes se divisent en deux branches secondaires au milieu des flanes ou un peu plus bas, d'autres restent sim- ples. En outre s'observent quelques cótes bidichotomes et intercalées. Les cótes bifurquées ne sont pas beaucoup plus nombreuses que les cótes sim- ples; souvent il y a une alternation réguliére d'une cóte bifurquée et une có- te simple.
Les cótes secondaires externes sont nettement inclinées en avant; sur la partie intérieure du plus grand tour elles ne sont pas affaiblies sur la par- tie externe, et y forment des chevrons bien nets, plus tard, sur la derniére partie du tour, elles sont effacées sur la partie externe et séparées par une bande lisse. Les terminaisons des cótes de chaque cóté de cette bande alter- nent.
Etranglements étroits, peu marqués, limités en avant par une cóte sim- ple, en arriére par une cóte bifurquée ou bidichotome. Chez les cótes bidi- chotomes se détache du cóté antérieur d'une cóte primaire non loin du pour- tour de l'ombilic une cóte plus faible et chacune des deux se subdivise en deux branches externes, qui ont la méme force que les autres cótes secon- daires.
Les cloisons n'ont pas pu étre préparées.
Notre forme montre une tres-grande ressemblance avec Perisphinctes hos- pes Neumayr (1. c. pl. XXXIX, fig. 3 a. 3 b,), cependant on remarque cer- taines différences, surtout les suivantes: Les dimensions sont un peu dif- férentes, l'épaisseur de notre forme est plus considérable, l'ombilic moins
48 LE FAUNE JURASSIQUE
ouvert, la section des tours est moins aplatie sur les flanes, moins amincie en haut. La bifurcation des cótes est rarement visible dans l'ouverture ombi- licale de notre exemplaire, tandis que sur la figure de Neumayr elle se voit souvent. Chez notre exemplaire, il y a presque autant de cótes simples que de cótes bifurquées méme sur le plus grand tour, tandis que chez l'espece de Neuwmayr les cótes bifurquées prédominent. Enfin Newmayr dit que les có- tes sont interrompues par une bande lisse sur la partie externe; ceci est aus- si le cas sur la derniére partie de notre exemplaire mais pas sur la partie in- térieure du plus grand tour, oú les cótes passent sans s'affaiblir par la partie externe en y formant des chevrons.
Gisement de l'espece vorisine: Couches á Aspidoceras acanthicum de la Trans- sylvanie et du Salzkammergut.
Localité au Mexique.—Vereda del Quemado, Sierra de la Caja.—un exem- plaire couvert du test.
Idoceras laxevolutum Font. sp. (var.). Pl. X, fig. 13. 1879. Perisphinctes planula Hehl var. laxevoluta Fontannes: Description
des Ammonites des calcaires du cháteau de Crussol, p. 72, pl. XI, fig. 2 a, 2 b.
Dimensions: Original de Fontannes. Diametrertotal 60 mm. 67 mm. Hauteuniduitonn ME sl 0.27 Epalsseurdutou rat 15 == DEZO, 0.18 Diamétre de l'ombilic......... 31 SS — ONO 0.52
Coquille discoidale, assez plate. Les tours se recouvrent environ sur la moitié et s'accroissent lentement. Partie externearrondie, flanes aplatis pas- sant insensiblement dans une paroi ombilicale basse mais abrupte. Section transversale des tours ovale avec la plus grande épaisseur au milieu des flancs. L'ombilic est large et plat; il laisse entrevoir sur les tours intérieurs des cótes primaires droites, serrées et tranchantes, inclinées obliquement en avant sur les flancs et prenant leur naissance 4 la suture. Seulement chez quelques cótes on voit dans l'ombilic la bifurcation, chez la plupart elle res- te cachée.
Sur le plus grand tour de notre exemplaire les cótes deviennent plus épaisses, elles prennent leur naissance á la suture, sont droites, fortes et in- clinées en avant sur les flancs. La plupart des cótes se divise en deux bran- ches secondaires. Sur la partie intérieure du plus grand tour cette bifurca- tion a généralement lieu au milieu des flancs environ, les cótes primaires se renflent un peu au point de bifurcation et les branches secondaires sont mal
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reliées avec elles d'oú résulte souvent plutót une intercalation de cótes se- condaires courtes entre les cótes primaires. Les cótes secondaires sont peu divergentes, un peu plus infléchies en avant que les cótes primaires. Sur la partie externe les cótes sont en grande partie ininterrompues, fortement in- fléchies en avant et forment un chevron bien prononcé. D'autres cótes sont atténuées ou complétement effacées sur la ligne médiane et les cótes des deux flancs ne se correspondent alors pas complétement, mais alternent.
Sur la derniére partie du plus grand tour les cótes sont un peu plus for- tes au bord de l'ombilic que sur les flanes, oú elles sont d'abord droites et se divisent aprés, au tiers supérieur des flanes, dans deux á trois branches for- tement recourbées et mal reliées avec elles,
Ces cótes secondaires sont d'abord courbées en arriére et le changement de la direction des cótes principales dans celles des branches secondaires se fait d'une maniére si brusque, que les derniéres ont l'air d'étre brisées (“ab- geknickt”). Sur la partie externe les cótes s'infléchissent fortement en avant et sont presque toutes complétement interrompues au milieu par une bande lisse assez large.
On observe quelques cótes simples, surtout a la limite antérieure des étran- glements, et a leur limite postérieure des faisceaux de deux cótes principa- les, dont chacune se subdivise en deux a trois branches secondaires. Etran- glements étroits et peu profonds.
Sur une partie du dernier tour s'observe une anomalie de quelques cótes, car les cótes principales y sont dirigées obliquement en arriére.
Les eloisons n'ont pas pu étre préparées.
Notre exemplaire ne parait se distinguer du Perisphinctes planula var. laxevoluta figuré par Fontannes l. c. que par les tours plus épais.
La forme rapportée a la variété de Fontannes par Choffat, (Description de la faune jurassique du Portugal, Classe des Céphalopodes. le. série, les Am- monites du Lusitanien, 1893, p. 52, pl. XI, fig. 2), en distingue comme l'a déja fait remarquer Siemiradzh (Perisphinctes 1. c.).
La forme du Kimeridgien de Harro Rufa, décrite sous le nom Perisphine- tes planula var. laxevoluta par Dacqué (E. Dacqué: Beitráge zur Geologie des Somalilandes, 2 Theil, oberer Jura, Beitráge zur Palaeontologie und Geo- logie Oesterreich-Ungarns und des Orients. Bd. XVII, 1905, p. 147, pl. XIV, fig. 15) ressemble á notre forme: cependant elle se distingue aussi bien de notre échantillon que du type de Fontannes par l'ornementation, surtout par la bifurcation des cótes, qui se fait de plus en plus bas sur la derniére partie du plus grand tour.
Je ne crois pas quw'on puisse considérer la forme décrite par Fontannes comme simple variété de l'Ammonites planula Hehl (Zieten). Elle paraít s'én distinguer non seulement par les dimensions de son ombilic mais aussi par quelques détails des ornements. En outre l'Ammonites planula type provient (un niveau plus ancien (d'aprés Quenstedt et Haizmann du Jura
blanc ¿ de la Souabe) que la forme décrite par Fontannes. N? 23.—7
50 LE FAUNE JURASSIQUE
Gisement de Vespece en Europe: Assises supérieures des calcaires du chá- teau de Crussol.
Localité au Mexique.—Un exemplaire en grande partie couvert du test de la Vereda del (Quemado, Sierra de la Caja.
Idoceras canelense n. sp.
Pl. XIV, fig. 1-4.
Dimensions: Diametrertotal e le AO 69 mm. Hate dato 22 Ol Epa dd Aa 19 == OZ: Diametre de Lomba 34 == 0/49
Coquille discoidale, plate. Les tours s'accroissent assez lentement et se re- couvrent presque sur la moitié. Section transversale des tours un peu plus haute que large, peu amincie en haut, avec la plus grande épaisseur au pre- mier tiers de la hauteur. Partie externe assez large et convexe. Les flanes sont aplatis et passent insensiblement dans une paroi ombilicale basse mais perpendiculaire, de sorte que les tours présentent dans l'ombilic l'aspect de gradins d'escalier. L'ombilic est tres—-large et plat.
Les flancs des tours intérieurs sont couverts de cótes serrées, saillantes, droites, dirigées obliquement en avant, qui prennent leur naissance a la suture. L'ouverture de l'ombilic ne laisse entrevoir que rarement la bi- furcation des cótes. Sur le plus grand tour de notre exemplaire, qui appar- tient en grande partie a la derniére loge, les cótes deviennent de plus en plus espacées et plus larges. Les cótes primaires prennent naissance á la su- ture, sont au bord de l*ombilic un peu recourbées en arriére et sur les flanes dV'abord droites et inclinées en avant. Á peu prés au milieu des flanes la plupart des cótes se subdivise en deux branches secondaires peu distantes, dont l'antérieure suit la direction de la cóte ombilicale tandis que la posté- rieure est un peu recourbée. Il y a quelques cótes simples et d'autres qui sont trifurquées ou réunies en faisceaux. Enfin, surtout vers la fin du plus grand tour, on observe des cótes secondaires intercalées. Les derniéres cótes du plus grand tour sont un peu flexueuses et faiblement renflées au pour- tour de l'ombilic. Sur tous les tours les cótes ombilicales sont plus fortes que les cótes secondaires.
Sur la partie externe toutes les cótes s'infléchissent fortement en avant, au milieu elles sont affaiblies ou en majeure partie complétement effacées, de sorte qu'on y observe une bande lisse assez large.
Etranglements étroits, mais assez profonds, limités en avant par des cótes simples, en arriére tantót par des cótes bi-ou trifurquées, tantót par des fais- ceaux de cótes. Le test est couvert de stries fines et irréguliéres.
Les cloisons (Pl. XIV, fig. 4) ont été fort dificiles A préparer; aussi notre
DE MAZAPIL. 51
figure ne peut donner que les traits généraux de la ligne suturale. Les cloi- sons sont tres-simples, peu découpées. Lobe externe et premier lobe latéral larges, le dernier plus profond que le premier et tripartite. Second lobe laté- ral tres-petit, un peu oblique et également tripartite. Un lobe auxiliaire au bord de lP'ombilic, petit et peu oblique, moins profond que le second lobe la- téral, de sorte qu'il n'y a point de lobe suspensif. Selle externe large, bipar- tite au sommet. Premiére selle latérale étroite, de la méme hauteur que la selle externe, seconde selle latérale plus large que la premiére et comme cel- le-ci peu découpée.
Localité au Mexique.—Rancho de la Canela, Sierra de Santa Rosa. Un exemplaire en partie couvert du test.
Idoceras neogaeum n, sp.
Planche XI, Fig. 5-8,
Dimensions: Diao A 64 mm. IRA 19 DAS) Pass cundo AN 16 a 0,25 Diametro de llombilic On 38 == REO:
Coquille discoidale, plate, avec un ombilic ouvert et tres-large. Les tours se recouvrent sur un peu moins que la moitié; les intérieurs sont plutót ar- rondis et un peu convexes sur les flancs. Le plus grand tour au contraire change et devient de plus en plus aplati et en méme temps sa hauteur de- vient de plus en plus considérable, de maniére que sa section transversale est beaucoup plus haute que large, á peu pres rectangulaire avec plus gran- de épaisseur au pourtour de l'ombilic. Paroi ombilicale basse, mais abrupte. I'ouverture de l'ombilic laisse entrevoir les cótes ombilicales des premiers tours; elles prennent naissance a la suture, sont fortes, droites et serrées et passent par les flancs inclinées obliquement en avant. Ca et lá se voit la bi- furcation de ces cótes,
Sur les trois quarts intérieurs du plus grand tour, qui appartient en plus grande partie á la derniére loge, les cótes ombilicales prennent leur naissan- ce a la suture. Elles sont saillantes, droites et espacées sur la moitié inté- rieure des flanes. Au milieu des flancs environ la majeure partie des cótes se subdivise en deux branches secondaires plus faibles, qui sont infléchies en avant et en partie mal reliées avec les cótes ombilicales d'oú résulte plu- tót une intercalation de cótes secondaires. Outre les cótes bifurquées on voit quelques cótes simples. Toutes les cótes sont infléchies en avant sur la partie externe; la plupart n'est qu'affaiblie au milieu mais pas interrompue, tormant des chevrons. (Juelques-unes cependant y sont effacées et alors les cótes des deux flancs ne se correspondent pas exactement sur la partie externe.
52 LE FAUNE JURASSIQUE.
Sur le dernier quart du plus grand tour l'ornementation change un peu. Les cótes y sont plus serrées et plus flexueuses, faiblement falciformes. Elles prennent leur naissance a la suture, sont recourbées en arriére au bord de Pombilic et un peu convexes en avant sur la partie intérieure des flanes; puis elles se subdivisent en deux branches secondaires, qui sont infléchies en avant et qui passent par la partie externe en s'affaiblissant guére et en formant des chevrons. Entre les cótes bifurquées s'observent quelques cótes simples.
Etranglements étroits mais assez profonds, limités en avant par des cótes simples, en arriére par des cótes bi-ou trifurquées. Dans le cas d'une trifur- quation la branche postérieure se détache généralement plus bas de la mé- diane que la branche antérieure, quelquefois la trifurquation n'est pas net- te etil y a plutót une cóte bifurquée et devant elle une cóte intercalée.
De la ligne suturale ont seulement pu étre préparés les traits généraux (fig. 7, Pl. XI). Lobe externe moins profond que le premier lobe latéral, qui est tripartite. Second lobe latéral petit. Au bord de Pombilic un petit lobe auxiliaire peu oblique. Selle externe et premiére selle latérale de la méme hauteur, les deux bipartites.
Localité «vu Mexique.—Cañón de San Matías, pres de la Casa Sotelo; Santa Rosa. Un exemplaire (moule intérieur).
Idoceras Soteloi n. sp.
Pl. IX, fig. 9-12.
Dimensions: Diametretotali A 70. mam. Haute dado 22 == 00431 IEA ONU Pososodoos denononobugenos s9b0o: 17 0724: Diametredelon bli 34 TAS
Coquille plate, discoidale. Les tours se recouvrent sur la moitié environ. La partie externe arrondie, les flancs aplatis, passant insensiblement dans une paroi ombilicale tres-basse et oblique. Section transversale des tours ovale, plus haute que large avec la plus grande épaisseur pres du premier tiers de la hauteur. Ombilic large et plat. A la suture prennent naissance des cótes fortes, saillantes et pas tres-distantes. Elles sont droites et se diri- gent obliquement en avant sur les flanes. La plupart se divise en deux bran- ches secondaires un peu en dehors de la moitié des flancs, d'autres restent simples; en outre l'on observe sur la derniére partie du plus grand tour quel- ques cótes secondaires intercalées. Sur les tours intérieurs les cótes primai- res sont tres-saillantes, tranchantes, sur la derniére loge au contraire elles deviennent plus plates et moins proéminentes.
L'on compte sur le dernier tour cinq étranglements étroits mais profonds, limités en arriére par des faisceaux de troisá quatre cótes, en avant par une
DE MAZAPIL, 58
ou plus souvent par deux cótes simples. Sur la partie externe toutes les có- tes s'infléchissent en avant en formant des chevrons.
Sur la partie intérieure du dernier tour cette inflexion est beaucoup moins forte que plus tard, et toutes les cótes passent par la partie externe sans s'af- faiblir; plus tard la plupart des cótes s'affaiblit et les cótes des deux flanes ne se correspondent généralement pas tout a fait, de maniére que se pro- duit une véritable interruption des cótes sur la ligne médiane de la partie externe.
Les cloisons (pl. IX, fig. 9) étaient fort difficiles á préparer, de sorte que notre figure ne donne que les traits généraux de la ligne suturale. Lobe ex- terne un peu moins profond que le premier lobe latéral, qui est étroit, pro- fond et tripartite. Le second lobe latéral est tres—-petit, un peu oblique et suivi de deux lobes auxiliaires petits et pointus. Selle externe assez large, bipartite. Premiére selle latérale étroite et beaucoup plus haute que la selle externe, bipartite. Seconde selle latérale et selle auxiliaire trés—basses et pe- tites, également bipartites.
Notre espéce 1essemble par les ornements a la forme de la zone a A. te- nuilobatus du Randen, figurée par de Loriol sous le nom Ammonites (Peris- phinctes) Balderus. (De Loriol: Couches de Baden Ile. partie 1. c. p. 94, pl. XV, fig. 8, non fig. 7). Cependant notre forme s'en distingue par un ombilic beaucoup plus large, par des étranglements beaucoup plus prononcés et par Pinflexion plus notable des cótes sur la partie externe. Les cloisons ne peu- vent pas étre comparées, parce que celles de la forme européenne sont mal- heureusement inconnues.
Localité,—Cañón de San Matías, pres de la Casa Sotelo, Santa Rosa. Un exemplaire en partie couvert du test.
Idoceras mexicanum n. sp.
Planche XI. Fig. 9-12.
Dimensions: Diametrettotal ocación 44 mm. E an Hauteur du tour.......... 14 A OE SEL 4: 8 (03 3il! Epaisseur du tour......... 12 EZ LES AZ Diamétre de l'ombilic... 21 0 ASS = 0.49
Coquille discoidale, aplatie. L'ombilic est large et plat. Les tours se re- couvrent sur un tiers environ et changent notablement avec l'áge tant par leur forme que par leur ornementation.
Les tours intérieurs cloisonnés sont plutót arrondis, á section transver- sale basse, aussi haute que large, presque circulaire. La partie externe est large, régulierement convexe, les flanes aplatis passent insensiblement dans une paroi ombilicale basse et peu marquée. A la suture prennent naissance
54 LE FAUNE JURASSIQUE
des cótes saillantes et droites, qui sont tres-serrées sur les tours intérieurs, un peu moins plus tard. Ces cótes traversent les flancs en ligne compléte- ment droite, dirigées en avant. Un peu au—dessus du milieu des flanes la plupart des cótes se subdivise en deux branches, d'autres restent simples. Sur la partie externe les cótes sont nettement infléchies en avant, quelques unes ne s'affaiblissent pas au milieu de la partie externe mais y forment des chevrons bien marqués, d'autres s'effacent et alternent des deux cótés d'une bande lisse étroite.
Le dernier tour differe notablement des tours antérieurs. Les tours s'a- platissent de plus en plus et deviennent plus hauts, de sorte que la section transversale est comprimée, plus haute que large, a peu pres rectangulaire avec la plus grande épaisseur au tiers intérieur des flancs. Partie externe plu- t0t étroite, aplatie; flanes aplatis passant insensiblement dans une paroi om- bilicale basse mais plus prononcée et plus abrupte qu'avant.
Les cótes prennent leur naissance pres du bord de l'ombilic et laissent la plus grande partie de la paroi ombilicale lisse. Les cótes ombilicales sont beaucoup plus distantes et larges qu'avant mais moins tranchantes. Elles passent par la moitié intérieure des flancs en ligne droite, inclinée oblique- ment en avant. Au milieu des flancs ces cótes s'élargissent pour se diviser ensuite en deux a trois branches secondaires quelquefois mal reliées avec elles. Quelques cótes restent simples, d'autres sont bidichotomes. On obser- ve en outre une 4 deux cótes externes intercalées, entre les cótes secon- daires.
Les cótes secondaires et intercalées sont nettement falciformes, se recour- bent d'abord en arriére et sont ensuite sur la partie externe fortement inflé- chies en avant. Quelques-unes passent par le milieu de la partie externe sans se modifier notablement et en formant un chevron; la plupart cepen- dant s'efface complétement, de sorte qu'on y observe une bande lisse assez large. Les interstices entre les cótes primaires sont concaves, presque creusés. Le test est couvert de fines stries radiales irréguliéres.
Etranglements larges et profonds, limités en avant par des cótes simples, en arriére par des cótes trifurquées ou bidichotomes. Dans le second cas une cóte antérieure plus faible se détache tout pres du bord de l'ombilic de la có- te primaire, et les deux cótes se subdivisent ensuite en deux á trois cótes secondaires.
Ligne suturale (Pl. XI, fig. 9), simple, peu découpée. Le lobe externe n'a pas pu étre préparé. Le premier lobe latéral étroit, un peu asymmétri- que a trois branches terminales un peu inégales mais assez fortes. Au-—des- sus d'elles de chaque cóté une branche latérale plus petite. Second lobe la- téral tres—-étroit, un peu oblique, assez profond, denticulé'au pourtour. Deux lobes auxiliaires obliques avec forme de pointe, le premier au bord de l'om- bilic, le second sur la paroi ombilicale. Selle externe large, bipartite. Pre- miére selle latérale un peu plus haute que l'externe, divisée en deux parties inégales, dont l'interne est plus grande et plus haute, par un lobe secondai-
DE MAZAPIL. 55
re, quí est dirigé obliquement vers Vintérieur. La partie externe et interne de la selle trifides au sommet. Seconde selle latérale bifide au sommet, la partie externe plus haute que Pinterne.
La ligne suturale est tres-peu rentrante; a la suture elle n'atteint pas la profondeur du second lobe latéral.
Les cótes distantes, larges et généralement trifurquées du dernier tour donnent á cette espece un cachet spécial. Elle ressemble par son ornemen- tation á une forme du Jura blanc 2 de Souabe, décrite par Quenstedt sous le nom Ammonites plamula minor (Quenstedt, Ammoniten TIT, weisser Jura 1. c. p. 976, pl. 108, fig. 8). Cependant elle s'en distingue facilement par les tours, qui se recouvrent beaucoup plus, de sorte que l'ombilic est beaucoup moins ouvert et la division des cótes ne se voit que trés rarement dans l'ouverture de l'ombilic.
Gisement de Uespece voisine: Jura blane de la Souabe.
Localité aw Mexique.—Rancho de la Canela, Sierra de Santa Rosa. Un mou- le intérieur en partie couvert du test.
Idoceras Balderum Oppel sp. -Pl. XIL, fig. 1-6.
1863. Ammonites Balderus Oppel. Palaeontologische Mittheilungen, p- 242, pl. 67, fig. 2 a, b.
Dimensions: Diamétre total......... ROS SUS CEGA 79 mm. é Han tom durto un ies stas ens 28 == 10:30 Epaisseur du tOUT ..cccccconoconnnorccntnnecoros 20 == 0:20 Diamétre de l'ombilic........oooooorrooronros- 33 == 00.4 1
Coquille aplatie, discoidale. Tours se recouvrant sur la moitié environ, la partie externe étroite, convexe; les flanes aplatis, á peine Convexes, passant i¡nsensiblement dans une paroi ombilicale trés—basse. Section transversale des tours ovale, plus haute que large avec la plus grande épaisseur pres du bord de Pombilic, amincie en haut. Ombilic large et plat.
L'ouverture de ombilic laisse entrevoir sur les tours intérieurs les cótes principales, qui ne sont pas tres-serrées, mais fortes et tranchantes. Elles prennent leur naissance a la suture et passent en ligne droite, dirigées obli- quement en avant, par les flanes.
Sur la partie intérieure du plus grand tour les cótes deviennent moins tranchantes; elles prennent naissance á la suture et passent par les flanes ótánt faiblement infléchies en avant. Á peu prés au milieu des flanes ou un peu plus haut la plupart des cótes se divise en deux branches. Cette bifurca- tion n'est pas toujours tres—nette, quelquefois au contraire il y a plutót une intercalation de courtes cótes secondaires entre les cótes principales. L'on
56 LE FAUNE JURASSIQUE
observe en outre des cótes simples et quelques faisceaux de cótes. Sur la der- niére partie du plus grand tour, qui appartient á la derniére loge, les cótes s'affaiblissent au milieu des flanes tandis qu'elles sont plus fortes, méme un peu renflées, au bord de l'ombilic et au pourtour externe. En outre il y a plus de cótes secondaires intercalées qu'avant. Toutes les cótes s'infléchis- sent en avant sur la partie externe, et sont interrompues au milieu par une bande lisse tres—étroite. Les cótes des deux flanes ne se correspondent pas exactement sur la partie externe.
Les étranglements sont étroits mais assez profonds sur les tours internes, plus larges mais peu profonds sur le dernier tour; ils sont limités en avant par des cótes simples. En arriére l'on observe ou bien des faisceaux de deux cótes, dont la postérieure se subdivise en deux branches secondaires, tandis que l'antérieure, qui s'en détache au premier tiers des flancs, reste simple et faible; ou bien d'abord une cóte simple et aprés un faisceau de deux có- tes primaires, dont chacune se subdivise pres du bord externe en deux bran- ches secondaires.
Cloisons peu découpées (voir fig. 6, pl XII). Le lobe externe et le premier lobe latéral de la méme profondeur, avec trones assez larges. Le premier lo- be latéral court avec trois branches terminales á peu pres égales. Second lobe latéral petit et étroit, tripartite. Deux lobes auxiliaires, le premier au pourtour de l'ombilic trifide, le second sur la paroi ombilicale, tres—petit. Les lobes auxiliaires sont tres-peu obliques et n'atteignent pas la profon- deur du second lobe latéral, de sorte qu'un lobe suspensif n'existe guere. Sel- le externe tres—large, tripartite au sommet par deux petits lobes secondaires, dont l'extérieur est plus profond que l'intérieur. Premiére selle latérale de la méme hauteur que la selle externe, divisée en deux parties inégales par un lobe secondaire, qui est dirigé obliquement vers l'intérieur. La partie in- terne de la selle plus large que l'externe, bipartite. Seconde selle latérale d'une largeur extraordinaire, dentelée au sommet par des lobes secondaires tres—petits. Selle auxiliaire étroite, bipartite au sommet.
Il est assez difficile de comparer notre échantillon avec la description et la figure de 1'Ammonites Balderus publiées par Oppel (1. c.).
Cette difficulté provient de l'insuffisance de la description d'Oppel, des différences entre les dimensions indiquées par Oppel dans le texte et celles de son échantillon figuré, qui est tres-petit, enfin du mauque d'un dessin des cloisons de l'espéce européenne. Malgré ces difficultés notre échantillon me parait si conforme á la figure d'Oppel, que je me crois en droit de l'identi- fier. On pourrait citer comme légére différence, que les tours de notre for- me sont un peu plus épais que ceux de la figure d'Oppel. Les dimensions en général paraissent tres-semblables de celles de la forme figurée, mais dif- ferent beaucoup plus des dimensions d'un autre exemplaire indiquées dans le texte par Oppel.
Les exemplaires figurés par de Loriol sous le nom de A. Balderus (Baden 3e. partie, 1. c. p. 94, pl. XV, fig. 7, 8), me paraissent différer du type et ap-
DE MAZAPIL. 57
partenir a deux espéces distinctes. Nous décrirons ci-dessous deux especes, qui se rapprochent beaucoup de ces formes décrites par de Loriol (voir la description de /' Idoceras cfr. balderum Loriol et de DP Idoceras Sotelo).
Gisement en Europe: Zone a A. tenuilobatus de Baden. D'aprés Engel (Zwei Grenzbánke im schwaebischen weissen Jura mitihren Leitammoniten, Jah- reshefte des Vereins fíir vaterlándische Naturkunde in Wiirttemberg 53 Jg. 1897, p. 56), dans la couche limitrophe entre le Jura blane r et ¿ de la Soua- be, qu'on pourrait nommer “Balderusbank” d'apres cet auteur.
Localité aw Mexique.—Cañón de San Matías pres de la Casa Sotelo, Santa Rosa, un moule interne.
Idoceras efr. balderum Loriol sp. (uon Oppel).
Planche XIII, Fig. 1-4.
Comp. 1878. Ammonites (Perisphinctes) balderus de Loriol; Couches de Baden; IlIe. partie, p. 94, pl. XV, fig. 7, 7a. non fig. 8.
Malheureusement nous ne possédons qu'un seul fragment de cette espece intéressante.
Les tours se recouvrent environ sur la moitié, la partie externe est étroi- te et arrondie, les flanes comprimés passent insensiblement dans une paroi ombilicale trés—-basse. Section transversale des tours ovale, plus haute que large, celle des tours intérieurs amincie en haut avec la plus grande épais- seur au bord de lombilic, plus tard plus épaisse en haut, avec la plus gran- de largeur au milieu des tours.
Sur les tours intérieurs s'observent des cótes fortes et droites, sur le frag- ment du plus grand tour de notre exemplaire il y a des cótes primaires écar- tées, larges et faibles, qui prennent leur naissance au bord de Pombilic, sont dV'abord un peu recourbées en arriére et passent ensuite par les flancs étant droites et dirigées obliquement en avant. La distance entre ces cótes est iné- gale. Les cótes primaires sont larges mais tros—-faibles, en partie presque to- talement effacées au milieu des flanes. Quelques—unes sont si indistinctes qwon ne voit pas clairement leur division en cótes secondaires. (Juelques cótes forment des faisceaux, elles se divisent en deux branches au premier tiers de la hauteur des tours environ et prés du bord externe chacune de ces branches se divise de nouveau en deux a trois branches secondaires. D'au- tres cótes restent presque jusqu'au bord externe simples pour se diviser la en deux A trois cótes secondaires. Enfin il y a quelques cótes, qui restent sur tout leur parcours simples. Toutes les cótes sont faibles sur les flancs mais gagnent de nouvelle force au pourtour de la partie externe. Elles s'y renflent toutes et ces renflements sont falciformes et dirigés un peu en
avant. No 23.—8
58 LA FAUNE JURASSIQUE
Au milieu de la partie externe la plupart des cótes est interrompue, car les branches des deux cótés sont séparées par une étroite bande lisse et leurs terminaisons alternent. Sur la derniére partie du plus grand tour de notre exemplaire cette bande lisse disparaít et les cótes traversent la partie exter- ne sans aucune interruption ni affaiblissement en formant un chevron.
L'on observe des étranglements assez larges et prononcés, qui sont dirigés obliquement en avant et limités en avant par deux cótes simples souvent renflées, en arriére par des cótes, qui se divisent en plusieurs branches se- condaires.
En comparant notre échantillon avec la figure 7, Ta. de la Pl. XV dans de Loriol, Baden 1. c., il est incontestable que la ressemblance des deux for- mes est frappante. Si je n'ose pas les identifier c'est parce que chez notre échantillon beaucoup de cótes se divisent en trois branches secondaires et d'autres sont réunies en faisceaux, tandis que Loriol me mentionne qu'une bifurcation de cótes; cependant la figure citée (fig. 7) ne paraít pas tout-a- fait d'accord avec le texte, car on y voit plusieurs cótes, qui paraissent se diviser en trois branches prés de la partie externe. Chez la forme figurée par Loriol les branches secondaires paraissent en outre un peu plus infléchies en avant que sur notre échantillon.
Gisemeni de P'espece voisine: Couches a A. tenuilobatus du Lágern pres Ba- den.
Localité au Mexique.—Cañón de San Matías, pres de la Casa Sotelo, Santa Rosa. Un exemplaire fragmentaire en partie couvert du test.
Idoceras santarosanum n. sp.
Pl. XIV, fig. 5-7.
Dimensions: Diamotreto a In 100 mm. Hauteurnda to 31 == 00:31 Epa 20 0320) Diametreido Lomba 47 = (040
Coquille discoidale, comprimée. Les tours s'accroissent tres—-lentement et se recouvrent sur ¿ environ. L'ombilic est tres-large et plat. La partie ex- terne des tours est étroite, arrondie, les flanes sont aplatis et passent insen- siblement dans une paroi ombilicale basse, oblique et peu prononcée sur le plus grand tour. Section transversale des tours beaucoup plus haute que lar- ge, tres-comprimée latéralement, guére amincie en haut.
T'ouverture de l'ombilic laisse voir assez bien les tours intérieurs, sur les- quels les flanes sont plus convexes que sur le plus grand tour, et la paroi ombilicale plus abrupte. Ces tours sont couverts de cótes serrées et saillan- tes, quí prennent leur naissance á la suture et passent en direction droite mais oblique, inclinées en avant, par les flanes. L'ouverture de l'ombilic
DE MAZADIL. 59
laisse voir la division en branches secondaires chez quelques cótes seule- ment.
Le plus grand tour est orné de cótes principales serrées, pas tres-saillan- tes, mais grossiéres et larges sur le test, á peu pres de la méme largeur que les intervalles. Sur le moule les cótes sont notablement plus minces et plus fines. Ces cótes prennent leur naissance á la suture, passent ensuite en ligne droite, dirigées obliquement en avant, par les flanes et se subdivisent géné- ralement un peu au-dessus du milieu des flanes en deux branches secon- daires peu divergentes, nettement flexueuses et un peu falciformes.
Quelques cótes restent simples, d'autres sont bidichotomes. Sur la dernié- re partie du plus grand tour les cótes ont la tendance de devenir inégales en force sur leur parcours. Au milieu des flanes elles sont un peu affaiblies, au pourtour de l'ombilic et sur la partie supérieure des tours au contraire légérement renflées.
Les cótes secondaires sont souvent mal reliées avec les cótes principales, quelquefois aussi l'on observe des cótes secondaires intercalées.
Les cótes externes sont nettement infléchies en avant sur la partie externe, quelques-unes y passent sans se modifier natablement et forment un che- vron. La plupart cependant est affaiblie ou effacée au milieu de la partie externe, ce qui donne naissance á une bande lisse étroite. Les terminaisons des cótes alternent généralement des deux cótés de la bande lisse, quelques- unes cependant sont opposées.
Les étranglements sont trás-peu marqués, extrémement étroits, et pas trós-profonds, ils sont limités en avant par des cótes simples, souvent un peu renflées, en arriére par des cótes tripartites ou bidichotomes. Dans ce der- nier cas il se détache de la cóte ombilicale non loin du pourtour de l'ombi- lic une cóte antérieure plus faible et les deux cótes se subdivisent un peu au-dessus du milieu des flanes en deux branches secondaires.
Sur le test s'observent des stries radiales fines et irréguliéres.
Cloisons simples, peu découpées (voir Pl. XIV, fig. 5). Le lobe externe, qui n'a pas pu étre préparé tres—bien, parait un peu moins profond que le premier lobe latéral. Le premier lobe latéral prédomine, il est profond avec une branche terminale longue; les branches latérales sont inégales, les ex- ternes plus fortes que les internes, de sorte que le lobe présente une faible asymmétrie. Second lobe latéral un peu oblique et plus petit que le premier, mais d'une structure semblable. Au bord de Vombilic un lobe auxiliaire tres-oblique et pointu. Les eloisons atteignent á la suture une profondeur guére plus grande que le second lobe latéral.
Selle externe large, au sommet inégalement divisée en deux parties, dont Vexterne est plus grande. Premiére selle latérale á peu pres de la méme hauteur que lexterne, trifide au sommet. Seconde selle latérale large, élar- gie en haut, trós—rétrécie á la base par les lobes voisins, divisée au sommet en deux parties bifides presqu'égales.
Notre espece rappelle par la forme et 'ornementation certaines espéces des
60 LA FAUNE JURASSIQUE
couches á Aspidoceras acanthicum de l'Italie et de Sicile (par exemple: Pe- risphinctes Raschii Canavari, l. c., et Simoceras Cafisii Gemmellaro, So- pra alce. faune l. c. pl. VIII, fig. 4, voir aussi W. Kilian et A. Guébhard: Etude paléontologique et stratigraphique du Systéme Jurassique dans les Préalpes maritimes. Bulletin Soc. Géol. France (4), 11, 1902, Paris 1905, p. 827, pl. L, fig. 3). Cependant les espéces citées paraissent s'en distinguer nettement et je ne trouve aucune forme qui montre une parenté tres—inti- me avec notre espéce.
Localité au Mexique.—Cañón de San Matías, pres dela Casa Sotelo, Santa Rosa. Un exemplaire couvert du test.
Idoceras Figueroae n. sp.
Pl. X, fig. 47. Dimensions: Diametro 65 mm EAU 23 O 0730 Epa CIS = 025 Diam de ron 28 = 04
Coquille discoidale, aplatie. Les tours se recouvrent presque sur la moi- tié. Partie externe étroite, un peu aplatie, flanes aplatis, paroi ombilicale oblique. Section transversale des tours á peu prés rectangulaire, un peu amincie en haut, avec la plus grande épaisseur au pourtour de l'ombilic. Ombilic peu profond.
Sur les tours intérieurs s'observent des cótes serrées et fines, qui prennent leur naissance á la suture et passent par les flanes en ligne presque droite mais fortement inclinées en avant. A peu pres au milieu des tours la plu- part des cótes ombilicales se subdivise en deux branches secondaires, qui sont souvent mal reliées avec elles. Il y a en outre quelques cótes, qui res- tent simples et d'autres, qui sont bidichotomes.
Toutes les cótes s'infléchissent en avant sur la partie externe des flanes, quelques-unes passent par la partie externe sans se modifier ou en s'affai- blissant légerement et forment des chevrons; cependant presque toutes les cótes s'y effacent completement et sont alors séparées par une bande lisse. Sur la derniére partie du plus grand tour les cótes se modifient, elles sont notablement plus larges et plus flexueuses qu'avant. La plupart des cótes se divise en deux branches secondaires, qui sont un peu renflées et falciformes. Au pourtour de l'ombilic les cótes primaires ont aussi la tendance de se ren- fler, tandis qu'au milieu des flanes les cótes s'affaiblissent un peu. On ob- serve quelques cótes externes intercalées. Sur la partie externe presque tou- tes les cótes sont interrompues par une bande lisse assez large. Etranglements étroits et peu profonds, limités en avant par des cótes simples, droites et proéminentes, en arriére par des cótes quadripartites ou bidichotomes. Dans
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ce dernier cas se délache du cóté antérieur d'une cóte primaire tout pres du pourtour de Pombilic une cóte plus faible, qui sesubdivise plus haut en deux á trois branches secondaires, tandis que la premiére se divise á leur tour en deux branches secondaires. Sur le test s'observent de fines stries ra- diales irréguliéres.
Cloisons peu découpées (fig. 4, Pl. X). Lobe externe de la méme profon- deur que le premier lobe latéral. Premier lobe latéral avec un tronc assez large et trois branches terminales. Second lobe latéral petit, également trifi- de; deux lobes auxiliaires, le premier, situé au pourtour de l'ombilic, peu oblique. Selle externe divisée en deux parties égales par un lobe secondaire profond et trifide. Premiere selle latérale trifide au sommet. Seconde selle latérale peu découpée, bifide.
Je dédie cette espéce á M. Vingénieur Camilo Figueroa a Santa Rosa, au- quel je dois beaucoup de renseignements précieux sur la région d'études.
Localité au Mexique.—Cañón de San Matías pres de la casa Sotelo, Santa Rosa. 2 exemplaires en partie couverts du test.
Idoceras Viverosi n. Sp.
Pl. XV, fig. 4-7.
IDiariamo Tote bessorconponcoronooooaDaondResUuDe 76 mm.
Haute duo iaa o EE OTÓ 30 A — 0539 Epaisseur du touT ....ocoiocnirinccinonicne caos 22 1029 Diametro de loable 30 E
Coquille discoidale, aplatie, assez involute, Les tours s'aceroissent assez rapidement et se recouvrent sur plus de la moitié. La partie externe est étroite, convexe, les flanes sont trés peu convexes et passent insensiblement dans une paroi ombilicale basse et abrupte. Section transversale des tours ovale, plus haute que large, avec la plus grande épaisseur au pourtour de Pombilie, amincie en haut. L'ombilic est assez étroit, peu profond.
L'ombilic laisse voir sur les tours intérieurs des cótes serrées et saillantes, dirigées obliquement en avant. Le plus grand tour, entigrement cloisonné, est couvert de cótes serrées mais peu proéminentes, qui prennent naissance a la suture et passent en ligne droite mais inclinées en avant par les flanes. Sur la partie intérieure du plus grand tour ces cótes sont serrées, pas trées— larges et de la méme force sur tout leur parcours, sur la derniére partie au contraire ces cótes deviennent plus distantes et beaucoup plus larges et s'affaiblissent au milieu des flanes, tandis qw'elles sont saillantes et plutót ún peu renflées tant au pourtour de Pombilic, que sur le tiers externe des flanes. Quelques cótes restent simples mais la plupart s'élargit notablement au milieu des flanes et se divise ensuite, vers le tiers externe, en deux a trois branches secondaires. En outre s'observent quelques cótes bidichoto-
62 LA FAUNE JURASSIQUE.
mes etintercalées et il est á remarquer que les cótes secondaires sont souvent mal reliées aux cótes primaires, de sorte qu'on a quelquefois l'impression Vune alternation de cótes primaires et intercalées. Sur la partie externe les cótes sont infléchies en avant, généralement elles sont un peu affaiblies mais pas interrompues au milieu et forment un chevron bien prononcé. Cependant quelques—unes, sans régle aucune s'effacent au milieu de la partie externe et alors une bande lisse tres étroite—plutót une ligne—sépare les cótes des deux cótés, qui alternent avec leurs parties terminales.
L'on observe des étranglements tres-étroits et a peine marqués, qui sont limités en avant par des cótes simples, en arriére par des cótes tripartites.
Cloisons peu découpées (fig. 7, pl. XV). Lobe externe avec un tronc lar- ge et branches terminales trifides, assez longues. Premier lobe latéral du tiers plus profond que le lobe externe. Son tronc est large, ses trois bran- ches terminales profondes. La médiane de ces branches est longue et de- vient plus large en bas, la branche externe est plus longue que l'interne et se détache un peu plus haut du trone que l'interne, ce qui produit une cer- taine asymmétrie du lobe.
Second lobe latéral beaucoup plus petit que le premier, son tronc plu- tót large, ses branches, une terminale et trois latérales de chaque cóté, pres- qu'égales entre elles. Premier lobe auxiliaire au bord de l'ombilic, oblique, de la méme profondeur que le second latéral, pointu. Second lobe auxiliai- re pres de la suture, petit et pointu.
Selle externe divisée au sommet en deux parties, dont l'interne est plus haute que l'externe. Premiere selle latérale beaucoup plus haute que l'ex- terne, divisée par un lobe secondaire, qui est dirigé obliquement vers l'inté- rieur, en deux parties tres-inégales. La partie interne bifide au sommet, beaucoup plus haute et large que l'externe. Seconde selle latérale large au sommet, rétrécie a la base, divisée au sommet en trois parties inégales par deux lobes secondaires obliques, dont l'intérieur est beaucoup plus profond que l'extérieur et nettement trifide. Selle auxiliaire peu découpée.
Cette espéce est voisine de la suivante Idoceras subdedalum. Elle s'en distingue par les tours moins involutes et moins hauts, l'ombilic plus large et la ligne suturale. Le premier lobe latéral de 1'Idoceras Viverosi est plus profond et dominant, son tronc ainsi que celui du second lobe latéral plus large, la premiére selle latérale est beaucoup plus haute.
Localité au Mexique.—Cañón de San Matías, pres de la Casa Sotelo, Santa Rosa. Un exemplaire en grande partie couvert du test.
Je dédie cette espéce a mon ami M. lPingénieur Juan Viveros Hidalgo, qui a levé la carte topographique de la région d'études.
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Idoceras subdedalum n. sp.
Pl. XIII, fig. 5-8.
Dimensions: Diametrotota lo 80 mm. Haute dutour o A de A 369... 1 =045 Epaisseur du tour (approX.)....ooooccnanonos: ZO 0-20 Diametro de Lomba 25 = (081
Coquille discoidale, plate, assez involute. Les tours s'aceroissent rapide- ment etse recouvrent sur plus de la moitié. Partie externe étroite, arrondie; flanes faiblement convexes passant insensiblement dans une paroi ombili- cale abrupte, presque perpendiculaire. Ombilic étroit. Section transversale des tours beaucoup plus haute que large avec la plus grande épaisseur non loin du pourtour de l'ombilic.
Sur le quart intérieur du plus grand tour de notre coquille s'observent des cótes serrées, assez larges, mais peu proéminentes, qui passent en ligne droite, inclinées en avant, par les flancs. La majeure partie de ces cótes se divise en deux branches secondaires peu divergentes au milieu des flanes, d'autres restent simples et en outre 1?on observe des cótes secondaires inter- calées, qui alternent souvent d'une maniére réguliére avec des cótes ombili- cales simples. Ces cótes deviennent plus fortes sur la partie externe par la- quelle elles passent faiblement arquées. Plus tard, sur la derniére partie du plus grand tour, lescótes s'affaiblissent sur la partie médiane des flanes sans cependant s'effacer complétement. Comme elles y sont tres—faibles, il est as- sez difficile de suivre leur mode de division en branches secondaires. Géné- ralement il parait se faire une division en deux á trois branches secondai- res vers le tiers supérieur des flanes. En outre s'observent quelques cótes simples et d'autres bidichotomes. Sur le tiers externe des flanes toutes les cótes deviennent tres—fortes et saillantes et sont nettement infléchies en avant de maniére á former des chevrons aigus sur la partie externe.
La, oú la coquille est bien conservée, elle est munie de fines stries radiales serrées, de force inégale.
Cloisons (voir fig. 8, pl. XIII), avec un lobe externe large, sensiblement plus court que le premier lobe latéral. Premier lobe latéral dominant, pro- fond et plutót étroit avec trois branches terminales longues et au-dessus, de chaque cóté avec trois petites branches pointues. Second lobe latéral droit, beaucoup plus petit que le premier, également avec trois branches termina- les assez longues et pointues. Au bord de l'ombilic s'observe un premier lo- be auxiliaire oblique, assez long et pointu.
Selle externe bipartite au sommet par un lobe secondaire droit et assez long á trois pointes. Les deux parties á peu pres égales, chacune subdivisée en deux branches, dont les centrales sont plus larges, plus hautes et bifides. Pre-
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miére selle latérale de la méme hauteur que l'externe, étroite, dentelée au pourtour par de petits lobes secondaires, tous de la méme forme pointue. Se- conde selle latérale élargie au sommet, rétrécie á la base, subdivisée au som- met par un lobe secondaire oblique et assez profond. Les deux parties sont inégales, Vexterne étant plus haute et plus large que l'interne.
Cette espéce est voisine de 'Amaltheus dedalus Gemmellaro (Sopra i Cefa- lopodi della zona inferiore degli strati con Aspidoceras acanthicum di Sici- lia dans: Sopra alcune faune giuresi e liasiche della Sicilia, p. 190, pl. XVII, fig. 3 a, 3 b.).
Elle s'en distingue surtout par son ombilic moins étroit, et par les cótes du plus grand tour, qui ne sont pas effacées sur les flancs mais seulement affaiblies. Malheureusement il est impossible de faire une comparaison dé- taillée avec lespece sicilienne, qui est basée sur un exemplaire mal conservé, dont les cloisons sont inconnues. '
Canavari (1. e.) a déja fait remarquer que 1'Amaltheus dedalus de Gem- mellaro doit étre placé dans le groupe de l"'Ammonites balderus Oppel.
Gisement de Vespece voisine:—Zone á Aspidoceras acanthicum de la Si- cile.
Localité au Mexique.—Cañón de San Matías, pres de la Casa Sotelo, Santa Rosa. Un exemplaire en partie couvert du test.
Idoceras cajense n. sp. '
Pl. XV, fig. 1-3. Dimensions. Diam o 559 mm. IEEE CU cano podadanocVoco Ls arounesude 20 == 073 Epa da: (AE ZO Diametre de Ton E il 2 == Oslo
Coquille discoidale, aplatie. Les tours s'accroissent assez vite et se recou- vrent sur la moitié, de maniére que l'ombilic est plutót étroit et un peu en- foncé. Partie externe des tours arrondie, flancs aplatis, paroi ombilicale oblique passant insensiblement dans les flancs. Section transversale des tours á peu pres rectangulaire, guére amincie en haut avec la plus grande épaisseur au premier tiers de la hauteur.
Les tours sont ornés de cótes serrées, flexueuses, faiblement falciformes. Sur la derniére moitié du plus grand tour les cótes sont un peu renflées au pourtour de Pombilic et sur la partie externe des tours, mais au contraire affaiblies au milieu des flanes. Sur la partie intérieure du tour les cótes ont á peu pres la méme force sur tout leur parcours.
1 La “'? se prononce comme ““ch”” en allemand.
DE MAZAPIL. 65
Les cótes principales prennent leur naissance pres de la suture, et se di- rigent ensuite en ligne droite obliquement en avant jusque pres du milieu des flanes. La la plupart des cótes se subdivise en deux branches peu diver- gentes, lá aussi un nombre considérable de cótes secondaires intercalées prennent leur naissance. Toutes les cótes s'infléchissent nettement á partir de ce point, elles se recourbent d'abord en arriére et s'infléchissent ensuite, au bord de la partie externe, en avant formant ainsi des faux. Toutes les cótes externes (primaires, secondaires et intercalées) ont la méme force, sont serrées et se suivent en intervalles égaux et réguliers. Au milieu de la par- lie externe les cótes s'affaiblissent et la plupart forme des chevrons. Quel- ques cótes cependant s'effacent complétement, elles y sont interrompues par une bande lisse étroite et alors les terminaisons des cótes des deux flanes al- ternent.
Des étranglements s'observent sur la derniére partie du plus grand tour.
Le test est couvert de stries radiales fines et irréguliéres.
La ligne suturale a été fort difficile á4 préparer. Aussij'en peux seulement décrire et figurer les traits généraux.
Lobe externe large, avec deux branches terminales assez longues et im- médiatement au-dessus avec une branche latérale de chaque cóté. Premier lobe latéral notablement plus profond que le lobe externe, long et étroit avec trois branches terminales assez longues. Second lobe latéral droit. Un premier lobe auxiliaire, trifide et un peu oblique au bord de l'ombilic, un second lobe auxiliaire, petit et pointu sur la paroi ombilicale. Selle externe large, divisée en deux branches a peu pres égales. Premiere selle latérale pas visible. Seconde selle latérale large au sommet, rétrécie a la base. La ligne suturale est trés peu inclinée et n'atteint a la suture que la moitié de la pro- fondeur du second lobe latéral.
Localité au Mexique.—Vereda del (Quemado. Sierra de la Caja. Un exem- plaire muni du test.
Idoceras inflatum n. sp.
Pl. VIIL, fig. 5-8.
Dimensions: Diametretotal a So: 36 mm. EA 11 == 0430) Parsons LA 0134. Diametrerndeombilciadia ada 18 == 0:00
Coquille la plus renflée de toutes nos espéces du genre Idoceras. Les tours serecouvrent sur 2 environ. Partie externe large, réguliérement convexe, flanes peu convexes, paroi ombilicale abrupte, mais basse. Ombilic pas tres large, peu profond. Section transversale des tours presqu'aussi haute que lar- ge, á peu pres circulaire, la plus grande épaisseur au milieu des flanes.
N? 23.—9
66 LA FAUNE JURASSIQUE
Les tours intérieurs sont couverts de cótes primaires, serrées et tranchan- tes, qui sont inclinées obliquement en avant et passent en ligne droite par les flanes. L'ouverture de l'ombilic laisse voir la bifurcation de la plupart de ces cótes.
Sur le plus grand tour s'observent des cótes primaires moins serrées qu'a- vant mais également saillantes. Ces cótes prennent leur naissance a la su- ture, passent par la partie interne des flanes en ligne droite, inclinées en avant.
Au milieu des flanes ou un peu au—dessus les cótes se divisent générale- ment en deux branches secondaires, d'autres restent simples et quelques- unes se trifurquent ou sont bidichotomes. Les cótes secondaires sont un peu plus faibles que les cótes primaires. Toutes les cótes sont nettement inflé- chies en avant sur la partie externe des flanes. Les étranglements sont bien marqués mais étroits, limités en avant par des cótes simples, qui sont souvent assez saillantes. En arriére s'observent des cótes trifurquées ou bidichotomes. Dans le premier cas se détache du cóté antérieur de la cóte primaire á peu prés au milieu des flancs une cóte secondaire plus faible, qui se subdivise un peu plus haut en deux branches égales. Dans le second cas une cóte anté- rieure se détache tres—pres du bord de l'ombilic de la cóte primaire et les deux cótes se subdivisent ensuite en deux branches secondaires.
Sur la partie externe les cótes sont dirigées en avant et forment un che- vron large mais tres-net sur la derniére partie du plus grand tour, tandis qu'avant elles traversent la partie externe en formant simplement une lig- ne courbée avec convexité tournée en avant.
Sur la derniére partie du plus grand tour les cótes s'affaiblissent un peu en passant par la ligne médiane de la partie externe.
Ligne suturale simple et peu découpée (fig. 5, pl. VIII). Lobe externe de la méme profondeur que le premier lobe latéral, assez large, avec deux bran- ches terminales longues et pointues et au—dessus de chaque cóté avec trois petites branches pointues.
Premier lobe latéral pas tres-profoud avec trois branches terminales poin- tues.
Second lobe latéral petit, un peu oblique, trifide. Deux lobes auxiliaires petits et peu obliques. Selle externe large, divisée au sommet en deux par- ties a peu pres égales.
Premiere selle latérale presqu'aussi large que l'externe, divisée en deux parties inégales, dont l'interne est plus haute, par un lobe secondaire, qui est dirigé obliquement vers l'intérieur. Seconde selle latérale large, décou- pée au sommet en deux branches par un lobe secondaire assez profond.
Localité au Mexique.—Vereda del Quemado, Sierra de la Caja. Un moule intérieur.
DE MAZAPIL. 67
GENRE AULACOSTEPHANUS VON SUTNER ET POMPECKJ.
A. Tornquist: Die degenerirten Perisphinctiden des Kimmeridge von Le Havre. Abh. der schweizer. paleontol. Ge- sellschaft. Vol. XXIII, 1896, p. 7.
Aulacostephanus zacatecanus n. sp.
Pl. XVI, fig. 1-4.
Dimensions: Diametro cl: EAS 94 mm. lBEbmuame Cl Ot aoao oo puoudencaloLon ddeBedaa: 38 == 00:40 pascua o atada SA == 0136 Diane SA SO
Coquille discoidale. Les tours s'accroissent assez vite et se recouvrent sur trois quarts environ. Partie externe large, réguliérement convexe, flanes fai- blement convexes, plutót aplatis, passant insensiblement dans une paroi om- bilicale abrupte et assez haute. Coupe transversale des tours ovale, plus hau- te que large, avec la plus grande épaisseur au pourtour de l'ombilic, un peu amincie en haut. Au pourtour de lPombilic naissent les cótes primaires. Elles sont renflées et larges au pourtour de lPombilic, formant des rides as- sez saillantes. Vers le milieu des flanes ces cótes deviennent trés—-larges mais en méme temps beaucoup plus faibles. Au milieu des flanes elles sont pres- que effacées pour se dissoudre ensuite en trois á quatre cótes externes. Tan- dis que les cótes principales sont droites, mais inclinées obliquement en avant, les cótes secondaires, qui sont saillantes, s'infléchissent en avant au pourtour de la partie externe. Les cótes externes sont serrées et se suivent dans des intervalles réguliers, elles sont complétement interrompues sur la partie ex- terne par une bande lisse, tres-large. Entre les cótes secondaires s'observent des cótes externes intercalóes, généralement une entre deux faisceaux de cótes.
La derniére partie de notre coquille est un peu usée, cependant on peut voir, que les cótes principales y deviennent plus espacées et les cótes exter- nes plus larges mais moins saillantes.
Cloisons (Pl. XVI, fig. 3) pas tres-découpées. Lobe externe un peu moins profond que le premier lobe latéral, large, avec une branche terminale trés- longue et au-dessus, de chaque cóté, avec une branche latérale qui est tros-longue, transverse et par laquelle la selle externe est rétrécie a la base. Premier lobe latéral tripartite et un peu asymmétrique, sa branche termi- nale longue et pointue, ses branches latérales inégales, car l'externe est plus grande, a une direction plus transverse et se détache plus bas du tronc que
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interne, qui est plus faible et moins transverse. Second lobe latéral pe- tit, oblique, formant avec les lobes auxiliaires un lobe suspensif bien pro- noncé. Nous avons encore pu préparer deux lobes auxiliaires obliques, mais il est certain, qu'il y en a encore plusieurs jusqu'a la suture.
Selle externe large, divisée au sommet en deux parties inégales, dont l'ex- terne est plus large, rétrécie á la base par la branche latérale inférieure du lobe externe et par la branche latérale externe du premier lobe latéral. Pre- miére selle latérale étroite, un peu plus haute que l'externe. Seconde selle la- térale large.
Notre espéce est voisine de l' Ammonites pseudomutabilis de Loriol, des cou- ches de Baden (Loriol. Baden IITe. partie, 1. e., p. 101, pl. XVI, fig. 2). Elle s'en distingue par lépaisseur plus considérable, par les cótes ombilicales moins saillantes au pourtour de l'ombilic, plus affaiblies au milieu des flanes et par les cótes externes, qui se détachent plus haut, sont moins serrées et moins nombreuses. Les cloisons de la forme de Baden sont malheureuse- ment inconnues.
L'exemplaire de l'Ammonites pseudomutabilis de Chátillon, figuré par de Loriol sur la Pl. V, fig. 1 de la Monographie paléontologique et géologique des étages supérieurs de la formation jurassigue des environs de Boulogne sur mer, le. partie (Pome XXIII des Mémoires de la Société de Physique et d'Histoire Naturelle de Genéve, 1874), se distingue par son ombilic beau- coup plus ouvert et l'accroissement plus lent des tours.
Les cloisons de la forme citée différent de celles de notre espéce surtout par la position droite du second lobe latéral et des lobes auxiliaires, qui sont au contraire tres-rentrants chez notre forme. Il se pourrait cependant que la figure de Loriol ne soit pas tout-a-—fait correcte.
Gisement de P'espece voisine: Couches de Baden.
Localité au Mexique.—Cañón de San Matías, pres de la Casa Sotelo, Sierra de Santa Rosa. Un exemplaire couvert du test.
Aulacostephanus sp. ind.
Pl. XV, fig. 8.
Malheureusement je ne possade qu'un petit fragment de cette espéce, de sorte que je me contente de la signaler avec quelques mots. C'est une forme avec un ombilic assez ouvert et des tours, qui s'aceroissent lentement. Tant qu'on peut voir dans Pombilic les tours intérieurs sont ornés de cótes ser- rées, tranchantes et droites, qui sont inclinées obliquement en avant sur les flanes et qui ne sont pas renflées au pourtour de l'ombilic. Le plus grand tour de notre exemplaire porte au pourtour de l'ombilic des cótes primaires assez distantes, qui sont renflées, de sorte qu'elles forment des rides ou des tubercules allongés. Vers le milieu des flanes ces cótes deviennent tres—fai- bles pour se dissoudre ensuite en trois branches secondaires assez fines mais
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saillantes, qui sont faiblement infléchies en avant au pourtour externe et complétement interrompues par une large bande lisse au milieu de la partie externe.
Notre forme rappelle la figure de /'Ammonites decipiens chez d'Orbigmy. (Paléontologie francaise, terrains jurassiques, t. I, pl. 211).
Localité.—A Vest de la Vereda del (Quemado, Sierra de la Caja. Un petit exemplaire fragmentaire.
1I.—BANC A AUCELLA.
GENRE ASPIDOCERAS ZITTEL.
Aspidoceras cfr. inflatum binodum Quenst sp.
Planche XXVI. Fig. 8-11.
1888. Ammonites inflatus binodus (Juenstedt. Die Ammoniten des sehwá- bischen Jura III, der weisse Jura p. 1028, 1029, pl. 117, cfr. fig. 11-13.
Cfr. aussi 1879. Aspidoceras longispinum Fontannes non auct. Descrip- tion des Ammonites des calcaires du Chá- teau de Crussol, p. 87, pl. XII, fig. 4.
Dimenstons: IDiaraetretotaln ete. o aaa et ZO ¡SUECO ODO rodosdo co dós o pes hocerabnodende 12 y E passe ur duo aras esten MAD a O Diarias de ora. rooasosuodoosdce seconas 10.5 — 03
Je posséde seulement un fragment d'un petit échantillon, quí est en par- tie couvert du test. Les tours s'accroissent assez lentement et se recouvrent sur la moitié. Les flanes sont légerement convexes et passent sans former une véritable caréne dans une paroi ombilicale haute et abrupte, mais pas tout-á-fait perpendiculaire, sinon un peu oblique. La partie externe est tres—-large et régulicrement arrondie. La section transversale des tours est se- micirculaire avec la plus grande épaisseur au pourtour de l'ombilic. L*om- bilic est assez large et profond.
Les tours sont ornés de deux séries de tubercules, une interne au bord de Pombilic et une externe, composée de tubercules plus forts et saillants, au milieu des flancs. La série externe de tubercules des tours intérieurs pro- duit des empreintes sur les tours suivants, parcequ'elle est située exactement
70 LA FAUNE JURASSIQUE
sur lasuture. Les tubercules des deux séries se correspondent et sont généra- lement unis par de faibles cótes transversales.
Le test est muni de fines stries radiales trés serrées.
Cloisons (fig. 11, pl. XXVI) avec un lobe externe étroit et tres profond. Premier lobe latéral assez profond, mais un peu plus court que le lobe ex- terne. Sa branche terminale trifide, de la méme force que les branches laté- rales inférieures, qui sont bien développées, tandis que «u—dessus d'elles se voit de chaque cóté une petite branche latérale pointue. Second lobe latéral situé au bord de Pombilic, petit et oblique, tripartite. Sur la paroi ombili- cale s'observe un petit lobe auxiliaire pointu. Selle externe tres—large, divi- sée en deux branches inégales, dont l'externe est plus haute et beaucoup plus large que l'interne, par un lobe secondaire trifide, qui est dirigé obli- quement vers l'extérieur. Les deux branches subdivisées en deux parties. Premiere selle latérale de la méme hauteur que la selle externe, large, divi- sée au sommet en deux parties, dont l'intérieure est plus haute, par un lo- be secondaire obliquement dirigé vers l'intérieur. Les selles suivantes, qui sont tres—petites et situées sur la paroi ombilicale, n'ont pas pu étre prépa- rées nettement.
Notre espéce parait tres-voisine de l' Ammonites inflatus binodus (Juenstedt AE IN SS
En comparant l'échantillon mexicain avec les figures de (Quenstedt je ne trouve aucune différence notable sauf l'épaisseur plus considérable et 1'om- bilic un peu plus étroit de l'espece européenne. Comme je posséde du reste seulement un petit fragment, je n'ose pas l'identifier avec l'espéce européen- ne, Vautant plus qu'il est tres-difficile de se faire une idée exacte des cloi- sons d'apres les dessins de Quenstedt.
Une autre forme européenne trées—-voisine me parait étre Aspidoceras lon- gispimum Fontannes non auct. (1. e. pl. XII, fig. 4). De cette forme on ne connait malheureusement pas les cloisons. La section transversale de notre forme est plus large que celle de l'espece de Fontamnes et intermédiaire en- tre celle des deux espéces européennes citées.
Gisement des especes voisines: Ammonites inflatus binodus se trouve dans le Jura blanc moyen de la Souabe, Aspidoceras longispinuam Fontannes dans les assises supérieures du Cháteau de Crussol.
Localité «vu Mexique.—Puerto blanco, Sierra de Santa Rosa. Un exemplai- re en partie couvert du test.
DE MAZAPIT. 71
111.-ZONE A HAPLOCERAS FIALAR.
GENRE PHYLLOCERAS SUESS.
Phylloceras aff. consanguineum Gemmellaro.
Planche XVIII, Fig. 8-11.
1877. Phylloceras consanguineum Gemmellaro, Fauna giur. e lias. (CS) pp 2 tos
1896.—Phylloceras consanguineum Canavari: Fauna degli str. con A. ac. Parte primera, p. 30, pl. IV (ID), fig. 3 a, b.
Dimensions: Do 58.5 mm. E 36 == 00501 IONES COL ross toa csdondonudonbusdndedego 21 == 0:30 Diametredeltomnbl ie 5 —MO09
Coquille un peu bombée, discoidale. Les tours s'accroissent assez vite et se recouvrent presqu'entiérement. Les flanes sont faiblement convexes, et pas- sent insensiblement dans une paroi ombilicale abrupte. La partie externe est assez large et régulidrementconvexe. La section transversale des tours est ovale allongée, faiblement amincie en haut, avec la plus grande épaisseur a peu prés au milieu des tours.
La coquille est ornée de plis et stries radiales. Ces ornements prennent leur naissance environ au premier tiers de la hauteur des flanes, de sorte que le tiers intérieur reste lisse. Les plis sont un peu inégaux en force et se sui- vent dans des intervalles trés-inégaux. Ils sont d'abord dirigés obliquement en avant et au milieu des flanes, ils se recourbent en décrivant une infle- xion assez prononcée avec convexité tournée en avant. Dans cette inflexion les plis atteignent leur plus grande force, tandis que sur la partie externe des flanes, oú ils épousent une direction radiale, ils deviennent de plus en plus faibles pour s'effacer complétement au bord externe des flanes. Sur la moitió externe des flanes s'observent des stries radiales tres-serrées, qui se suivent dans des intervalles réguliers. Ces stries ont toutes la méme force et couvrent aussi bien les plis que les interstices entre les plis. Leur direction est nettement radiale et elles passent en ligne complétement droite par la partie externe.
Des cloisons je n'ai pu préparer que la partie située entre le lobe externe et le second lobe latéral (Pl. XVIII, fig. 10).
Lobe externe beaucoup plus court que le premier lobe latéral avec une branche terminale bifide de chaque cóté et une petite branche en forme de
72 TA FAUNE JURASSIQUE.
pointe au—dessus d'elle. Premier lobe latéral asymmétrique avec trois bran- ches principales, fortes dont les deux latérales inférieures sont tres inéga- les, Pexterne étant beaucoup plus développée et tranmsverse que l'interne. Selle externe un peu rétrécie á la base, au sommet avec deux feuilles termi- nales bien développées. Premiere selle latérale á peu prés de la méme hau- teur que la selle externe, étroite, rétrécie á la base; elle porte cinq feuilles principales, dont deux sont terminales, deux externes et une interne. Les deux feuilles terminales sont inégales, car l'interne est plus haute et plus grande que l'externe.
Cette forme parait tres-voisine de Phylloceras consangwineuwm Gemme- llaro. '
Elle s'en distingue cependant par certains caractéres, de sorte que je n'ose pas l'identifier sans pouvoir comparer des échantillons européens.
Notre forme est plus épaisse, avec un ombilic plus ouvert; les stries passent en ligne complétement droite par la partie externe, tandis que selon Gem- mellaro elles y sont infléchies en avant chez l'espéce italienne. Les cloisons n'ont pas été figurées par Gemmellaro; le dessin, qui en donne Canavars (1. c. p. 32) différe un peu de la ligne suturale de l'espéce mexicaine. Chez cette derniére la premiere selle latérale ne porte que cinqfeuilles principales au lieu de six. Cependant la situation de ces feuilles par rapport au tronc de la selle est la méme que chez l'espece italienne et comme chez cette derniére il y a deux feuilles terminales.
Gisement de Vespece vorwsine: Couches a A. acanthicum de Sicile et du Mon- te Serra.
Localité au Mexique.—A Vest de la Vereda del Quemado, Sierra de la Ca- ja, un exemplaire couvert du test.
GENRE OPPELIA WAAGEN.—SOUS-GENRE NEUMAYRIA BAYLE NON NIKITIN.
Oppelia (Neumayria) cfr. trachynota Font. non Oppel. Pl. XVII, Fig. 5.
1897. Oppelia trachynota Fontannes: Description des Ammonites des cal- calres du cháteau de Crussol, p. 36, pl. ia de
1 Selon Uhlig (Fauna of the “Spitishales p. 5, 1. c.) le Phylloceras consanguineum doit étre réu- ni avec les Phylloceras praeposterium Fontannes et leptoptychum Herbich. Cependant selon Gem- mellaro et Camavari Vespece italienne se distingue de celle de Crussol surtout par la structure de la premiere selle latérale.
DE MAZAPIL. 13
Dimensions: Original de Fontannes. Diametrertota lo 43.5 mm. - 48 mm. Hauteuridu tours DD 0 Oo 0.48 Epaisseur du tour......... ne peut pas étre mesu- rée exactement, 0.31 Diaméetre de lPombilic... 9 020 0.23
Je ne posséde qu'un seul exemplaire, dont la derniére partie du plus grand tour est comprimée, de sorte que les dimensions ne peuvent pas étre trés— bien appréciées. La coquille est aplatie, peu épaisse. L'ombilic n'est pas tres-ótroit, les flanes sont peu convexes, la partie externe est étroite et aplatie.
La partieintérieure du plus grand tour est ornée de fortes cótes falcifor- mes, qui sont dirigées, sur la moitié interne des flanes, obliquement en avant, s'infléchissent alors d'une maniére bien prononcée en avant, un peu en dedans du milieu des flanes, pour atteindre le bord externe en décrivant une courbure falciforme sur la moitié externe des flanes. Presque toujours deux cótes principales se réunissent au bord de 'ombilic, ou s'y rapprochent notablement, de sorte qu'elles y sont collées ensemble. Une partie de ces có- tes secondaires est mal reliée avec les cótes principales et en outre s'inter- calent cá et lá des cótes externes entre les cótes ombilicales et secondaires.
Au bord externe la plupart des cótes forment des tubercules marginaux bien prononcés, de force inégale. Sur la partie externe les cótes disparais- sent, mais au milieu s'observe une série de petits tubercules siphonaux al- longés. La force des cótes primaires, secondaires el intercalées est inégale; généralement les cótes ombilicales sont les plus fortes et se renflent surtout 2 Pendroit de leur inflexion au milieu des flanes. Quelquefois deux cótes se soudent avec le méme tubercule marginal,
Sur la derniére partie du plus grand tour Pornementation est semblable qwavant, seulement les cótes paraissent un peu plus fines et les tubercules marginaux plus gros.
Les cloisons n'ont pas pu étre préparées.
Il me parait incontestable, que notre forme ressemble beaucoup á la Op- pelia, figurée par Fontannes sous le nom trachyuota (1. c. pl. V, fig. 2). La forme de Crussol ne peut certainement pas étre assimilée au type d' Oppel, dont elle se distingue nettement par plusieurs caractéres comme Pa déja mentionné Fontannes.
Gisement de l'espéce voisine: Assises moyennes el supérieures du calcaire du cháteau de Crussol.
Localité aw Mexique.—Puerto blanco, Sierra de Santa Rosa. Un exemplai- re un peu comprimé, en partie couvert du test.
No 23.—10
74 LA FAUNE JURASSIQUE.
Oppelia (Neumayria) aff. Strombecki Oppel sp.
Pl. XVIIL fig. 4-7.
1849. Ammonites lingulatus nudus Quenstedt: Die Petrefactenkunde Deutschlands, I Die Cephalopoden p. 130, pots?
1858. Ammonites Strombecki Oppel: Die Juraformation, 687.
1877. Oppelia Strombecki P. de Loriol: Zone a A tenuilobatus de Baden, p. 36, pl. IV; fig. 1.
Dimensions: Diane 50 mm. Hat 26 E O Epa OS 1 DEA: Diametro del on 10 0. 0820
Coquille discoidale, aplatie. Les tours s'aceroissent vite et se recouvrent sur ¿ environ, de sorte que l'ombilic est assez étroit.
Les flanes sont un peu convexes au commencement du plus grand tour, et vers sa derniére partie ¡ls sont méme faiblement bombés. La partie exter- ne est assez étroite, peu convexe. La paroi ombilicale est presque perpen- diculuire, séparée des flanes par une caréne ombilicale peu prononcée, plutót arrondie, surtout sur la derniére partie du plus grand tour. Section trans- versale des tours ovale—allongée avec la plus grande épaisseura peu prés au milieu des flanes.
La moitié intérieure du plus grand tour de notre exemplaire est presque lisse, en l'examinant avec attention on apergoit cependant la, oú le test est conservé, de fines stries radiales, qui sont falciformes sur les flanes et pas- sent par la partie externe en y décrivant un léger sinus en avant. Ces stries sont inégales en force, quelques-unes, assez distantes entre elles, sont plus salllantes que les autres. L'on observe en outre de faibles ondulations trans- versales également falciformes. La derniére partie du plus grand tour porte une ornementation un peu plus marquée, mais cependant encore tres—déli- cate. De la suture partent des stries radiales serrées et tres—fines, elles mon- tent, un peu inclinées en avant, en ligne droite sur la paroi ombilicale et sur les flanes elles sont nettement falciformes, étant infléchies en avant au milieu des flancs et recourbées en arriére sur la partie extérieure. Quelques- unes des stries—sans régularité aucune—sont (pas toujours sur tout leur parcours) plus saillantes que les autres et ce sont surtout elles, qui se ren- flent au pourtour externe donnant ainsi naissance a de faibles tubercules marginaux, de forme allongée, qui sont dirigés obliquement en avant. Les stries passent par la région externe en y décrivant un sinus bien marqué, quí est dirigé en avant. De faibles ondulations transversales, qui ont la mé-
DE MAZAPIL. 75
me direction que les stries, sont surtout accentuées sur la partie externe. Les intervalles entre les tubercules marginaux sont inégaux, généralement assez considérables.
Cloisons (Pl. XVIII, fig. 5) tres=semblables a celles figurées par de Loriol (Baden 1. e. pl. IV, fig. 1 c.). Lobe externe plus court que le premier lobe latéral. Ce dernier a un tronc assez large; il est asymmétrique, car la bran- che terminale est déplacée vers l'intérieur et la branche latérale, inférieure, interne est plus développée que l'externe. Au-dessus des branches latérales inférieures s'observent deux branches latérales supérieures de chaque cóté. Second lobe latéral presqu'aussi profond que le premier, asymmétrique, car les branches latérales externes (surtout l'inférieure, qui est bifide) sont plus fortes que les internes. Sur les flanes se voient deux lobes auxiliaires, obli- ques, petits et trifides. Selle externe divisée en deux parties presqu'égales par un lobe secondaire, qui est petit et droit. Premiére selle latérale plus haute que la selle externe, divisée en deux branches par un lobe secondaire assez long, qui est dirigé obliquement vers l'intérieur. La branche interne est plus grande et plus haute que l'externe, qui est bipartite. Elle est sub- divisée en deux branches bipartites par un second lobe secondaire, pres- qu'aussi long que le lobe secondaire principal, mais dirigé obliquement vers Pextérieur. De cette facon la premiere selle latérale se divise au sommet en trois branches; a la base elle est assez rétrécie.
Seconde selle latérale beaucoup plus basse que la premiére, divisée en deux parties égales au sommet. Une selle auxiliaire petite est également bi- fide au sommet, mais les branches terminales sont i¡négales, car l'externe est plus haute et plus grande que l'interne. Du second lobe auxiliaire jusqu'á la suture les cloisons n'ont pas pu étre préparées.
De toutes les formes figurées de 1"Oppelia Strombecki, celle de Quenstedt (Cephalopoden 1.c.pl. 9, fig.8 a, b) du Jura blanc moyen de la Souabe (Bosler) paraít la plus voisine de notre espece. Les ornements sont tres-semblables, seulement les tubercules marginaux paraissent plus faibles chez la forme mexicaine, qui se distingue en outre par son ombilic plus étroit et par la section transversale des tours qui est moins bombée. Les cloisons sont mal- heureusement assez difficiles a comparer avec le dessin insuffisant de Quens- tedt. Si nous les comparons avec la figure plus détaillée des cloisons, donnée par de Loriol (Baden 1. e. pl. IV, fig. 1 c), nous constatons une ressemblance tres-grande, seulement les lobes auxiliaires et Je second lobe latéral parais- sent droits sur la figure de Loriol, tandis qu'ils sont assez obliques chez no- tre forme. Il est bien possible que le dessin de Loriol n'est pas tout-a—fait exact sous ce rapport.
Gisement de lPespece voisine: Jura blanc moyen du Bosler (Souabe).
Localité au Mexique.—Puerto blanco, Sierra de Santa Rosa. Un exemplai- re couvert du test.
76 LA FAUNE JURASSIQUE
Oppelia (Neumayria) cfr. Nereus Fontannes.
Pl. XVI, fig. 5-7.
1876. Oppelia Nereus Fontannes: Zone a Ammonites tenuilobatus de Crussol, p. 62, pl. VII, fig. 6.
1879. Oppelia Nereus Fontannes: Description des Ammonites des calcai-
res du Cháteau de Crussol, p. 39, pl. V,
fig. 5. Dimensions: Original de Fontannes [cháteau].
Diametro 59 mm. 30 mm. Eaton ANTE 33 01D 0.53 parsseurdu o aa 20 ASS 0.33 Diametre de l'ombilic.......... 8 ALS 0.14
Coquille discoidale aplatie. Les tours s'accroissent assez vite et se recou- vrent presqu'entiérement, de sorte que l'ombilic est assez étroit. Les flanes des tours intérieurs sont peu convexes; sur la derniére partie du plus grand tour cependant ilssont un peu bombés. La paroi ombilicale est haute et un peu rentrante, la partie externe est réguligrement convexe. La section trans- versale des tours est élargie en haut, amincie en bas avec la plus grande épaisseur au tiers supérieur des flanes.
T'ornementation est tres—fine et consiste en cótes serrées, flexueuses, fai- blement falciformes. Ces cótes sont tres—faibles sur la moitié interne des tours et dirigées obliquement en avant. Elles deviennent plus fortes au mi- lieu des flancs, ou elles s'infléchissent notablement en avant. A partir de cette inflexion se détache de presque toutes les cótes une branche secondai- re peu divergente, qui est généralement mal reliée avec elles. Par cette dis- position on a souvent l'impression d'une alternance réguliére de cótes prin- cipales et de cótes externes intercalées, un peu plus faibles. Au bord externe des flanes la plupart des cótes se renfle légéerement.
Sur la partie externe on ne voitque ca et la de faibles traces de quelques cótes, mais au milieu d'elle s'observe une série de petits tubercules trans- versaux.
Sur la derniére partie du plus grand tour les ornements sont un peu dif- férents qu'avant, les cótes sont tres-inégales en force et sur la moitié inter- ne des tours elles deviennent trós—faibles, plusieurs cótes restent simples, la plupart cependant se subdivise, cette fois généralement un peu en dehors de Pinflexion au milieu des flaucs, en deux branches secondaires peu divergen- tes. Au pourtour externe presque toutes les cótes se renflent et forment de petits tubercules allongés de force inégale. Les cótes passent sans interrup-
DE MAZAPIL. “7
tion par la partie externe en y décrivant un léger sinus en avant, elles y sont cependant tres-affaiblies, en partie presqw'effacées. La, oú les cótes pas- sent par la ligne siphonale, je ne puis voir aucun renflement, cependant ce- la tient peut-étre a l'état de conservation.
Les cloisons ont pu étre préparées jusqu'au premier lobe auxiliaire (voir Pl. XVI, fig. 7.). Lobe externe court, avec deux branches terminales assez fortes. Premier lobe latéral presque du double plus profond que le lobe ex- terne, assez étroit, avec une branche terminale et trois petites branches laté- rales de chaque cóté.
Second lobe latéral un peu moins profond que le premier. Premier lobe auxiliaire faiblement oblique. Selle externe large, divisée au sommet en deux parties inégales, dont Pexterne est plus large. Premiere selle latérale un peu plus haute que Pexterne, également divisée en deux parties au som- met, cependant cette fois la partie interne est plas grande et plus haute que Pexterne.
Il v'est pas facile de comparer notre forme avec les figures assez mauval- ses de 1 Oppelia Nereus dans les ouvrages de Fontamnes (1. c.). Il se pourrait, que plus tard, en disposant de matériaux de comparaison, qui sont indis- pensables pour arriver á une opinion fondée, on sera forcé de créer une nou- velle espéce pour notre forme.
L'espéce mexicaine parait étre plus voisine de la forme de 1'Oppela Ne- rews des calcaires du Cháteau (Cale. du Cháteau 1. c. pl. V, fig. 5), que de celle figurée de la zone a A. tenuilobatus de Crussol. Elle se rapproche de cet- te forme par les ornements tres-délicats, par les dimensions et par les tu- bercules marginaux faibles mais bien prononcés.
De 1 Oppelia aff. Nereus des couches a Idoceras, décrite ci-dessus (p. 14), notre forme se distingue surtout par les cótes plus fines, ensuite par la di- vision de la plupart des cótes au—dessus du milieu des flanes, sur la dernié- re partie du plus grand tour.
Gisement en Europe: Assises inférieures, moyennes et supérieures du cal- caire du Cháteau de Crussol.
Localité au Mexique.—Puerto blanco, Sierra de Santa Rosa. Un exemplai- re en partie couvert du test.
GENRE HAPLOCERAS ZITTEL.
Haploceras Fialar Oppel sp. Pl. XIX, fig. 1-19, Pl. XX, fig. 1-6, 12, 14, 15. 1863. Ammonites Fialar Oppel. Palaeontologische Mittheilungen, p. 205, pl. 53, fig. 6. 1876. Haploceras Fialar P. de Loriol. Zone á A. tenuilobatus de Baden, p. 25, pl. II, fig. 3, 5, non fig. 4, pl. V. fig. 1.
78 LA FAUNE JURASSIQUE
1895. Haploceras mazapilense del Castillo et Aguilera, Fauna Fósil de la Sierra de Catorce, San Luis Potosi, p. 20,
¡e Ai dl 71895. Haploceras carinatum del Castillo et Aguilera, Fauna fósil de la Sierra de Catorce, San Luis Potosi, p. 19,
PAIS 6! (La synonymie des especes figurées par Fontamnes, Favre et Herbich ne me paraít
pas certaine).
Dimensions: Baploceras Origloal mazapilense. de Lorlol, Diameétre total.... 33 mm. 43.5 mm. 4 mm, 50 mm. 49 mm. 34 mm. 20-35 mm. Hauteur du tour. 15 ” =0.45 19 y == dE) DALI 047828 3 =0.42 15,6 ,, =0045 0.43 ,, Epaisseur du aras ED M2 MM 020 0123 0:22 12 02 LO 02918 0:28 Diametre de VPombiliC...... 95. =0.28 14 ,, =0.32 135 ,, =0:80 14.5 ,, =0.29 15.5 ,, =0,31 9 , =0:26 :0.27 ,,
Coquille discoidale aplatie; les tours s'aceroissent lentement et se recou- vrent sur la moitié environ. L'ombilic est assez large et peu profond.
Les flanes sont peu convexes et passent généralement insensiblement dans une paroi ombilicale tres—basse et faiblement inclinée. Quelquefois ce- pendant cette paroi est plus abrupte et alors limitée par une faible caréene ombilicale. La partie externe est réguliérement convexe. Section transver- sale des tours ovale allongée avec la plus grande épaisseur au milieu des flanes.
A peu prés au milieu des flanes ou un peu en dedans s'observe un sillon spiral assez bien prononcé. Sur les tours intérieurs ce sillon est générale- ment plus faible, méme quelquefois complétement effacé.
La coquille est couverte de stries radiales falciformes. Ces stries prennent leur naissance á la suture, sont dirigées obliquement en avant sur la moitié interne des flanes, s'infléchissent fortement en avant vers le bord intérieur du sillon spiral, pour se recourber dans ce sillon méme en y décrivant un si- nus bien prononcé, qui tourne sa convexité en avant. En dehors du sillon elles s'infléchissent d'abord fortement en arriére pour décrire sur la partie externe des flanes des courbures falciformes bien prononcées avec convexité tournée en arriére. Sur la partie externe les stries se recourbent pour for- mer un sinus tres-prononcé avec convexité tournée en avant.
Les ornements ne montrent pas partout la méme force, tandis qu'ils sont tres—-fins et tres-serrés sur les tours intérieurs, ils deviennent plus tard beaucoup plus forts et espacés surtout sur la partie externe des flanes, de sorte qu'on y observe souvent des cótes falciformes, qui sont méme tres- prononcées sur le moule intérieur. Sur la partie externe les cótes sont gé- néralement plus fortes que sur les flanes, de sorte qu'elles y forment des bourrelets bien prononcés. Quelquefois les stries en passant par le sillon spi-
DE MAZAPDIL. 79
ral sont fortes, méme renflées, et cette disposition prédomine dans certains exemplaires de telle sorte, que le sillon spiral est alors interrompu par des renflements de forme semilunaire, qui se suivent dans des intervalles plus ou moins grands (voir fig. 19, pl. XIX; fig. 5, pl. XX). Quelquefois les bords du sillon spiral sont un peu proéminents et forment de faibles carénes, ce qui parait avoir donné lieu á la création d'une espéce distincte (Haploceras carimatum del Castillo et Aguilera).
La derniére loge occupe un peuplusquela moitié d'un tour; dans plusieurs exemplaires les bords de l'ouverture sont encore conservés, alors (fig. 15, Pl. XX) on apercoit un prolongement large au milieu de la partie externe et dans le prolongement du sillon spiral au milieu des flancs une oreillette tres-longue et assez étroite, qui est canaliculée, tandis que ses bords se rele- vent et forment des saillies comme les bords de l'ouverture en général. Dans un exemplaire l'oreillette est trés—bien visible (fig. 15, pl. XX); elle est trés— longue et étroite et ne s'élargit guére en avant.
Cloisons (pl. XIX, fig. 5, 6, 14; Pl. XX, fig. 6, 12), peu découpées. Lobe externe court et assez large avec deux branches terminales bien dévelop- pées. Premier lobe latéral du double plus profond que le lobe externe, avec une branche terminale et trois branches latérales de chaque cóté, qui sont toutes petites et presqu'égales entre elles. Les branches latérales externes se détachent un peu plus bas du tronc que les internes. Second lobe latéral plus petit que le premier, asymmétrique, car la branche latérale inférieure du cóté externe est plus développée que celle du cóté interne et se détache plus haut du tronc. Deux lobes auxiliaires, faiblement obliques, petits et trifides suivent jusqu'a la suture. Selle externe assez large, divisée au som- met en deux parties á peu pres égales, dont chacune est bifide. La branche externe est généralement un peu plus large que l'interne. Premiere selle la- térale plus étroite que la selle externe et un peu plus haute, divisée au som- met par un lobe secondaire, quí est dirigé obliquement vers l'intérieur, en deux parties inégales, dont l'interne est plus baute que l'externe. Seconde selle latérale et selles auxiliaires petites, bifides au sommet. Un exemplaire (pl. XIX, fig. 14) présente une ligne suturale un peu différente. Chez cette forme les deux branches de la selle externe sont presqu'égales, la premiére selle latérale est tres—-large, de la méme largeur que la selle externe, enfin le second lobe latéral est tres-mince.
Il rest pas facile de se faire une idée exacte de 1' Haploceras Fialar d'Eu- rope, car malgré que de Loriol ait donné une figure rectifiée du type d'Op- pel, celle—ci laisse encore beaucoup a désirer, car elle ne nous montre pas la coupe transversale des tours et nous donne seulement une idée tres—-insuffi- sante des cloisons.
En comparant les tours iutérieurs de nos exemplaires avec la figure du type, publiée par de Loriol (Baden 1. c. pl. V, fig. 1, l. a.), je ne peux trou- ver aucune différence notable. Les cloisons sont bien conformes au dessin d'un cxemplaire du Fialar, donné par de Loriol (Baden 1. c. pl. II, fig. 3
80 LA FAUNE JURASSIQUE
b.). Quant aux oreillettes de nos exemplaires elles sont bien conformes avec la figure 3, pl. II de Loro! (1. c.), qui montre une oreillette étroite, mais pas avec la figure 4, sur laquelle se voit une oreillette tres—large.
Les exemplaires de /'Haploceras mazaprlense del Castillo et Aguilera, que J'ai pu comparer,'sont absolument identiques avec notre espéce et ne se distinguent par aucun caractere notable de 1"Haploceras Fialar (pl. XX, fig. 1, 2, 12). Il est tres—-possible que /'Haploceras carinatwm des mémes auteurs doit aussi étre réuni avec notre forme. Le type de cette espéce n'est malheu- reusement pas a retrouver dans les collections de notre Institut, mais un autre exemplaire ne se distingue en rien de notre espece (voir pl. XX, fig. 3, 4,).
Il est fort curieux qu'Herbich ait publié une figure de 1 Haploceras Falar (Das Szeklerland, pl. IV, fig. 3) sur laquelle apparaissent les mémes tubercu- les externes, comme sur la figure originale d Oppel, quoique de Loriol avait démontré qu'Oppel s'était trompé et que le type (que Loriol a examiné de nouveau) ne porte pas de tubercules siphonaux. Du reste, malgré cette rec- tification par de Loriol, nous retrouvons cette idée des tubercules siphonaux de l'Haploceras Fialar aussi chez d'autres auteurs (cfr. Uhlig: The Fauna of the Spiti shales, 1. c. p. 21.)
ll ne me parait pas certain, que les formes figurées par Fontannes et Favre sous le nom de Haploceras Fialar appartiennent réellement a cette es- péce, en outre l'original de la figure 4, pl. II chez de Loriol (Baden 1. c.), me paraít en devoir étre séparé, car les oreillettes de cette forme paraissent bien différentes de celles du type et d'autres exemplaires de Baden comme Vai déja fait remarquer ci-dessus.
Gisement en Europe: Le type provient des couches de Baden. Des formes voisines dans calcaires du cháteau de Crussol, (Fontannes); dans la partie inférieure de la zonea Phylloceras Loryi aux environs de Grenoble (P. Lory); dans les Nappbergschichten au Klettgau (Schmierer).
Localité au Mexique.—Puerto blanco et Cañón de San Matías pres de la Casa Sotelo (Sierra de Santa Rosa); á l'est de la Vereda del Quemado et Cuesta de la Caja (Sierra de la Caja) plusieurs exemplaires en partie cou- verts du test; Haploceras carinatum del Castillo et Aguilera provient des “Tajos de Zuluaga” au Nord de Mazapil; Haploceras mazapilense de la mé- me localité et du Rancho de los Alamitos, Sierra de Catorce.
Haploceras aff. Fialar Oppel sp. Pl. XX, fig. 10, 11. Pl. XX, fig. 7, 13. Pl. XX, fig. 8, 9.
J'ai trouvé trois formes différentes, chacune représentée par un seul exem- plaire, quí se distinguent par certains caracteres de 1'Haploceras Fialar ty-
1 Beaucoup d'originaux de la faune de Catorce formérent partie de la collection particuliére du Directeur A. del Castillo et ne sont malheureusement pas á notre disposition.
DE MAZADIL. 81
pe. Il est possible, qu'il faudra plus tard établir de nouvelles especes pour ces formes, quand on disposera de matériaux plus abondants. Pour le mo- ment il me parait plus prudent de désigner les formes citées comme Haplo- ceras aff. Fialar étant donné qu'elles ne se distinguent que par de faibles différences de 1 Haploceras Fialar.
La premiere des formes a décrire (Pl. XX fig. 10, 11) a les dimensions sui- vantes:
Diametro ed SAA
IE mticue cl Ob oncndicondconcosopodaV iconos MD = 0.39 INEA ON esto cooasonpo socie cuoeadR gos 10:24 DametreidelomndbIc 13 = 0
Cette forme différe tres-peu de 1”Haploceras fialar typique. Elle est peut- étre un peu plus aplatie avec des flanes un peu moins convexes. et avec une partie externe moins réguligrement convexe mais un peu aplatie. La diffé- rence principale est fournie par le sillon spiral de la moitié des flanes. Sur le plus grand tour de notre exemplaire ce sillon est tres-profond et bien lar- ge et forme un véritable canal, cependant dans l'ouverture de l'ombilic on peut voir, que sur les tours intérieurs ce sillon n'existe pas encore, car on y observe seulement une forte inflexion des stries en avant. L'ornementation parait complétement la méme que celle de l'Haploceras Fialar. Les mémes stries radiales tres-fines ornent la coquille, sont nettement falciformes et se renflent un peu en passant par la partie externe. Les cloisons ne sont pas visibles avec tous les détails, elles sont en tout cas tres-semblables a celles du Haploceras Fialar décrit ci-dessus. De cette forme existe un exemplaire (moule intérieur en partie couvert du test,) du Puerto blanco (Sierra de San- ta Rosa), et un autre (moule intérieur) de la Cuesta de la Uaja (Sierra de la Caja).
La seconde forme (Pl. XX, fig. 7, 13) est dans la forme générale bien sem- blable au Fialar type. Elle posséde les dimensions suivantes:
Diametro E 44 mm.
E 19 y = 0é Ia to E otOb ts sedn ado pesespandsprass doduns 115 == OZ Diametro dea ote 13 == 029
On pourrait faire ressortir, que les flanes sont plus bombés et les tours par conséquent plus épais que chez le type. L'ornementation est tres-sembla- ble a celle d'Haploceras Fialar, également formée de fines stries radiales fal- ciformes, qui deviennent plus fortes sur le plus grand tour et se renflent un peu en passant par la partie externe.
La différence du type consiste principalement dans le manque absolu d'un sillon spiral, qui sur le plus grand tour est méme remplacé par une bande
N? 23.—11
82 LA FAUNE JURASSIQUE spirale un peu proéminente, par laquelle passent les stries radiales en se ren- flant presque toutes notablement. Ces renflements semilunaires sont identi- ques á ceux déja signalés ci-dessus, qui s'observent sur certains exemplai- res de notre Haploceras Fialar, lá oú les stries passent par le sillon spiral.
Des cloisons seulement les traits généraux sont visibles. La premiére se- lle latérale paraít plus large que chez le Fialar type. Cette forme (un exem- plaire en partie couvert du test) a été trouvée au Puerto blanco (Sierra de Santa Rosa).
La troisieme forme (Pl. XX, fig. 8, 9) a les dimensions suivantes:
Dionne tell osesocusodopojess vorcugorondosaods 44 mm.
¡Sffinicure cla UI oo dcasoossoBnodondsonantoapotooe Dil he = es Epa == 10526 Diametre de lion 13 1 0)2 0
Cette forme se distingue de 1'Haploceras Fialar par les tours qui s'accrois- sent plus vite et se recouvrent un peu plus, de sorte que l'ouverture de l'om- bilic est plus étroite. La section transversale du plus grand tour est par con- séquent plus haute que chez Fialar. Une autre différence est fournie par la situation du sillon spiral, qui se trouve en dedans du milieu des flancs, rap- proché de la suture. A partir du sillon vers l'intérieur, les flanes ne sont plus convexes mais plans et descendent obliquement vers la suture. Par ces caracteres, qui éloignent notre forme du Fialar type, celle-ci montre une cer- taine ressemblance avec Haploceras propinquum Waagen du Katrol group des Indes. Cependant la forme indienne a une autre section transversale des tours, et les cloisons sont si insuffisamment connues, qu'elles ne peuvent pas ótre comparées en détail avec celles de notre forme. Les ornements sont com- plétement semblables á celles de l"Haploceras Fialar.
Les cloisons (Pl. XX, fig. 9) ont pu étre bien préparées. Elles ne se dis- tinguent guére de celles du Fialar. Lobe externe court, premier lobe laté- ral du double plus profond que le lobe externe avec une branche terminale et trois branches latérales de chaque cóté, presqu'égales entre elles. La bran- che latérale inférieure du cóté externe se détache plus bas du tronc que interne. Second lobe latéral petit et asymmétrique, car sa branche latéra- le inférieure externe plus forte que l'interne. Deux petits lobes auxiliaires, un peu obliques. Selle externe divisée au sommet en deux branches égales et bifides, par un lobe secondaire, qui est droit et trifide. Premiére selle la- térale presque de la méme largeur que la selle externe, et un peu plus hau- te, divisée au sommet en deux parties bifides inégales, dont l'interne est plus haute et plus large que l'externe. Seconde selle latérale petite, bipartite au sommet.
Un exemplaire, en partie couvert du test, a été trouvé au Puerto blanco (Sierra de Santa Rosa).
DE MAZAPIL. 83
Haploceras transatlanticum n. sp.
Planche XXI, Fig. 1-8, 13-15.
Dimensions: Puerto blanco. Puerto blanco. Casa Sotelo, Diametre total 3... ..... 46.0 mm: 49 mm. 50 mm. Elauteuridutoun e. INSI AO A OA SO SS 0102 Epaisseur du tour ....... 3. =0% Wo. =0% 1640 == UL Diamétre de lPombilic..... O AA A O Sl: 0222
Coquille discoidale. Les tours s'acrroissent assez vite et se recouvrent sur deux tiers environ, chez quelques exemplaires un peu plus. Les flanes sont un peu bombés, la partie externe est réguligrement convexe, la paroi ombi- licale est basse, mais abrupte et séparée des flanes par une caréne ombilica- le généralement bien prononcée.
La section transversale des tours est réguligrement ovale, avec la plus grande épaisseur au milieu des flanes. L'ombilic n'est pas tres—étroit et peu profond.
Le test est couvert de fines stries falciformes, tres-serrées, et un peu iné- gales en force et en largeur. Ces stries prennent naissance á la suture, sur les flanes elles décrivent une courbure falciforme, étant fortement infléchies au milieu des flanes avec convexité tournée en avant, recourbées ensuite en arrriére sur la partie externe des flanes oú elles forment des faux, dont la convexité regarde en arriére. Elles passent par la partie externe en y décri- vant un sinus bien prononcé, qui est dirigé en avant.
Outre les stries s'observent de faibles plis sinueux, c'est-a-dire plutót des ondulations transversales trés-faibles dont la direction est paralléle a celle des stries; elles sont irréguliéres et se suivent ca et lá, sans régularité, á des distances assez considérables. Sur plusieurs exemplaires s'observent sur la partie externe des flanes quelques stries spirales tres-faibles.
Il est á noter, que les ornements sont un peu différents chez les individus de cette espéce. Surtout un exemplaire (pl. XXI, fig. 6) se distingue des au- tres par la particularité de montrer des stries et des plis tres-saillants a VPendroit de leur inflexion au milieu des flanes, tandis que ces ornements sont tres-faibles sur Je reste de la coquille. Quelquefois les stries se bifur- quent. Enfin Pinflexion des ornements au milieu des flanes est plus ou moins prononcée.
Sur le moule intérieur lornementation est un peu différente que sur le test. On y observe des stries plus espacées mais plus grossiéres, qui méri- teraient peut-étre le nom de cótes. Elles sont surtout développées sur la partie externe des flanes et ont la méme direction falciforme que les stries du test.
Cloisons (pl. XXI, fig. 4, 8) avec un lobe externe large et court, qui se
S4 LA FAUNE JURASSIQUE.
termine par deux branches bien développées et bifides. Premier lobe latéral presque du double plus profond que le lobe externe, son trone, qui est lar- ge en haut, s'amincit de plus en plus vers la pointe, d'oú résulte une forme qui rappelle un entonnoir. Il est un peu asymmétrique, car les trois bran- ches latérales internes se détachent un peu plus haut du trone que les ex- ternes. k
Le second lobe latéral plus petit que le premier, avec un tronc large et avec une branche latérale externe tres-développée d'oú résulte une forme nettement asymmétrique. Jusqu'a la caréne ombilicale suivent trois lobes auxiliaires, un peu obliques, dont les deux premiers sont asymmétriques, parce que la branche latéralejexterne est beaucoup plus développée que l'in- terne. Selle externe divisée en deux parties par un lobe secondaire, qui est droit, assez profond et trifide. Les deux branches bifides sont a peu pres éga- les chez un de nos exemplaires (fig. 8) taudis que chez un autre (fig. 4, 11), la branche externe est beaucoup plus étroite que l'interne. Premiere selle la- térale beaucoup plus haute que l'externe, étroite et tres-découpée par les branches latérales des lobes voisins et par un lobe secondaire. Ce dernier est long et dirigé obliquement vers l'intérieur, divisant la selle au sommet en deux branches inégales et bifides, dont l'interne est plus haute que l'ex- terne. Seconde selle latérale et selles auxiliaires petites, bipartites au som- met.
Cette espece parait tres-voisine de /' Haploceras subelimatum décrit par Fon- tannmes de la partie supérieure des calcaires du cháteau de Crussol (1. e. p. 12, pl. II, fig. 5, 6). La forme générale et les ornements paraissent exactement les mémes avec la seule différence, que la forme de Crussol ne parait pas avoir une carene ombilicale, car Fontannes dit, que sa forme a des “tours arron- dis sur le bord de Pombilic.” Malheureusement, comme si souvent, quand il se traite de formes européennes souvent citées, les cloisons de la forme de Crussol sont complétement inconnues, car personne ne saurait se faire une idée de la ligne suturale en lisant la description plus que laconique de Fon- tammnes, qui se borne a dire: “cloisons distantes de 5 millimétres sur un tour de 15 millimetres de hauteur; lobes étroits, assez découpés” (l. e. p. 13).
La description, qui précede, s'applique aux exemplaires trouvés au Puer- to blanco. Je possede cependant une forme du Cañón de San Matias (fig. 13-15, pl. XXI), qui s'éloigne un peu de ces exemplaires. Elle s'en distingue par lPombilic, qui est un peu plus étroit et surtout par les tours, qui sont plus bombés, de sorte que l'épaisseur est plus notable.
Localité au Mexique.—Puerto blanco (Sierra de Santa Rosa), 5 exemplai- res en partie couverts du test. Cañón de San Matías pres de la Casa Sotelo, un exemplaire en grande partie couvert du test.
DE MAZAPIL. 85
Haploceras aíf. transatlanticum h. sp.
Pl. XXI, fig. 9-12.
Dimensions: Dino 48 mm. EIC OP EN OM cs ranenucccsoauoo UB aPrSRaODE Ds = 0.48 Epaisseur du toUT....oconccncrncenacoronannnoss 15 pl = Quel Diamane ae oral .conosrooosacseposabdtas 12 ss (05449)
Cette forme est certainement tres-voisine de 1 Haploceras transatlanticum, cependant elle présente certaines particularités, quí m'empéchent de la réu- nir avec Pespéce citée; mais ne possédant qu'un seul exemplaire; je vai pas osé d'en cróer une nouvelle espace. Elle se distingue de l'Haploceras trans- atlanticum typique par les tours plus épais avec section transversale guére amincie en haut. La partie externe est plus large que chez le type, et la pa- roi ombilicale moins haute. La différence principale réside dans la structu- re des cloisons. Le premier lobe latéral est plus fin avec un tronc plus étroit et la premiere selle latérale est beaucoup plus large et moins découpée que celle du type.
Localité aw Mexique.—Puerto blanco, Sierra de Santa Rosa. Un exemplai- re en partie couvert du test.
Haploceras zacatecanum n. sp.
Planche XXII, Fig. 1-11.
Dimensions:
Dammam sola lesoolbenaneneohsgees: 64 mm. 48 mm. Slam. cl MOLI sno dosis nnoN au: 33 OZ == 0302 Epaisseur du t0UT...ooooccoccnoooo: 18 == ZOO, as el Diametro del ombili0 ...ome.coso 14 a OA DD. => Ole
Coquille discoidale, aplatie. Les tours s'aceroissent vite et se recouvrent sur deux tiers environ. Chez un exemplaire le plus grand tour sort un peu de la spirale régulidre (pl. XXII, fig. 2).
L'ombilic est assez étroit et pas tres-profond. Les flanes sont aplatis, trés- peu convexes, séparés de la paroi ombilicale basse mais perpendiculaire, par une caróne assez prononcée. La partie externe est assez large et aplatie. La section transversale destours está peu prés rectangulaire avec la plus gran- deépaisseur vers le milieu des tours, guére amincie en haut et en bas.
Les tours intérieurs sont ornés de fines stries falciformes, tres—serrées, qui couvrent les flanes et passent par la partie externe en décrivant un sinus bien prononcé, qui est dirigé en avant.
86 LA FAUNE JURASSIQUE
Plus tard de fines stries serrées, un peu inégales, naissent a la suture, en outre s'observent des plis un peu plus forts. Ces ornements sont nettement falciformes, car au milieu des flanes ils sont recourbés en avant et sur leur partie externe en arriére.
Sur la moitié externe des flanes les ornements deviennent plus forts et les fines stries disparaissent généralement, de maniére qu'on y observe des plis falciformes bien marqués, qui se suivent dans des intervalles assez es- pacés et irréguliers. Quelquefois ces plis se divisent en deux branches au milieu des flanes.
Sur la partie externe les plis décrivent un sinus assez prononcé avec con- vexité en avant, ils y sont généralement un peu plus forts que sur les flanes en y formant de faibles bourrelets. Sur la partie externe des flanes les plis sont croisés par de faibles stries spirales.
Sur la derniére partie du plus grand tour de nos exemplaires, conservée comme moule intérieur, les ornements s'effacent un peu. Un exemplaire lais- se voir les bords de l'ouverture; l'on y observe une prolongation médiane assez large de la partie externe et des oreillletes larges dans la prolongation du milieu des flanes.
Derriére les bords de l'ouverture la coquille se resserre un peu, formant un faible étranglement.
Les ornements sont un peu variables. Chez un de nos exemplaires (Pl. XXII, fig. 4) Vinflexion des plis au milieu des flanes est plus forte et alors les ornements sont tres=saillants a l'endroit de cette inflexion. C'est lá une variation tres-semblable dans les ornements, comme celle que j'ai signalée ci-dessus chez un exemplaire de 1'Haploceras transatlanticum.
Les cloisons (pl. XXII, fig. 8, 9) montrent un lobe externe de la moitié plus court que le premier lobe latéral, il possede de chaque cóté une branche terminale bifide et au-dessus une petite branche latérale. Le premier lobe la- téral est infundibuliforme, car son tronc est tres-large en haut et s'amincit peu á peu en pointe vers la base. 1l posséde de chaque cóté trois branches latérales et est asymmétrique, car sa branche latérale inférieure du cóté in- terne se détache plus haut du tronc que l'externe. Second lobe latéral plus pe- tit que le premier, trés-asymmétrique, car son tronc est un peu tordu en bas; sa branche latérale principale du coté externe est plus forte que l'interne et se détache plus haut du tronc que celle-ci; la branche terminale est bifur- quée. Jusqu'áa la caréne ombilicale s'observent trois lobes auxiliaires un peu obliques, dont le premier est trifide, tandis que les deux suivants sont trés— petits et pointus. Selle externe large, divisée au sommet en deux branches á peu pres égales par un lobe secondaire droit, assez profond et trifide. Pre- miére selle latérale notablement plus haute que l'externe; elle est divisée en trois branches principales bifides, dont l'interne est la plus haute et Vexterne la plus basse. Ces trois branches, qui sont séparées entre elles par deux lobes secondaires trifides, dirigés obliquement vers l'intérieur, forment le contour externe de la selle, qui est convexe, tandis que le contour interne, vers le se-
DE MAZAPIL. 87 cond lobe latéral, est abrupte. La seconde selle latérale beaucoup plus basse et petite que la premiére, bifide au sommet. Selles auxiliaires petites, la pre- miére bifide, les autres entiéres.
Notre espéce montre par les flanes et la région externe aplatis et par la section transversale une certaine ressemblance avec Haploceras carachthers Zeuschner (Zittel: Cephalopoden der Stramb. Schichten, p. 84 pl. 15, fig. 1-3).
Les cloisons montrent aussi une structure semblable que celles de H. ca- rachtheis surtout par la forme infundibuliforme du premier lobe latéral et par la division de la premiére selle latérale. Cependant notre espéece se dis- tingue facilement de la forme européenne citée par les dimensions un peu différentes, surtout par P'accroissement plus vite des tours et par conséquent par une section transversale plus haute.
En outre, selon la description de Zittel, A. carachtheis a des flanes lisses et seulement sur la partie externe de la loge s'observent des plis tranversaux droits et bien marqués. Chez l'espéce mexicaine les flanes de la loge et de la partie cloisonnée sont ornés de stries et de plis falciformes bien marqués et les plis de la partie externe en sont simplement la continuation.
Plus voisine de notre espéce parait étre la forme de Pouzin, décrite par Toucas sous le nom H. carachtheis var. subtilior (A. Toucas: couches Titho- niques de l'Ardéche, B. S. G. Fr. 1890 p. 577, pl. XIII, fig. 6). Toucas dit de cette espece: “la loge présente sur la région siphonale les petits plis transver- saux de l'Haploceras carachtheis, qui se continuent faiblement de fagon a former sur les flancs de légéres ondulations.” Les tours de l'espéce du Pouzin s'aceroissent assez vite et l'ombilic est plus étroit que chez le type; par ces caractéres encore elle se rapproche de la forme mexicaine.
Une comparaison plus exacte est impossible sans matériaux de comparai- son, carles figures de Toucas sont tout-a—fait insuffisantes. On ne connait ni la section transversale des tours, ni les cloisons de l'espéce du Pouzin.
Localité au Mexique: Puerto blanco, Sierra de Santa Rosa, beaucoup d'exem- plaires en partie couverts du test.
Haploceras aff. zacatecanum n. sp.
BLE
Dimensions: I 158 TIT Diamétre total...... 44.5 mm. 39 mm. 62 mm. Hauteur du tour .... 22 SO. O 1 204 Bl. 050 Epaisseur du tour... 12.5, =0.28 10.5 .,..=0,26 16 ,, =0.25 Diamétre de l'omblic. 11 sj =D O... ==0%8) 18) 7 =0%))
Je posséde trois formes différentes, certainement voisines de 1'Haploceras zacatecanum par leur forme générale. Comme cette espéce, elles sont carac- térisées par des flancs peu convexes, plutót aplatis el par une partie externe
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LA FAUNE JURASSIQUE également peu convexe, de sorte que la section transversale des tours est a peu pres rectangulaire.
I. La premiére de ces formes (pl. XXIII, fig. 6-8), est encore tres-voisine du type, duquel elle se distingue par un ombilic un peu plus ouvert et par une partie externe plus aplatie, séparée des flanes par une caréne arrondie. T'ornementation differe peu de celle du type, on remarque seulement que les ornements sont plus fins et les plis tres—faibles sur les flanes. En outre les plis se renflent un peu plus en passant par la partie externe, ce qui donne naissan- ce á des bourrelets transversaux assez saillants.
Les cloisons sont peu découpées. Lobe externe de la moitié plus court que le premier lobe latéral. Ce dernier un peu asymmétrique avec une branche terminale longue et de chaque cóté avec trois branches latérales, dont celles du cóté interne se détachent plus haut du tronc que celles du cóté externe. Second lobe latéral petit, nettement asymmétrique, car sa branche latérale externe est tres-développée. Selle externe bipartite au sommet, premiére sel- le latérale plus haute que l'externe, divisée par un lobe secondaire en deux branches inégales, dont l'interne est plus haute que l'externe. Seconde selle latérale tres—-petite, bipartite. La partie de la ligne suturale á partir de la seconde selle latérale n'a pas pu étre préparée.
Localité: un exemplaire, en partie couvert du test, du Puerto blanco Sierra de Santa Rosa.
II. La seconde forme (pl. XXIII, fig. 3-5), est tres-voisine de la premiére, décrite toute á l'heure; elle ne sen distingue que par des tours plus compri- més et par la partie externe, qui est plus réguliérement arrondie, de sorte - qu'on 1 observe pas de caréne entre elle et les flanes. En outre les plis sont plus faibles en passant par la partie externe. Quant a la ligne suturale (Pl. XXIII, fig. 4), elle est formée d'un lobe externe, deux lobes latéraux et deux lobes auxiliaires. Le lobe externe est tres-court et large. Premier lobe latéral tres-profond, avec de courtes branches pointues, toutes presqu'égales entre elles. Second lobe latéral assez pointu, asymmétrique, car la branche latérale externe est tres-développée, Deux lobes auxiliaires obliques et tres—petits. Selle externe bipartite, premiere selle latérale plus haute que l'externe, éga- lement bipartite au sommet; les deux parties bifurquées et inégales, car Vinterne est plus haute et plus grande que l'externe. Seconde selle latérale et premiere selle auxiliaire petites et basses, bipartites au sommet.
Localité: Deux exemplaires en partie munis du test du Puerto blanco (Sie- rra de Santa Rosa).
III. La troisiéme forme (Pl. XXIII, fig. 1, 2), est tres-semblable au type dans la forme générale. Sur le test les plis falciformes sont serrés et plus ré- guliers que chez le type. Les tours sont moins épais et la ligne suturale est moins découpée en général et caractérisée par la premiére selle latérale, qui est beaucoup plus large que celle du type et tripartite et qui ne dépasse que tres-peu en hauteur la selle externe (Pl. XXITII, fig. 1). Lobe externe court et large avec deux petites branches de chaque cóté. Premier lobe latéral plus
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que du double plus profond que l'externe, son tronc plutót étroit, ses bran- ches—une terminale, et trois latérales de chaque cóté—petites mais assez mas- sives. Second lobe latéral presque de la méme longueur que le premier, asym- métrique, car les branches latérales externes sont plus développées que les internes. Trois lobes auxiliaires un peu obliques et petits, le premier nette- ment tripartite. Selle externe large, profondément divisée en deux branches bifides et égales par un lobe secondaire assez profond. Celui-ci est trifide a sa terminaison, et de sa base se détachent deux petites branches, une de cha- que cóté.
Premiére selle latérale avec un trounc tres-large, divisée au soramet en trois branches principales par deux lobes secondaires, dont l'externe est di- rigé obliquement vers l'intérieur, l'interne vers l'extérieur. Les trois bran- ches sont bipartites, la moyenne est plus haute que les autres. La seconde selle latérale beaucoup plus petite et basse que la premiere, tripartite au sommet.
Localité,—Un exemplaire, en partie couvert du test, provient du Puerto blanco (Sierra de Santa Rosa).
Haploceras mexicanum n. sp.
Pl, XXIITI, fig. 9-12, 13-15.
Dimensions: H. aff, mexicanum. I II TIT Diamétre totali ......... 41 mm. 51 mm. 42 mm. Eleutecmn (m Mommhoscscenss 200) e == 00 20 . =080 A =050 Eparsseurdutorr O O ZO ODA 0029 Diamétre de Pombilic..... 9 O LIRA OZ RES SA 0:20
Cette espéece est la plus comprimée de nos Haploceras et elle rappelle par cette particularité les Haploceras psilodiscus Schlónbach et Erato d'Orb.
Les tours s'accroissent vite et se recouvrent sur 3 environ, de sorte que lP'ombilic est assez étroit. Les flanes sont aplatis, tres-peu convexes, la paroi ombilicale est basse mais abrupte et séparée des flancs par une caréne arron- die; la partie externe étroite et un peu aplatie. La section transversale des tours est allongée, beaucoup plus haute que large, avec la plus grande épais- seur á peu pres au milieu des flanes, guére amincie en haut.
La coquille est ornée de fines stries falciformes, serrées etun peu inégales en force; ces stries naissent a la suture, sont dirigées obliquement en avant sur la partie interne des flanes, se recourbent au milieu des flanes, étant sou- vent dans cet endroit plus fortes et saillantes, que dans le reste de leur par- cours. Sur la moitié externe des flancs les stries sont recourbées en arriére et décrivent des faux, et sur la partie externe elles forment un léger sinus
en avant. Quelques stries, surtout sur la partie externe des flanes, sont plus N? 23.—12
90 LA FAUNE JURASSIQUE
fortes que les autres et ont plutót l'aspect de faibles plis. Au milieu des flanes s'observent quelques bifurcations des stries et sur la partie externe des flanes de faibles stries spirales. Les cloisons ont seulement pu étre pré- parées jusqu'au second lobe latéral (Pl. XXITI, fig. 10). Lobe externe de la moitié moins profond que le premier lobe latéral, avec un tronc large, une branche terminale trifide et audessus deux petites branches latérales poin- tues, de chaque cóté. Premier lobe latéral assez profond, infundibuliforme, un peu asymmétrique, car les branches latérales internes se détachent plus haut du trone que les externes. Second lobe latéral beaucoup plus petit que le premier, asymmétrique, les branches latérales externes étant plus déve- loppées que les internes. Selle externe bipartite au sommet par un lobe se- condaire assez profond, droit et trifide, la partie interne plus large que l'ex- terne et bifide. Premiere selle latérale notablement plus haute que la selle externe, peu découpée, divisée au sommet en deux branches, dont l'interne est plus haute que l'externe. Un de nos exemplaires se distingue des autres par son épaisseur plus considérable (Pl. XXIV, fig. 4-6; mesures sous III); je le désigne provisojrement comme A. aff. mexicanum.
Localité au Mexique.—Trois exemplaires, en partie couverts du test, pro- viennent du Puerto blanco (Sierra de Santa Rosa).
Haploceras sp. ind.
Pl. XXIV, fig. 1-3.
Dimensions: H. pseudocarachteis Favre. Diameétre total......... SINO 31 mm. Hauteur du tour...... 16 o = DML 04 0 Epaisseur du tour..... 0D. = 0350 030.
Diametre de liomblic =D 2 20
Je ne possede qu'un seul exemplaire de cette espéce et je n'al pas réussi de préparer tous les détails de la ligne suturale. Pour cette raison je n'ai pas osé établir une nouvelle espece, cependant il me parait utile de signaler cet- te forme, parcequ'elle présente des affinités avec Haploceras pseudocarach- teis Favre. Les tours s'aceroissent vite et se recouvrent sur plus que 3, de sorte que l'ombilic est trés-étroit. Remarquons cependant, que l'ombilic est plus étroit d'un cóté de notre exemplaire que de P'autre. Les flanes sont peu convexes, la paroi ombilicale est basse, mais perpendiculaire et limitée par une caréne, la partie externe est assez large et un peu aplatie. La section transversale des tours est ovale, large eun haut et guére amincie vers la par- tie externe, tandisqu'elle est plus étroite á la base.
La coquille est ornée de plis falciformes faibles et tres-fines et en outre de fines stries radiales. Ces ornements prennent leur naissance a la suture, sont
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nettement falciformes sur les flancs, étant infléchies en avant sur la partie médiane des flanes, et en